v iij , JBifcours fu r tHifoire
Mais fa mort prématurée, les malheurs de 1 1 France fous fes Succeffeurs, la Réforme,
- ^£S Sucrres de Religion > la Ligue, &c. ne donnèrent pas le tems à ce premier
de fructifier. Ce ne fut_ queUoiïs, LouisdlVèirmils.lpéon prit cet objet en
confidération \ & qae'Y Éducation des Prim es devint une affaire d’Écat. -
■ L ’Infti tuteur du Grand-Dauphin ayant été forcé de juftifier dans un Mémoire
l’éducation mâle & févèrê/qiuMidonnoit à fon Elève, contre les imputations odieufes.
■de s'iCourtrfâns, ofa X I F , . ri’ dcjnontt arffiMtiroftfiu iUb^
méceffité quzra P rin çi fo it inflruit ■ «Eh ! difoit-il. qui auroit plus befoih de tout
» favoir ( s’il' 'étoit poffible) que celui qui doit tout conduire »? Louis qui fe
plaigmoit luLinême' que fon éducation avoit été trop négligée par le Cardinal
Mazarin, ne le montra jamais plus grand dans la vie.-privée, que lorlqu’après avoir
lu cedVIémoire, il approuva hautement la conduite du lage Gouverneur., par ces
paroles mémorables qu’il dit aux Courtilans. « Je n xi qu’un fils qui mi’éft bien
33 ohcr, mais j aimerois mieux qu’il inouï ut , que s’il n’étoit. pas honnête homme,
» & qu’il fit par 'fes vices ou par fon ignorance, le malheur, dè fes peuples ».
Le I )uc de Montai îlier continua 1 an plan d’e'ducation. Secondé par ‘lé^granllVRiîlR/cq
liv'ïcjüC^S.'VltaiiŸ fevàbt Hv r 1 u;il’rt'at oM ëIiP/pl i^erf.
auprès du Prince pour le former aux Lettres divines & humaines, il ordonna plulieurs
travaux fur l’Hiftoire de France. ~ & fur celles, de Bourgogne & de Dauphiné qui
y font 15 intimement liées. 11 confeilla cds tlocles Commentaires de tous les Auteurs
anciens, dont les éditions fi recherchées en ont encore confervé le nom de D l iphins.
Le Difcours fu r UHiJlûirè (JrdverfeUt, la Politique des R ois tirée de l ’Ecriture
Sainte, & tant d’autres ouvrages, la gloire du beau ficelé de Louis X IV , furent
faits dans le même but.
On fixivit cet exemple, & l’on adopta les maximes rigoüreülès de Moutardier,
pour'former- redfic'ftiorPclîT ‘DuÆ e ” "Daupli in1
i g f t S à l’imatnEtel, Fénelon^do^t t k fv^ f i ; 4i^M>ig<!Bt&lMètêM»le*M^3feMesfev^ans
des"i 11) iv|^ dt^nTO^fin^Elct c”mPlcTOOilLl^,o î^ ^ ^ ^ ^ f n r e ^ ^ f ^ ^ E v ^ î ^ * L ?
jeune Prince, dont le nom eft auflï cher à la France.;i(quoiqu’il ne parvînt pas à
la Couronne), que celui de Titus l’étoit aux Romains,-comçùt de
.la pl^fiiblime. &t laqdus^tonfofjjjic auqilui quxlts etotüL‘ttîi L ,& q t i ® n u ® j im ^ S
. f i é t n % de rendre heureufe une
de fes Maîtres. I l fentit que les connoiffances les plus nécelfaires. aux Rois, font
celles de toutes les parties, du Royaume qu’ils ont à gouverner. Convaincu de cette
grande vérité, il pria Louis-le-Grand fon ayeul, d’oidonner le Dénombrement d fon
Peuple, & la Defcription.générale de toutes, les Provinces de France, pour fervir. à fon
jnàrû'Monr, Il demanda <fuFtout^qu’qn f ît des Cartes exaifes dp chaque PiQ.'vàige^
'des P rinces Dattphhtil ■ ; x x .
& de tons les Diocèles vérifiées fiir les lieux.,, .pour en former Y Atlas de là France. ’
I l travailla lùi-méîne au Mémoire dés;. objets fur kfquels il vouloit être inftruit j
Mémoire qui' eft un chef-d’oeuvre par fii brièveté, fa claKe fi^ ^ ^ fq n d eu ré S t
ii’univeiôlS'^uc Tè&ÿupé
jM ^ ^ g xgon de cadnaghifique projet à MM. les Intendant, chacun
dans leur Département, l^ .sS a tJtis nce ss ;forme»îhkités; ^ ïfournirMe’s. ^
Mémoires, pour concourir à cette yafte entreprife. Mais' chaque Intendant avant*'
mit n .n aiilil^pr'p a rl .afans adopter un plan
pas .ÆnaBn^confié
en ce genre ne fut pas heureufe. Elle ne produifit qu’une compilation énorme ,
quisii. n'ipliti .iujgui d'hui M il. j*. ifl^^Lmomÿxy
^Eolitupu^ ÿS. .1 t oii(^MMl?^iijitf?dnxnuft.rati(in mtérifor©' de dfijaarok
» P . fes Pi >du . Ma ui I n -Coi s Rivières &
» Canaux ; fon Gouvernement Civjj^EMfalimkia.e .dclMilipirc; .'la ‘maniéré .d’y ’
» répartir & d’y lever les Impofitions, 1 : nontbre de'vBemfieici^j.dcsd'lcligionnaires,
lsr%é^Niobles Ï^ S||Eâillabiés : le jfâc^hxlucmciitîX^ 1' Pppjftâtion Kc^lSqilA.
?» ^ P r p ^ . m c c d a n s ^ c h xqUw^^iiolÆane lu Lflix
tra' ad imnuiife,, c’Ûhj'd a\ oft,
donné lieu à deux oujiagcs, célebics, la Ditrru R o jah^ h i\de la Fh.Un.cB'
'dont on paHëra ^lfêuis.’5CT
- ^ ’L fne;deftiné^a fîlP^^t*pn\c la Nation d. l'ayintagc tfiLüc '«gqm1cfnce!lDiu lé
yjjÿjîci Jff fiÿ jjfilS ne ■> hu lequel elle fondgit c f o m u»lMf^toL
fuccéda à Louis-le-Grand fon bifaïeul, fous le nom de Louis X F . Sa minorité fut
l’époque du Syjléme de L a w , qu’il fiiffit de nommer pour glacer les coeurs de. crainte
& d’effroi. Ce mal paffager fut bientôt réparé par la
plus grands hommes d’Etat qu’ait poffédé la France. S’il pouvoit manquer quelque
scH^S” a l i ’glo n e “ oîTÎXjanii njT d> I h ir\ , u)T™I‘ tih'nimftraH( n mîqTxvêll?TCmil’e
lyA ge dffîm ài dernier Règne, ce feroit'.:peuèetre .die n’ayoir pas apporté les mêmes
foins que Fénelon, à 1’iiïftrHdliöix de fon Âugufte Elève; mais le beau naturel de
Louis lè Bièn-Aimê lùppléa a tous les Maîtres. Il étoit très-inftruit dans l’Idxftoire
dÈ^ffl^feÿgiaj hie d^, fow*l?ot aiîm^,' &. il trH'idl^Tui'memù? i f e%RnLresk
a « Iran a .. tóen fil fninuctsinm anmitn^lSxmm5S^f)usa 3 Et^Ml” £ 'S j p AT.
né à Verfailles le 4, Septembre xÿxg, élevé par le Duc de Chatillon & M. Boyer
ancien Evêqjtè de Mirepoix, fit revivre la fagefle & les vues du Dm de Bourgogne
fon aïeul, dont il fut la vivante image, tant par fes vertus que par fon application'
confiante à s’inftruire de tout ce qui pou\ oit Técl ut eï fur R o ig y