ij ' - Difcows fu r THiftob-e
Malgré les vingt oji trente mille volumes imprimés fui la France, il nous maïiqnott
•âmis notre langue .une Defciiption exaâe & méthodique du plus beau Royaume
«dé l’univers; une Defcription le la. France qui en contint tout à la fois lTüftoke(
■ Politique, Civile 8c Littéraire; l’Hiftoire Naturelle & économiquefon Etat ancien
& moderne confidéré fous tous fes rapports & c ; enfin une Defcription générale.
,& particulière de toutes les Provinces, telle que l’avoir projettée l’immortel Dauphin
père de Louis X V , & qu’il l’àuroit fait faire lui-même, fi une mort trop prématurée
ne fèut enlevé à la Nation qui l’adoroit. r
l n amateur éclairé des Sciences & des beaux Arts , connu par un gi md nombre
d’ouvrages auffi utiles, auffi agréables, que précieux par les ornemens & lès riches
accellôires qui les accompagnent, a déliré faire pour laFrance:, ce qu il avoir commence
pour la Suillè & l’Italie. Sachant que nous raflèmblions depuis vingt ans- tout çe qui
a rapport à l’Hiftoire Civile, Naturelle & Economique,du Royaume, il a daigne nous
charger de l’exécution de cette belle entreprife I Nous ne; rcpéterpns point ici ce qui
en i été dit dans' les difféi en s iProfpeclus qui ont pat u , & dans la Préfacé du premier,
volume, auquel nous renvoyons ;nos Lefteurs.
. La circonftance heureufe de la nailfant e d’un D iUPHIN-, qui a répandu la joie
dans . tous ' -Eut?mtcn onimC ia t-ehi jÇ#ÿw/ne, ïh’ï - B
Bourgogne, dont on a déjà publié deux parties, pour donner celle du Dauphiné que
nous offrons aujourd’hui/ Nous l’avons fait précéder de VHifloire'dc tous tes Dauphins,
qÿc nqus\ ™ yims "la plus^i^îpwESipîi^ifr'Vqrc <p^çu<,-'q,uojquc Jvjjcrr^ djUi^-jes
bpïlgsi ÿ uflrlrà s's^fil11®. ' Ou ne nous accufera pas fans
en renfermant dans une centaine de pages tout ce qui elt arrivé en Dauphiné pendant
trente ficelés, fans avoir omis aucun des faits remarquables ] apportes par les -liifLoi ie ns
d o u c e t t e P r o v i n c e . ^ ^ ^ ^ ^ ^ B u v o i t p ^ n l e r d e * r a p p e l l e s
les réjouiïlances qui accompagnent toujours cet heureux événement, & le motif quf
le s ^ r r ^ f i o u n e ^ f t - l é f i q e f o l ’H n d e n o s m^f3™ -™ e . a iT em b lé f > p u b l i q u e i
L e <S t r a n s p o r t s d e l a N a t i o n - F r ^ n ç è i f e à- la'-1 u n D a u f f ° n t
^i] Les Cérémonies & les Réjouiffances. qui ont
lieu à la naiflance des Dauphins de ■France, font
décrites par tous les Auteurs Voyez le dernier-Etat
de ù France. Il .elt d’ancienne çou'tumiç. que' les
Rois accordent dés grâces, à l’avéneinent du premier
Fils de France. Grégoire de Tours rapporte,- Il K l,
qu.e Ch'dpér 1C1J dornuq une abfohyaon
fit ouvrir' toutes les priions à .la naiffance .de fon
fils. Le Pape envoyé .les,Langes-bénits aux Dauphins;
. c.Txtnoi»J"aije q.ni.Jei r d :yj£ 11 1 ei.Cj
diaion au nom du Pape , pour marquer qu’il
les reconnoît pour fils atnc's' ie l'Eglife. La cété-.
1 ; des P n n te s - Dauphins, lij
.pas une de cês latteries intéreffées, dont le Courtifan ! attend la recompelife , oü
fur: laquelle -il fonde fôn clpoir. Ce fentiment général d’un peuple idolâtre de
fes Rois dont il partage la joie ,- a fa fotuce dans la longue expérience
avantages' de la I,oi Salique, qui1 en affiuant l’ordre des fucceffions , eft le gage
de la durée & de la folidité du Trône appuyé fur cette bafe. Mais il eft un autre
motif qui quoique plus couvert; n’en cfl..pas moins réel. On lait 4qup ïMucadon
Sim Dauphin ferai.conforme a Tes' hautes deftine s., & .que de-là doit d ,
fe h ç n ^ ^ ^ ^ u e.^^ Æ ^ 'é^^mân's^uù1 viAeprieïi^i^*BO,n^e.^(|a|»ntyftre .fournis
aux foins dé l’éducation, parce -qu’il n y en a point qui naiffe tout inftruit et
tout formé. Ôr quel avantage n revient-il pas t uir État, dont le Cbuf.a*^.
îjt (bonneiiaii e îq feu 1 y vçîÿ oetij1 J quille jJans^iji'ÇbiJ'i&^lutlâg^iîç cl-
Jqvant la'1 matuhté fc^^^^^vqù’on mftrrnt de -sce qu’il doit à fes^|(qgtS^
imènlêfaüguâ-e^du Bapterne y) c e îk de la Préfentation
Reine iefl- f e . feue-:
également eurieofés. Dès que le Dauphin eft n é , -,
on- l e Tiiiet- f e t e e a .^nommées*
pour . ige^lomoé.I JLa Gouvemajvte
qui- eR toujours une femme tr'ès-.qiualifiée & d5u>n "
rnéri't^ Xecdaim- ,^eft à la tûte de fa Maifon. 'fc’eft
ÿ|g:vÿw? déiame les ï!e.s h on-
®éu*rs;; -^ ii ^ id ^ m i è A im é ^ pliïfîeyÉs fo^S^ô^v^Er*
Hantes^ p b u til^ fé y ^ g e r dans unt^ n t i ^ p ù i demande
u n e afliduité continuelle J & une attention parti-
ieulière. L a Nourrice eft de toutes, lles> femmes de
la Chambre, la plus 'néceffaire & la prêmièr.é 'q u ll
en tre en * f |n ^ § n v i L a v if ÉSlBSP-SàlWfî. :eft B:
ghère & fi préteienfe' j qjie p,onr en a lu re r la con-
fervation, on donne à leurs Nourrices une G ouvernante
p ou r veille r fur les alimens qu elles prenn
e n t, & même fur L a Remueufe-.,;
Ë ^ f e m i ë r e. F emme’. 0U ne^
Femmes d " è ( ë ; ÿ .deux •Val'etS^de^^lïamlîre^. t
•^ u x .Garçons | f H Ckamfe# , ‘
& u n Argentier çompofent la Maifon dp -ce jeu n e
Prince.
LeJ)a.upMn étant parvenu à l’âge de f-rpis ou quatre
ans , on lui donne un Infiituteur pour lui ap p ren n e
à lire & les premiers élémens » d e 'la Religion 'C atholique
- Apoftolique ôc R om a in e , la feule qu on
pr,ofeffe en France. A fept-ans.on l’ote d’entre les,
mains des femmes, pu ïr ;le mettre dans celle des
hommes. O n lu i donne un Gouverneur, qui eft
ordinairement Duc. ou Maréchal de F r a n c e u n
ou deux fous-Gouverneurs, u n -Précepteur, un
•Lecteur, deux Gentilshommes de la Manche qui
l ’accompagnent par-tour ; uh Confiiffeur, un premier
V nier, de Chambré ;, trois ou quatre Valets d e Chamb
r e , deux Huifliers de la Çliambre , un..Chirurgien
o rd in a ire , 8çc. des Maîtres à .écrire, "à delfiner,
■ ù" • T‘ ' ’ f^'’. Or'-'f '
le^rtiér w P ^K ^ h y en t
le Dauphin, qui fehfisçt
™ u Koi tftr ,*
c O le \ ">A i igs •
Cent Nouvelles Nouvelles, où Louis X I, alors Dauphin
, eft toujours défigné fous le nom de Mon*.
'•Ied’ ’ ''Afi i t e w B
'îllmSiC am4muphi'n lé^ttÎGiè'*Ide^'Bmjfàtj}, 4hn
: jigqis .X^v advwyftteayj. thnéa t-îrfe1.
y.-w emî
ÜoSÊÿ&tt Jbft Sis. ^Touèd®jESa®jt 'alfiïs
>Turpr^\&k^feè.qi^iFy (uJet
' JnuS"]Ilit in^jonnfepl
foit en parlant' à lui ou parlant de lui. On s’y
accoutuma eepend nt, l*FVln và£ll'h 1’
on ne,peffî..iCfM.’ 'à jiA^^y'Æ.'hlc
furprenant, mais Louis XIV ne donna- plus ^uh
A'e1 *o,r V'i' .(>' hf*‘&c » t ' ( r t . " r
de Bourgogne. Le Dauphin à les armes écartelées
•dg -de .pauphnré..
fans entrer en aucun partage avec fes frères cadets,
auxquels il donne feulement- des terres ou appai
nages, pour qu’ils puifienc vivre
13nfflr®i-dq 'êetSgm ^ »
çirconftances, & l’on peut confulter fur l’éducation
qu’ônvldqnne aux Dauphins , & fur cellcqu'on .de?
vroit leur’ 'donner , les deux -Ëlogesïdu •Duc de
■ Montaufiei, couronnés tpàr- 4’Académie Françoife.
en 1781, la Vie du Duc de Bourgogi e peré de
Rouis XV, &.ceHéde Louis IX pere de-Louis XVI,
par M. l’Abbé Proyart, & .plufieurs autres ouvrages
' qui feront cités dans ce Difcours.