
 
        
         
		S -, 
 CURCUMA  LONGA. 
 F a h .   des  B a l i s i e r s .   J u s s .— M o n a n d r i e   m o n o g y n i e .  L i n , 
 Curcuma  longa.  C.  foliis  lanceolatis,  nervis  lateralibus  numerosissimis.  Lin.  
 Mat. medic.  p.  3 5 .  Spec.  pl. p.  a.  PVilld.  spec. pl.  i.  p.  14.  Persoon,  synopsis  1.  
 p.  4.  Blachwell, A  39.  Swariz,  OÆs.  8.  Koenig,  Descr.  monand.  in  Retz.  Obs.  
 p. 72. ZLowA. D/c/.  1. /?. 227. Regnault,  Icon. 
 Amomum  Curcuma.  Jccy.  Zzo/-/.  2//W.  3. p.  5. lab. 4. 
 Curcuma  radice  longâ.  Zc/zo/z.  /z/s/.  y».  86.  /a&  59  ;  è  rudi  picturâ  Matth.  à 
 S.  Joseph,  ex  Indiâ. 
 Cannacorus radice  eroceây sive Curcuma  officinarum.  Tournef. inst. 367.  
 Curcuma.  Rumph.  herb.  amboin.  5. p.  167.  lab.  67.  ubi Jlos  ad marginem  tabules  
 resupinus exhïbelur. 
 CURCUMA  LONG. 
 D E S C R I P T IO N . 
 Les feuilles sont radicales; leurs pétioles  mutuellement  embrassés  forment u n e  tige droite un  peu  
 comp rimée , de  seize  à  vingt-quatre centimètres  (six à n e u f  pouces)  de  haut.  La  hauteur de la  plante  
 est de  hu it décimètres  (deux pieds  e t  demi)  depuis  la  racine  jusqu’à   l’extrémité des  feuilles.  Les  pétioles  
 sont longs  de trois  à  cinq décimètres  (on z e   à dix-huit p o u c e s ) ,  un  peu  comp rimés,  en  gouttiè 
 re  en   dessus, minces  e t   membraneux  su r  les  bords.  La gaîne  se continue  sans  interruption  avec  
 la   cannelure  du   pétiole.  Ce  n’est que  su r  quelques  feuilles  inférieures  que  la  gaîne  est distincte  
 du  pétiole  p a r   un e  languette  transversale,  co u r te ,  demi-circulaire.  La  lame  des  feuilles  est  ovale-  
 lan céolé e, longue  de plus de  trois  décimètres (un  p ie d ) , étroite p a r  les deux extrémités,  longuement  
 a igu ë   au   sommet.  Cette lame  est composée  de fibres  latérales montautes ;  elle  est canaliculée su r  sa  
 nervu re m o y en n e , q ui  fo rm e ,  à la  face  inférieure  de  la lame, une côte arrondie. La lame  est  un peu  
 plissée  aux nervures ;  elle  se roule  un  peu  en  dessous  par  ses  b o rd s , q ui  s’abaissent. 
 L a t ig e   est de la grosseur du  pouce ;  lorsqu’e lle  f le u r it ,  elle se  pa rtage  en  deux  faisceaux  de  deux  
 à  trois feuilles  ch acu n ,  entre  lesquelles  naît presque  radicalement un  épi  ou  cône  lâch e , long  d’en viron 
  seize centimètres  (six  pouces). Ce cône est formé d’écailles imbriquée s, onguiforraes, d ’un  vert  
 p â le ,  d é lica tes ,  un  peu  transparentes, en  gouttière  en  dessus,  un  peu  courbées  en  b a s ,  à  sommet  
 arrondi.  Les  fleurs  sont  ternées  ou   géminées  dans  l’aisselle  de  ces  écailles.  Une  touffe  d’écailles  un  
 peu  plus  étroites qu e  celles  de  la  base du   cône  le termine  à son  sommet, q ui  se  teint d’ une  légère  
 cou leur  violette. 1 1 11’y   a  point  de  fleu r  entre  ces  écailles  terminales  colorées. 
 Le s  fleurs  sont  plus  courtes  que  les  écailles  du côn e ;  chacune  de  ces fleurs  a  un  ca lice  su père ,  
 monophylle, tubu leux ,  v en tru , transparent, ouvert  un  peu  obliquement,  et des deux  tiers plus  court  
 que  la   corolle.  Une  grande  écaille,  presque  aussi  longue que la corolle ;  cymbiforme ,  transparente ,  
 est  interposée  entre  chaque  fleur. 
 Le  tube  de  la  corolle  est in fun dibu lifo rme, un  peu  renflé  dans le milieu.  Le  limbe  est à six  d iv isions  
 couchées  e t  s’appliquant  les  unes  su r  les  autres  de  manière  à   former  un  sommet  en  g re lo t  
 ouvert. Les  trois divisions extérieures, très-minces  et d ’un v e r t jaunâtre  trè s -p â le , sont  on guiformes,  
 concaves  en  dedans, convexes  en dehors, se  fanent  rapidement  entre  les d o ig ts , lorsqu’on  cherche à   
 les  soulever :  celle  de  ces  trois  divisions  qui  est  supérieure  se  termine  p a r  un  petit  sac  p o in tu ,  
 courbé  en  avant en manière  de  bec.  Les deux autres divisions, placées  latéralement, sont  obtuses. 
 Les trois  divisions  intérieures du  limbe sont inégales.  L’inférieure  a  ses bords red ressé s,  arrondis,  
 et  forme  une  gouttière profon de,  d’un jaune  v i f   dans le  fo n d ,  e t  q u i  se  termine  en  devant  par  un  
 petit  lobe  fendu. Les  deux divisions  latérales  imitent deux ailes  de  légumineu ses;  elles  sont  oblon -  
 g u e s , en  sp a tu le , marquées d’un  petit  p li  arrondi  e t   d’une  échancrure  à   leu r  extrémité,  un peu  sur  
 le   bord  supérieur. 
 Les  trois divisions  intérieures  du  lim b e , surtout  ce lle  qui  est  in fér ieu re ,  sont beaucoup  plus co lo rées  
 que  les extérieures. La  go rg e du tub e est  jaune.  Il y  a  dans l’intérieur de  ce  t u b e ,  vers sa partie  
 mo y en n e , deux  écailles  frangées  en  b ou c lie r , d ’où  s’élèvent  deux  petites raies  de  papilles  ou de cils  
 très-courts q ui  se dirig en t  vers  la  base  du  file t  de  l ’étamine. 
 Le filet  de  l’étamine  est  ad né  à  l’entrée  de  la   gorge  du  tu b e ,  précisément  au-dessous  de  la  d iv ision  
 supérieure du  limbe. Ce  filet est large en   rub an ,  un peu  concave en  dessous;  il  suit la  direction  
 du  tube  de  la   fleu r  lorsque les  loges  de  l’anthère  commencent  à s’o u v r ir , et se  recourbe ensuite  en 
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