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 t$c  des  démorffirarions  de  joie  bien  progrès  à flatter  fonIgrand  coeur.  Ce  même  homme  
 qui  ét-olt  auparavant  regardé  comme  un  profcrit,  &  qui  eût  été  la  viéliir e  des  loix  iàns  
 don -courage? fut  reçu  comme le  libérateur  de  la  ^  die  Si  le  làuveür, de  Ibn  P.ays.  Son  
 autorité fût  d'ès-lors,  prefque  fins  limites  dans  la Prpv inc e.  _ia 
 Lç. ©up -d e jay ^ g  jour  uit <^.en  Pru\ ^rjt Lj^jaiioir  iyfflftRpiliblq ’ïpflUjii réylj^'r *il t 
 vioTo de  dès  armes ;  Lefdiguiè res s y rendit.,toujours  &ivi  de  fon  bonhe jr & de la viétoire. 
 •Le Duc  de  Nemours  qui  tenoit  Lyon & Vienne  pour  les Ligueurslûfcité par  Olivarès  
 •qui  vouloit venger  là  honte.  s’avance à  la  tête  de  douze  cens  chevaux, pour  iûrprênche  
 •S.  Marcellin.  Une  terreur  panique  làifît  cette  troupe ..qui  fe  diflipa  en  un  moment, fur  
 Un  faux bruit  que Lefdiguières  s’approchoit;  il  étoit  en Provence, où il  apprit  vec plaiik  
 •que fbn nom  féal avoit  nais les.  ennemis  en  fuite.  Le  Duc revint avec une armée de douze  
 mille  hommes,  prit  S. Marcellin-, &  ravagea  le  Dauphiné.  Mais  le retour- dé Lefdiguières  
 •changea la face  des  choies;  il reprit Saint-Marcellin, & chaflàNemours ;  il vola.enfûite  
 iècours  du .fort  d Exiles  dllégé, paf. fo Djjc  doSSavIot  tua d,aB^; ümA&pb^6;|R0^èris 
 •de  Tolède  Général  Efpagno!  qui avoit juré là perte, & qui  s’étoit. avancé  dans l’intei t on  
 d ’enlever  £>b  quartier.  Le  Duc de Nemours  avoit  formé  le  plan  d’une Monarchie  indépendante  
 dans  le Lyonnais &  le Viennois ;  il donnoit  tous,les.  feins  à  .élever  l’édifice de  
 ■cette  Monarchie  imaginaire,  en  tâchant  d’affermir  fi  puiflàmment  fa  domination  qu’il  fut  
 ïmjpolfiSte  îlK m fm   à  la'  I 
 plus  d’ambition,  &  qui  nafpiroit  à  rien  moins  qu’à  la  Couronne  de  France,  regardoit  
 comme ennemis  tous  ceux qui  s’e fforçoie nt  de  morceler Ion  Royaume  futur.  Mayenne  
 employa  d’Epinac  Archevêque  de  Lyon,  qui. lûrpri  Nemours,  &  l’enferma  au Château  
 de  Pierre - Cifè,  doit il  eut  le  bonheur  de le  làuver  déguifé  en  valet. 
 Les habitans de Vienne gémiilbient toujours fous la tyrannie du Duc  de  Nemours  ils  
 avoient  été  défarmés, &  la garnifon  étoit  forte.  Le Marquis de Saint-Sprlin  frère du  Duc  
 de Nemours,  en  avoit feit fa.  place  d’armes,  d’où  il  cOu-roit &  ravageoit  jufqu’aux  portes  
 de  Lyon.  Le  Duc  craignant  d’avoir  Lefdiguières  fin  les  bras  à  fon  retour  de  Provence,  
 é‘toitJ allé .chercher  du  feCiours  en 51^3®  *È’ 'a'^îrifaiffé,  lfe‘ com^aride^^ît di^^âteausde:  I 
 Officier  Efpagnol l ’ayant  -remarqué  donnant  des  o rd re s ,  
 fe  détache  d u   gros  de  l’armée,  &  pique  d ro it  à   lu i >la  
 lance,e ù  .a rrê t;  Lefdiguières  l’attend  deTi pied  ferme ,   déto 
 urne la  lance  d e .l’Efpagnol  du  fo rt  de  fon  épée 3 la.-lui  
 plonge  dans  la. vifière  &  le  tu e .  GèÇte:  yiéfcoire..  feméu-fe  
 p o rta   le  nom  &  la  gloire  de. Lefdig.uier.es, .dans ries  pays,  
 î^plu s^élo igné si.  . 
 ,  [1 ]  Les  Ligueurs  -fe  croyoient  en  fureté  dans...Vienne,  
 •où  ils  exerçoient  to u te s  fortes  de  voleries.  L ’amour,  le  
 Ibal &   les;  feflins  é tp ien t leurs  exercices  ordinaires j; quand  
 ils. n’étoient .pas ^nj&^r^poiar aller  ravager  les environs,  
 “L e  Du c   de,, Nemours  étant  allé  a u -.d ev an t  du   Marquis,  
 •de  T re ffo rt,  qui  lui  amenoit  un  fecours  de  ïîx.  mille,  
 hommes  de  to u te s nations „  s’arrêta dans le Bourg de-Cha-  
 iponnai  à .  lieues ; de  Vienne ,   po u r  le s  y  attendre,;  
 ces  tro u p e s. mai  difciplinées  faifoient  d’étranges  ravages 
 dans  le -p a y ^G e luL q u i fe p ermet  to u tjfp tifu trà  cratndi'e.1  
 L e   D u c   é to it  logé  chez  Gabet  N a r d e q,ui  réfolut  de;  
 delivéer  f om la f s   de  tant- d,e n n ëm is ïp a ^ l^ ^ 0 ^ à lâ n ','fëu|-  
 homme’.  .Dans,ces.  oppreffions  -extrêmes,  oa-pàfFe  en  un'  
 moment -d e‘  la  mifère  au  défefpoir,  &  du  défefpoir  aux  
 crimes  les  plus  noirs.  S’étant  armé  d’un ’ poignard,  if  
 entre-,  dans,  lia;  Chambre  dm ©.ue - p o u r  le  
 lit. ï  f à  ^ è te x  qui  av o it ; pm â cq u é  - de :l?ëgàrement idan's  fes  
 y e u x ,  épie  fes  8c  l’arrêteil  
 alloit  frapper le  Duc.  Elle le  fait  fo rtird e   la'chariïbre',  
 fans  témoigner  d’émotion  après  lui)  avoir  repré  fente  
 l’à è k e ù r   d’un'- :alkfeifet & ■ fés  ;fuatés.vfeffeiés'i(  elle  fe   raa  
 mène  à  un  meilleur  confcil.  L e   Du c'éch ap p é   au  danger  
 fans  le  fav o ir,  fe  v it  e n   état  de  confèrver  Vienne  
 d’incommoder  Lyon, 
 |  ®   WÊ  a n   R  Jè  ffî  C  E:  m 
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 rdeal'e ;  il  avoit  la' générofité  du' fang  de  Savoie, &  il confulta  plutôt  fon  courage  q ficll^  
 Montmorency,  renvoya  ■   fécond  déput.  ni Duc qui  étoit  en  Franche-Comté, p o ^ | î 
 fc  t f - ^ i ^ m 'é t  ! 1»  et  -1 
 f i   I  ■'Tf&'t t? pon^V/ltJii 
 ôuvrk  tes  poitès  de  là  ville  à Montmoiency &  au  Colonel Alfonfe,  fur  la promeffe  du 
 W   f ..  ^ s^ i,î^ f^ jÇ ,S?SSÈ ^t^ r^îî^ ^ î f a ^   quf 
 hérita  d;e fon nom,  inltruit  par  cet  exemple  domeltique , fit là  paix  avec  le Roi. 
 Il*,  pol’- “dc’\  h  un J h  1 qfuTviV* d'-‘  ; rl 1^*5 '1?, 9’J^O’èm'ÿ 
 ^ ^ ^ O i t n i f r â u i f   l’iTÿiofiiphw  dJ^dcmu^iSÉres  di  ïà  
 Ligue  a la bataille de I ontain.e-Frânçôilè  en Bourgogne,  delcendit  à Lyon  ôlÎT'^tïdigiJ’Mci 
 : jL*M^lrL - en  Jouclîiïté de’ 
 !■ ^   ^  ur tTint*1 Æ 'p tu î^ jo u r s '“  Î ^ D m  '\L’ h  io,j 
 B  l 'irt  par fimple  bravade.  Lefdiguières lui  donna jcait^fifecmstficct fiât) e pômc^gqçT'cr  
 les  fôrtificàtiôris  &  le’prit par  éïcalàdé.  La  paix'générale  ayant été  lignée  à Vervins  le IX  
 Mu  ^  colSfffi*piîTïîcffetlclè exprès.  ‘/ S S I^ m Ê Ê Ê Ê S ^ 
 U i t   7 îcté  lum t 
 -t < fr]ilQdépên:damment du  Gouvernement  de  Viehné qü^on’  
 ^ay.oit *ptonffs|à^Di2àmeùî^o1fet  cette Place 
 importante ’, - éia-  lu i  avoit  encore  affuré  des 'fommés' con-  
 fidérables  à   titre’  d’indemmité.  La’ Douan'e  de  Valence  fut’  
 établie  albrs\pdUr  les” .acquitter; ’Mais- fur.les ' plaintes  que  
 ^ l ’Etits'îdü' ©âùphiné^en' pbffereüt a  Henri  IV ,  ce bon  
 Prince là  fupp'rima'.  Elle fu t rétablie  dans  la” fuite  au grand  
 préjudice  de  la •Province’  &:  du  Commetce,  comme  on  
 l é  ’verra  plus  bas  dans- la" 'Dcfcription  du  Dauphin'é1' 
 I p | i • Lefdiguières  reçû t  publiquement  des éloges que mé-  
 . «àt^ient fa  conduite  & fa valeur. Le R oi s appèrcevant' qu’il  
 T   avoit  une  fècrette  jafeiifie  entre'  Lefdiguières  &  le  
 M b ÿ pel  Alfonfe  d'Ornano  Lieutenant  Gén é ik fü d #Dàu -  
 .phiné-,  à qMÆ'yen’qit:- d^^qMM'Iê^âtqlM  , 
 'fvbuïàHes*;-  fcpa^er *,* &" dodnà  aufefemief  l i   Lieuteifenca  
 Générale  dfeVPr'bVènfceyt^ddnSrii^  ôit'lôVé'ûle. Gouverne^  
 ment -'^.■d^Eperno'fy  ' pb^^è"  aonhèr  au4  DüQ’pfe^HÙifëi^  
 dans  fdn .Go.i^^pém’ent  
 pfe  arrivé!  Lë fd^iièr  es 
 fût l'^pedtiireV'Deux  ans'après  le' Maréchal d’Ornmo'iayant  
 été^ëîfe'oyé  en  G’uienne,  'Henri  fores 
 a  h   Liéute n ^ c ^& ^e i^ ë ^m cC fm p h iifd l^ îb flétoî1^p^&^tà&c^  
 qùi/ëtoitŸpai^^'vgifùs’ héroïq aci  lefelbÿ grand"  
 hbmfee^dè  cette  le  premier^ r’angî-;fe&'^y 
 partage',  pour':ÿsK| | r&  '^ bw â 0  fouvefain 
 tèflis’*^refc’bn^ii^CTÊter/M  de  Bburlfonf  Comte■  d&-SoiJ0 hs,s  
 1 âVoit',iâl|ffS! le  Gbiïvérh^oem^. dit-.  
 D'àu|>Hjfîëiul  en dSîflblt'l’exerçicb- âû Liëutêhant  Générale