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 d’être  demi-cylindrique  ou  en  alêne  comme  dans  la  Jonquille,  est  presque  
 plane;  lu  hampe  est  plus  courte  que  les  feuilles,  cylindrique,  chargée  à  son  
 sommet  de  une, deux,  ou  au  plus  trois  fleurs  d’un  jaune  jonquille;  la spathe  
 est membraneuse,  déjetée  de  côté  en  une  seule  pièce. 
 Le  tube de la fleur est cylindrique, un peu  évasé  au  sommet., de la  longueur  
 des segments  floraux ;  ceux-ci  sont ovales,  planes, horizontalement  étalés ;  les  
 trois  intérieurs  recouvrent  d’un  et d’autre  côté  la  base  des  extérieurs;  la  couronne  
 dépasse un peu la moitié de la longueur des segments;  elle  est à six  lobes  
 peu profonds,  peu  réguliers  et plus  ou  moins ondulés ;  les  étamines, qui  sont  
 insérées  sur  la  partie  évasée du  tube,  atteignent  seulement la  partie  inférieure  
 de  la  couronne,  et  sont  égales  en  longueur  à  leur  maturité.  Le  style  est  plus  
 long que les étamines,  plus  court  que  la  corolle,  à trois  stigmates.  Le fruit  est  
 à trois  angles  très-obtus. 
 H I S T O I R E . 
 La patrie  de  ce Narcisse, qui  n’est  indiquée  que  d’une manière  vague dans  
 les auteurs, nous a  été  fournie par M. Jauvy, qui  nous a  envoyé un échantillon  
 cueilli  dans  les  prairies des  environs  de Grasse, où  il  est  assez commun. On  le  
 cultive dans la plupart des jardins à fleurs, et nous  en conservons dans  le  jardin  
 des  plantes  de Montpellier, qui  nous  avaient  été  envoyés de Bruxelles  sous  le  
 nom  de  Jonquilles. 
 La  Jonquille double, ou  grosse Jonquille des  jardiniers, se compose  des variétés  
 doubles de trois espèces; savoir, les Narcissus Jonquilla, Icelus et  odorus: dans  
 cet état  où  les caractères  tirés de  la  forme  des  parties de  fleur  n existent  plus,  
 on les reconnaît encore facilement: la Jonquille a les  feuilles demi-cylindriques,  
 presque en  forme  d’alêne  à  leur extrémité ;  dans  le Narcisse joyeux les  feuilles  
 sont  planes  au  sommet,  canaliculaires  à  la  base,  et  les  fleurs  ne  dépassent  
 guère  un  pouce de  diamètre,  et  sont moins  odorantes  que  les  deux  autres;  le  
 Narcisse odorant a  les fleurs grandes, nombreuses,  très-odorantes,  et ses feuilles  
 semblables  à  celles  du  précédent. 
 M.  Salisbury  croit,  d’après  l’inspection  de  l’herbier  de  L inn é ,  que  cette  
 espèce est le Narcissus Irilobus, Lin. sp. 417.  M. Dryander, dans la seconde édition  
 du  jardin  de K ew ,  affirme  au  contraire  que  le N. Irilobus  de Linné  est distinct  
 du  loelus,  et  la  description,  aussi-bien  que  la  synonymie  de Linné, confirme  
 cette  dernière  opinion.