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FERRARIA FERRARIOLA.
F am . des I r i d é e s . J z r s s .— M o n a d e l p h i e t r i a n d r i e . L in .
Ferraría ferrariola. F. caule simplici; foliis equitantibus, ensiformibus, infe-
noribus angustioribus. m il. Spec. 3 . p. 580. A il. horl. Kew. edil. 2. 4. p. , 3 6 .
Moræa ferrariola\. Jdçq. coll. 4. p. 141.*
Ferraría anlhcrosa. Ker. in botan, mag. t .j 5 i . ann.bot. ¡ .p. 242.
Ferraría viridiflora. Andr. bol. reposil. I. 285.
Ferraría minor. Persoon. erichir. 1. p. 5o.
FERRARIE FERRARIOLE.
D E S C R I P T I O N .
Cette plante a un rapp ort très-prononcé avec la Ferrarle ondulée (pl. 2 8 ) , mais elle en diffère nar
plusieurs caractères ap p o r tan ts , savoir : sa racine fasciculée e t non t ib é r e i s e ; sa tig e simple et non
rameuse; sa fleu r inodore et non fé t id e , etc. »impie et non
L a rac in e de cette plante présente quelques diversités dans les pieds que j’a i ob servés : dans les individus
jeunes , e lle est simple, pivotante; tantôt renflée vers le t ie ís supérieur en un tu hercule ovale
plus p etit qu une noisette ; tantôt cy lindriqu e, ou à peu près cylindrique ; dans les individus âgés au
lieu d une seule ra c in e , on trouve de trois à six fibres cy lin driqu es, épaisses, disposées en faÜLeàu
mais la libre centrale reste toujours plus grosse que les autres : toutes ces fibres radicales sont léeè-
S r é m U é ™ ™ travers dans W Partie su p é r ieu re , blanches, lisses e t charnues dans
. : ^ i l ' g a ef í d ro lle> k °utj d'environ un p ie d , cy lin d r iq u e , couverte p a r les feuilles, presque toujours
simple je l a i vue cependant quelquefois se diviser au sommet en deux rameaux très-courts.
Les feuilles sont embrassantes à leu r base, disposées avec peu de régula rité su r deux rangs aiternes
lin é a ire s , presque o b tu se s , larges de trois lignes ; les inférieures sont plus courtes que les supér
ieu re s ; celles-ci dépassent la lon gu eu r de la fleur. - - supe
Les fleurs naissent en fa isc eau , entourées d’une spathe générale composée de deux valves oblon-
g u e s , concaves , vertes et foliacées ; cette spatbe renferme ordinairement deux fleurs qui se développent
successivement : ce lle q ui fleu rit la première est péd icellée, dépourvue de spatbe p a rtie lle -
1 autre (qu i à cette époque est encore en b o u to n ) est presque se ssile, enveloppée dans une spathé
membraneuse ; lorsqu elle doit f leu r ir , sa base s’a l l o n g r c tW ù S t un pédicetfe cylindrique mais
cette seconde fleu r avorte souvent. 1 ’
L a partie du périgone qui n'adhère pas avec l’o v a ire , et q ui semble constituer toute la fleur est
o u v e r te , presque en forme de ro u e , presque ré flé ch ie , verdâtre en dehors, panachée en dessus de d iv
e r se s co u le u r s ; savoir, mouchetée de pourpre à sa b ase, jaunâtre vers le m ilie u , couleur de chocolat
dans I.extrémité des lo b es; ceux-ci sont au nombre de six, égaux entre eu x , divisés au-delà du
frisés'sur’ les'bordr me P a s q u e lan céo lé e, extraordinairement et élégamment dé chiquetés, e t
Les étamines sont au nombre de trois ; leurs filets sont soudés en un tub e cy lindriqu e au-delà du
milieu de leu r longueu r ; les anthères son t o v a le s , extrorses, b ru n e s , avec le pollen de couleur
orangée tre s-vlve , r
L o v a ir e est o b lo n g , à six sillons e t à six côtes peu prononcées, e t très-obtuses; le style est de la
lon gueu r du tub e des étamiues ; il se termine par un stigmate brunâtre à trois lobes : chacun de ces
lobes est lui-mune divisé jusqu’à sa base en deux p a rtie s, e t ces parties sont finement déchiquetées
en lanières ca p illa ire s, jaunâtres : l’ensemble du stigmate a l’apparence d’un pinceau.
Je n a i pas vu le fru it.
H I S T O I R E .
Cette plante est originaire du Cap de Bonne-Espérance. Elle se cu ltive dans les jardins de botan
iq u e , ou elle est encore assez ra re : on la conserve dans l’Orangerie avec les mêmes soins que la Ferrarle
ondulée. Elle fleu rit au printemps; sa fleu r est inod ore, même à la fin de la fleuraison.
La figure et la description que nous en donuons ic i ont été faites dans le Jardin de Montpellier.
O S B E R V A T 1 O N S.
Si l'on consultait les caractères classiques donnés jusqu’ici entre les Tigridées et les Ferraries, et qu’on ne connût
que la Ferrariole, on serai», embarrasse de décider a quel genre elle appartient, car elle a les étamines soudées dIus
haut que la l'erranc ondulee, plus bas que laTigridie : cependant personne, dès la première vue et sans avoir besoin
d aucun examen, n liesitera a la rapporter aux vraies Ferraries : ces deux genres, en effet, diffèrent par des carac-
teres^ importants, et qui n ont pas ete suffisamment exprimés dans les caractères génériques.
' perigone des Ferraries est presque en forme de roue, et celui des Tigridies en forme de cloche.
l'o n 1 1 perigone sont sensiblement égaux entre eux dans les Ferraries ; très-inégaux dans les Tisridies.
3. Les lobes ont les bords déchiquetés, frangés et crépus dans les Ferraries, planes et entiers dans les Tigridies.
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