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 Lilium  tigripum. L.  foliis  sparsis  Janceolalis ,  in  axillâ  bulbiferis;  caule  lanalo 
 villoso ;  floribus  pendu lis ; segmentis  revolutis,  intùs  macula lis. 
 Lilium  tigrinum. A it. Kew.  ed.  ait.  2. p.  241. Gawl. in  Curt.  bolan. mag.  1 237, etc. 
 Vide  synom.  Liliac.  suprà, p. 3 gô. 
 L I S   D E   C H I N E . 
 D E S C R I P T ION . 
 Nous n’avions observé  ce beau  Lis  cjue dans  son  jeune  â ge ,  lorsque  nous en  
 avons précédemment donné la  description, p. 395. Il  s’est  facilement multiplié,  
 et est devenu  très-grand. C ’est une des plantes les plus élégantes que nous  ayons  
 pu  souhaiter  avoir dans  nos jardins.  Elle  décorait  les  jardins de  la Chine  et du  
 Japon :  les  voyageurs  ne  nous l’indiquaient  que  comme  une  variété. Le  commerce  
 et  la  curiosité  en  ont  depuis  peu d’années  enrichi  nos  parterres. 
 Ce  Lis  se multiplie  plus que  tout  autre  par  les  bulbes  qu’il  produit sur  sa  
 tige,  dans  l’aisselle  de  ses  feuilles ,  jusque  auprès  des  fleurs.  Ces bulbes  sont  
 agrégées  ou  solitaires,  de  la  grosseur  d’un  pois,  d’un  brun  violet,  et  formées  
 d’écailles qui  ont  la  forme de  valves  charnues. Ces  bulbes  sont caduques;  elles  
 germent  quelquefois  à  l’aisselle  des  feuilles  ;  la  petite  racine  qui  part  de  leur  
 base les  détache  de  cette  aisselle,  si  déjà  elles  ne  sont  libres  d’elles-mêmes.  
 Quelle que soit la position de ces bulbes sur le sol, les radicules qu’elles  émettent  
 les y  fixent bientôt; on voit les radicules se courber et entrer en terre, lorsqu’une  
 bulbe  est restée  le  sommet en  bas. 
 La  tige, qui  sort des  petites  bulbes  la  première  année,  est  faible  et  tombe  
 naturellement  de  côté : les tiges  de  l’année  suivante  sont fermes, droites  et  un  
 peu  en zig-zag,  les  angles qu’elles  forment répondant  à  l’insertion  des  feuilles.  
 Ces jeunes tiges, comme les plus anciennes, sont couvertes d’un duvet laineux. 
 Les  bulbes adultes  sont arrondies,  formées  de très-grandes  écailles; l’épaisseur  
 de  ces  bulbes  est  de huit décimètres  (trois  pouces);  elles  produisent,  en  
 dessous, des  radicules  longues de plus de deux décimètres (huit pouces),  plus  
 grosses qu’une plume  à  écrire.  La  tige  qui  sort  de  ces bulbes est  cylindrique,  
 s’élève verticalement, est épaisse  à sa  base,  et s’amincit  insensiblement  jusque  
 vers  son  sommet. Elle  se  termine par  une  panicule  longue  de  cinq  décimètres  
 ( un  pied  et demi), qui produit  environ  dix  rameaux bifurqués. 
 Les  feuilles  sont  très-nombreuses  sur  la  tig e ,  médiocrement  ouvertes,  
 linéaires-lancéolées, aiguës, sessiles, luisantes  en dessus, en gouttière, d un vert  
 beaucoup plus pâle  en dessous, bordées de petites dents  cartilagineuses, visibles 
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