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 Fam.  des J o n c s .   J i r s s .— H e x a n d r i e   m o n o g t n i e .   L i n . 
 Aplryllanthes Monspeliensis. Lin.  Spec.  422.  Gouan.horl.  Monsp.  165. Flor.  3 o 5.  
 Vill.  dauph.  2.  p.  243.  Lam. Dict. 4. p. S99.  Illustr.  1.  2S2.  Willd.  Spec  s   «  53  
 Des/ont. FI. ad.  1.  p.  28S. AU. ped.  2.  p.  16 5 . Decand. Flor. Franc. 3 . p.  1yo.Syn.  
 n.  18 5 1.  Lapeyr.  pyr.  178. Salisb. parad, lond.  ic. 
 Aplryllanthes Monspeliensium. Lob.  ado.  190. ic.  Icon.  stirp.  4 5 4 ./  2.  J.  Bauh. 
 bisl.  3 . p. 3 3 6 .  ic.  Tournef. insl.  6ôy. t.  430.  Garid. aix.  3 6 . 
 Aplryllanthes.  Lin.  bon.  Cliff. 493.  Sauv. meth. 8. Ger. gallopr.  142. 
 Carioplrylius  cæruleus  Monspeliensium.  Bauh.  pin.  209. Moris.  bisl. 2.  p.  562. 
 sed. 5.  t.  2 5 . f .   12.  Magn.  botan. Monsp.  5 3 .  lab.  ic.  284. 
 Cariophylleus flos aphyllocaulos minimus Monspeliensium. Chabr. sciag.  442. ic. 
 APHYLLANTHE  DE  MONTPELLIER  
 D E S C R I P T I O N . 
 L ’A p h y llan th e,  lorsqu'il n’e st pas en fleu r, n e   ressemble pas mal  i  eertaines  espèces  de Scirpus  ou  
 d e J o n c ,  ou m êm e au  Dianthuspmlifer;  il  forme de  petites touffes  qui  naissent d’une racine  P r is é e   
 en  fibres très-menues  et tres-ram.fiées  Le collet est garni de quelques écailles, qui  sont les débris de !  
 anciennes  feuilles.  Cette  plante  en   effet  n e n   est  point  entièrement  d é p o u rvu e ,  comme  sou  nom  
 semble 1 indiquer. E lle  en porte quelques-unes, très-courtes i l  est v r a i,  e t  peu  n ombreuses, q ui  naissent  
 du co llet;  il y  en  a une  insérée  su r le  bas de la   tige  florale :  cette feuille  est un peu  e n t in a n t e   
 membraneuse  su r les  bords  de  la   g ain e ,  cylindrique e t un  peu  pointue  à  son  sommet  8 
 La t ig e   est d ailleurs absolument  n u e ,  cy lin d r iq u e ,  g la b r e ,  lon gu e de  cin q   à h u it  p ou ces,  droite 
 ou  d T u fflY u m   d t“ ?e'au  S   6  “   ‘ “ “ S 1' “ “  d’“ “   P>«  ■  ‘ ™ i u é e   par  une 
 Ces fleurs  sont  presque  toujours  solitaire s;  lorsqu’il y   en  a   d e u x ,  leur  floraison n’a   pas  b eu   au  
 même m oment. Elles sont entourées de  plusieurs bractées rousses  et scarieuses,  qui sont exactement  
 appliquées  contre  leu r   b ase;  les deux extérieures,  qui jou ent  le rôle  de  spa the ,  sont  terminées  par  
 trois  p o in te s ,  deux latérales membraneuses,   et celle du milieu  en  forme de soie  roide.  Les  bractées  
 intérieures ,  qui  sont au nombre de  six ou douze en v iro n , quand  il y  a  deux fleu r s,  sont  oblongues  
 a lg u e s ,  en t ie r^ -C e lk s xm i- tonchent  la  fleur s o u U e s   p lu sion gu e s ;  ce  rang  intérieur  est  composé  
 de  six écailles  disposées  alternativement  sur  deux rangs  connu?  les lobes d i  périgone.  1 
 L e   pen gon e  est  d u n e   seule  piè ce  en  forme  d’e n to n n o ir ,  d ’un  beau  bleii  dans  ton te  la  partie  
 exposée  a la lum iè re , pale et verdâtre dans  la  partie  cachée sous  les  bractées  :  le  tube  est  en  réalité  
 très-court ;  mais  ,1 semble  nlus long  parce que  les  lobes  pressés  à  leu r  base par les  bractées  restent  
 rapprochés  en  forme de  tu b e   :  ces  lobes  sont oblon gs, rétrécis à   leur  base,  obtus  e t  même  un  peu  
 échancrés au  sommet  munis d u n e   nervure  longitu dinale,  d’un bleu  plus  foncé ,  disposés  sur deux  
 ran g s , trois  alternatifs  extérieurs  e t trois  intérieurs  semblables  entre  e u x , droits  à leur base  étalés  
 des  le  poin t  ou  les  bractées  les  abandonnent.  Immédiatement  après  la   fleu ra ison ,  le  périgone  se  
 flé t r it ,  e t  sa base persiste  au tou r du  fru it.  f c4,ouuc  *>e 
 Les  étamines  sont  au  nombre  de six, adhérentes au  tube du  périgone devant chacun de  ses lobes-  
 les trois qui sont situées devant  les lobes  intérieurs  sont les  plus  précoces  e t   les  plus  lo n gu e s ,  mais  
 elles n e   dépassent pas la moitié  de  la   lon gueu r  des  lobes :  les  filets  sont  d ro its ,  blanchâtres  à  leur  
 base, bleuâtres au sommet ; les anthères sont ovales, bleues, d roites ;  le pollen est blanchâtre ;  le pistil  
 a   l  ovaire  lib r e ,  v e r t , o v a le ,  a  trois angles obtus :  ce pistil  est  intérieurement  divisé  en  trois  loges •  
 chacune  d elles  renferme  un  seul  ovule g lobu leux ;  le  style est  filifo rme ,  blanc  à sa base, bleu   vers  
 le   sommet,  termine  par  un  stigmate  de forme très-particulière  :  ce s t igm a te ,  au   lieu  d’ê tre  à   trois  
 lobes  comme  celui  des  genres  ana logues,  offre  quatre  crêtes,  trois  latérales  u n  peu  étalée s,  e t  une  
 centrale  en  forme  de prisme  t riangu la ire, dont  le s  angles correspondent  aux  trois crêtes  latérales -  
 la partie glanduleuse  des  stigmates  est  blanche ;  le  reste  bleu. 
 Le fruit est une capsule membraneuse, recouverte p ar les bractées et par la base flétrie du p é r ig o n e ,  
 u n   peu  trian gu la ire ,  à  trois  v a lv e s ;  chaque  valve  porte  sur  le   milieu  de  la  face  interne  une  nervure  
 saillante , e t   ses bords  ren tran ts,  incomplètement  au  mo iu s, à la  matu rité ,  forment de  fausses  
 cloisons .  les valves  se  séparent  en  commençant  par  le   h au t,  e t   chacune  d ’elles  entraîne  avec  elle  
 dans sa déhiscence, un  tiers du  style :  les graines  sont solitaires dans chaque lo g e , attachées au fond’  
 d e  la capsule  sur  la base de  la  nervure de  chaque v a lv e ,  ovales,  de  couleur noire  m a t te , marquées  
 1,11  1  Pa,’ UIî  leë e[. sillon ;  el  es  sont  composées d’un  périsperme  ch arn u ,  dans  lequel  se  trouve  
 un  embryon d ro it, cy lindriqu e,  à  radicule  inférieure.  - '  • 
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