
 
        
         
		f i n * ; « 
 D E   S   C   R   1   P   T   1   O.  N. 
 'Valéndê  ceux-ci'  àcoufoièrit  Valette  &  d’Epernon  d’être  d’intelligence  avec  les  
 HügÜeiaSts-j^lEi^ tde yettepplus  «i’ociieuxqfiir  L .RVit^rdSntrfiifeftà.'&toit  on  effet  que  les  
 'Caiviniites'fuirent les plusforas,  étant bien e-r a n  qu’il s’accorderoi  plutôt â\ec eux qu’a\ec  
 la  Ligue[i], Montelimart fut  pris & repris, &  chaque fois il y eut  un  carnage horrible.  Les  
 Su lies  appel!  s  par  Le'fdiiguières /   furent défaits  par la  Valette &  le  Colonel Alphonfe  
 d’Ojpanoç mais  ils -vendirent  chèrement  leur  vie,. &  cette • victoire-affoibËt les?RS.yahffiè&  
 t  'Le;©l®|d^teiiîife f u t i i e t a u t t é t i - l e x d e  v cmif Gtfet-diîti?rîSïile lai JtBiguéJia'<K>it>>fi  
 f i |#  gagné  les  efprits,  qu’ils  fuivoient. tous  les oeotïyèmens  qu’il  vouloir  leur ■ imprimer.  
 Le  jour  des Barricades,  le  Duc  de  Guife  força  le  Roi  de  fuir  du  Ebïi&ïS-j) après  
 ’délàrmé le Jlégiméntde iè  .Gardes.  La fuite de Henri III -fur l’exaltation de la Ligue. Lefd-i-  
 guières qui  prévoyoit .un1  changement  prochain  dans l’Etat [2 ] ,  députa  au Roi  de Navarre  
 pour apprendre  comment  il  aurait  à le conduire dans  tous les cas.  Le  Roi  de  Navarre  l’en gagea  
 à  fe  fortifier  dans  les  Villes &  Châteaux  8c  lui  envoya  à eeiefFet  Corbièresyll’iin  
 des  plus, hall- îles  Ingénieurs  de  ce  iénàs.  L’union  du Roi  de  France avec la  Iig u ë ,  fut  le  
 .lignai  d’une .nouvelle  guerre  entre  les  Royaliftes';& 1  Huguenots.  Le Duc  d>  Mayenne  
 frère. du Balafré j  appelle j^àiy.les; Ligueurs  s’approcha  dë  Lyon  ivec  un  corps  de-Ièpc  
 mille hommes,  tandis  que la Valette  &  les  Catholiques Royaûfies. J  rënt  une  alliance as ec  
 Lëfifigtiièrës,- 8c  les Huguenots. Mayenne  épouvanté de la'fiere contenance • de ’Leldiguières ,  
 qui  l’attendoit  dé pied i ferme,  n’olà  fe. commettre  avec  lui ;  il  ne  voulut point  for tir  de  
 ■Lyon , malgré lesrprières. des haMtans dé Grenoble 8c du Parlement ferrés par Leiüiguières.  .  
 ï   Mais un ennemi plus redoutable  encore que  les  Guilès & non môins--ambkieux.,  attendoit  
 depuis  long'ftm  loccaiioûïfi vS^alîle  dt  pféilte-âfdejfce jfffpuLF*** Le ' B Y./7ÆS  éTciUi 
 p  ][iÿ’.%p'îitès 'les  Provinces-, 
 la  Pro v en ce ,  étoient  agitées  de  la • même  frénéjîejMueffej  
 ©aiijjhmé'1II. y  mMM ^ idM a rcis., ^ ^ ^ l f c iâ^;nëls.~éà;ô^il:f  
 uque I’a viétoire n’e to it pas complette fi elle n’é to it fangla'nte &  
 déshonorée  par  des  maffacres  -de  fang-froid.  Les  in te r-  
 vallëé’  mêine^  ’'encore  p lu s ^ ^ B |ù x ,  parce  .^ùufsL 
 ■expofoient  les'Citoyens  au  fer  des  lo ix ,  aux  aiTaflinats, 
 âük vengeances/fOn p eu t 
 ravages &  tfe.la'défolation  du  Royaume  'dans  ces  tems  
 ..•mâlKeùréûx.  Mais quel  eft le ’’génie  qui  ofera  entreprendre  
 '.d'écrire  en  notre  langue ,  THïJloïre.  des  Guerres  'Civiles ?  
 ^ u ê l ’fe^ ÎÊ ' i|iÜ ^ ^ ^% 'o S   '0 îfidirès‘ Générales! où  ces  faits  
 foient  développés ?  Ce  n’eft  donc  que  dans  1 es  Hifibirts  
 particulières  &  dans  la  Defcrâptïon  des  Provinces  qu’on  
 p ourra  puifër'les  faits  épars" &  les couleurs pro/pres à  faire  
 l e   tableau  général1  de  n o s’malheurs.  Tel  eft  *le"but  'ôc  
 Me}laF$rance. ' 
 '  ;[à]  Henri 
 fier à la Ligue, avoit été une IqleraaelldaéCfS^litSn de’guerre.  
 ; |||i g f   la L ig u é 
 l e   parti "du  par  fut  faite. "'La peur 
 id n ttriu ârd e-n e   éq?défir oient * fei -letni e-L 
 -mis, ' p   non;7:ornm^,Téû't'-'e3tigé*''foâ'ri-prdpre  intérêt y[ de  
 fo rte   -q p eïe s  Chefs'  dë'Jâ’ ^ i^Æ 'd i^ d f a n t  de  res prôpres '  
 ■armées  &  de  Tes  forces,  fe  les  diftribuèrent  entr*eux.  Le  
 Duc  de Mayenne  demandé  par les  Ligueurs du D auphiné f 
 fu t  déclaré4 'GM/ràV^Q  l’armée  contre'  les  Huguenots. de  
 cette  P ro v in c e , avec  un  pouvoir  fans  réferve ;  ce  qui  fit  
 Tie^udrella ,Valetté  &®||£'pe®oS;  Chefs  des  .Rdyàliftès1,  
 qui voyoienêâpurs^fëryices-fi mal récompenfés, à fe réunit  
 avec  Lefdiguières..La Valette'fit  avec lui une  Ligufe  offen-  
 fiVe Sc^iéf|nîïVe»j^^i't' pdur  lhi  qiuë'. pbuf ‘d'Eperao^KÎn  
 frère  qui  commandoit  e n '1 Provence.  Plufîeurs  autres  
 ..fChefs  CàïhOihqiues^ra$tiM^É’^ ^ ^ |ës'HH g ^ eh ^ ^ ^   
 fe ' fit 'précéder  du Colonel Alfonfe  d’Ornano ,r ^Ue' 'le  Roi  
 Mi  avoit  donné  comme1 un  feerict' Infpeéteur : mais le D uc  
 ' s?én^éfiant,|'le  <-renvoyâ’,  ic  ^ i n ®  i-tnèm^p^ïter la guerre 
 fit  rien:,   &  qui  trompa  ‘l’attente,  des  Cens.  11'ne  fervit 1  
 ç[u’à  augmenter  les  malheurs  de  la  Province  déjà  ravagée-  
 ' par  des yb'Wflrj  ^  îf&rtdfeï ca'iitonnéS  dans'les bois  comme  
 de s  bêtes  féroces  dans  leurs’ fo r^ üÆ iîiils  s elançoient | § f   
 les  hâbitans  dés  caôipagnes;,.qui n’étoient  pas  affurés  dans  
 leurs 
 fd aÙ s^ e  !0 d0 t- 
 'Hijlïire  du  Dauphine 
 « â r l r  f e s  “''g u erres/ civiles^; q e n tiè ^m é J^Æ w ^ n s^ ^u fe ','.1''  
 puifqueHe  fe'rviroit  à  prémunir  lès  FraîiEô’i®  c'ontr;e  les  
 ^ ï^W s-w fG eV m a u x  cfTroyàbres,  fîllfeyfânatifme  reprenoit  
 afceîiclIiiÎL | j  ’s}' 
 D E L   A   F   R   A   H   Ç   E .   %7 
 eue  été  bien aife=de réunir le Dauphiné à fon Domaine, s’empara du Marquifa  de Salaces,  
 poar  empecher,  dit-il  dans  u« M'anifelle,  J i çqqhejü 
 Bonü  il  W 
 Lientenaàt Général  qui - venoit .d'e mourir.»Maugiron  savança 
 P f l p m i   g i « f e l i ^ g W f e l m e f e d a i î s ^ ^ ^ 1 a ^ ^ q fj,a n ^   i f 
 P» ,D à o j^ ^ B ® l% f e p é ^ ^ 1®ndaiB^^HKdë-v^a®sê^!àu^un, 
 ifestiofiVâ  'tfë^yamglà^^l^^^aui'alsy-plaq^^doûil-lps' garnifons 
 K u ln tl f  àfleês' àù  fil  de  l’épée; 
 »>  La' mo  des  Guiiè  'tuJ (?iu\  Etats' de  Bloi  par  le  commandera  n  dû  Roi,  força  le  
 Duc  de Mayenne  à  quitter le/Dauphiné,  où  il  ne fe  croyoit  pas  en lu r p ^ l « ArU«<&  
 (j^iS^ÏElï^Lqûi  ’clÇè’Slulf  t  1 
 le  Roi  avoit  donné  le  Commandeme: ît  4^ ^  i \  nce.  Le  R  gicide  commis  e 1 la  per-  
 ■fènne  du  Roi -Æln/ï  / / / ,   par  un  Jacobin  le  premier Août  ipSrj,  rie  fit  qu’accroître  les  
 troubles &  les  malheurs  de  la  Nation  [_ 3 j -  La Ligue  foutenue  par  l’Efpagne  devint »plus  
 ^  îu f il»  d  11  Rk \   fi  A o rfifttiti >j)pe  î  '’n  d  r>5Ê? )Utc\ 1  vl’  ov  Ilots-  
 ®ffientaléi.’ EAfe'I*&o\d,,gult nés Vniiliit'l i  tort»  &H ippui^n  Diupl  il  lian ‘,1   ,  j '   *  
 fsel # f  «h^Mi'eut;'flla%^df-y  A^>oe»ëptafit^|i>t(&t^ait.\è*cislas^çel&  eôfc d&aehé les 'plus 
 |   E1!  Le0 guièr;es s.auM -^ b^^Politique ^gué -sgrand ,Ça-,  
 pitaine,  favoit «qu’un CAe/.rfe -Parri en .eft le  .coeur & l’ame ;  
 ^ u ’il  d o it  pouvoir  fe  tranfportèr  dan s tous  les  lieux  où  
 1 occafîon  d.e.1  §c^Cqp’en  fe  renfermant 
 dans  un'  fo r t ,  c’eft  ralientir  fon  a étio n,  faire, languir.  &  
 affoiblir fes mouvemens,  commettre la sfiretëd |^o n * p ^ rtÿ ^   
 i,s*exppfe^’J'uii-^ême.Jfan ^ u tü ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ 
 [2] *Ler^«c^ac  Mayenne  fe,retira  à L y o n ,  /R o i11  
 ' envoya  le  Col'OHëLi'Alfpnfe'.pbùni'l’arrêter j  ce- qui.  eût mis  
 Æn&aux  guerres  cjvilesl^mais vfJÆayeprie eu^&^çéile'M bnji''-  
 .heur  d’échapper.,.  I l  fe  réfugia  dans  fon  Goavieîvîé/nent  de  
 ^o'i^e'oehtiîx  qui  devint.dès-l.oçs  lev^irer^îdë-vJa'  Ligue-.,  
 comme  on  le v o it dans l’Hiftone  deBouLgpgne  que  nous  
 avons  mifé  à  la  tête  d e -li^ e j^ i^ tip p ^ d e   la  ^rflncc.  C’eft  
 Lain.fi  que  les Hiftoirfes  particulières  des Provinces  s’éçlair-  
 idfFent  les  ùçrek: ipar  les.  autres.' 
 Le  règne'de  I I I   avoit  été  aujfi  fùnè||r|ï;|  la  
 France  que  ceux -'de'^ >iÿa/îcoij  1 I /  &H d e   
 fi ères.  Néanmoins  le. b ru it  des armes  n’en'  chaflà-.ip|S'' les  
 kMufes,  qui  naiment.‘qÿe,,tleiilenc6.&^le.rejlôs^ La-faveur  
 &dé  c a y  Ptipces  qui - .^m o ie n t  lM d ^ n s^ d eiLp ttEe s.,  re-  
 pfiva .^ fo ù tio t-ie u rs  efpfïte^eomye tant çle-fujets dé  crainte.  
 s6'ette  réflexfqp n’a  pas échapp^à' .cèû^'qp^pnj:  écrit  f® if-  •  
 ^t!oi,revd^  ce ^(îa^lfi^alheu^èux.  IlsIïqwMenia^qué^que dans  
 E^™.n;:tems yde, la Monarchie,  le  François  ne Mbhtra  tant  
 courage, de  valeun,’ d’intéUigehcé'^dans^fal^raii'taire, 
 n i  tan y  danjput-tJoùLJçs le ttre s .  S i. feon f ie s , c fnit,^  a’ùôÔn  
 fiècle ne p ro d u ifî^ ^ ^n ^ d ^ ;g ràn d s.’|rbin'mé!{ en‘tp iît genre 5  
 :& le  teinç  idèsi gu e rres civiles -fembie :cel ^ d^ ^M ^ iq ù r s .   
 de  Rome 
 c>- f ^ d ^H n e ^ p a rle r'^ù c ^ lffi © aiiphirté,.i ’iluiîftrçJ'jJe*^  
 ïa b n fn o u s  .avons i-,célébré .ies’yertjis. ,0g ,l^,(expj|ik^ ’l 'était:  
 jâ^^ in t jme  de  CujzûtâdèHotman, éc. d^tousvgens de,Le Êtres 
 meme.les encourageoiti-iaif tnilieù,qes horreurs dgs-i^ielyr^s  
 ■ a u^ - e nw| ^ ^ ^ ^ ^K u n   grand» 'iibmbM,d^s/oette;*  
 céléirÆ'.Æ^ ^ m  FeJti -M'nrg/  ' am? 
 Claude 
 -Mitàiller  v i.- B a i^ od ^ ^ ^ ^ ti^ ,, connu;Dar, ®fe&q^3nj^  
 érudition j  'J&llork'jgd^BoiJJa^jfc auffi  ’grands  LprféMçuEs  
 que  ; l ^ ^ ^ j ; i ( ^ j f u l t e s ï i   de  Villeneuve t  Monteux 
 de Mirebel,  Joinbert,  Videl,  D upuy}  Difdier,  tous  favans  
 Médepiq§£,,,(&' r ‘^tuteurs'f d^AnfüfiéM^i miWrag^| ^ iMé s 4 , 
 Valence^ MoiJJietes &  Jacques BeJJ'on ,  fa vans Mathëj^^^fé'ns  
 & ^Ingénieurs j HiçQl^de^tçgleu, ftteLMai(bn 
 de  ce  nom,  Seigneur, d’iV-rÇeuille 
 Traité, de  la .N W g ^ )r i^ p ^ d ’uffil^by|geLed. QM^t,  'fÜc^  
 LeJ^M^dent  ti^ ad'uavel^.Limrüft 
 f c v m ^ ^ a u l , ^Redeur  de 
 L£ p e j^ fie fa. Laurent  de  Briançon,  ^Jw x^^An iJfp fi^ ^Çûi/~  
 laumè Farcie ^SicjMe, fo^Y^ùs.ih^tnSU^? ■ dans. ,les  Lettres, 
 r 
 ' - d B 
 -&Ê 
 ï l m