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Suite et résumé des observations précédentes.
Les observations faites à Guam confirment ce qui déjà avait été
trouvé à Rio de Janeiro et à Rawak, relativement à l ’influence de la
marée sur la température des eaux de la mer à sa surface. Les expériences
qui, à Guam, mettent le plus ce fait en évidence, sont celles :
Dii I I a v r i l................................................................... à i “ 5 5 'matin,
12 ............................................................................... à 3 10 matin ,
1^.............................................................................. à 4 4o matin,
pour les courants de jusant ;
Du I I avril. à 7 ” 55' malin ,
>2.............................................................................. à 8 25 matin ,
>5............................................................................... à 9 55 malin ,
pour les courants de flot supérieur et inférieur.
Nous en concluons donc que les mouvements de la marée, tant de
flot que de jusant, ont une influence positive sur la température de la
mer à sa surface; la solution de la question proposée mérite donc l’attention
des observateurs.
§ VIIL — L a température de la mer, à sa surface e t au mouillage ,
diminue-t-elle ou augmente-t-elle p a r suite de l’agitation des flo ts ?
La mer peut être agitée, soit par faction d’un fort vent actuel, soit
par celle d’un vent éloigné. La force de ce vent et la direction de laquelle
il souffle sont donc, en dernière analyse, la cause première de
f effet dont il s’agit.
Il semble que cette action ou celle des lames dont elle est la conséquence
doivent exercer leur influence pour augmenter la température
de la mer ou pour la diminuer.
La direction et la force du vent peuvent exercer aussi leur influence
dans le même sens ou dans des sens opposés.
Dans le premier cas, ce double effet doit être plus prononcé; dans
le deu.xième, il doit fê tre moins; ils peuvent même se neutraliser.
Parmi nos observations pendant les relâches, nous n’en avons pas
eu qui réunissent les conditions nécessaires pour établir d’une manière
positive le fait de rabaissement de la température de la mer à sa
surface, lorsque celle-ci est agitée. Un certain nombre d’expériences
cependant ont été faites dans des conditions assez favorables pour
nous faire regarder ce fait au moins comme très-probable.
Nous avons réu n i, pour chaque station, les données qui tendent à
démontrer que rabaissement de la température a eu lieu par suite de
fagitation des vagues.
Il résulte donc de ces remarques, G qu’à Rio de Janeiro (i™ relâche)
fagitation de la mer a occasionné un abaissement dans la température
de l’eau;
2 Qu au cap de Bonne-Espérance 1 agitation de la mer, causée par
de forts vents du sud, produit aussi un abaissement de température;
3° Qu’à Umata (île Guam) fagitation de la mer a causé un abaissement
dans la température des eaux : cependant cet abaissement n’est
pas très-prononcé ;
4“ Qu aux îles Sandwich nous avons un cas qui annonce un abaissement
très-marqué dans la température de la mer : nous croyons
devoir f attribuer à la houle qui , le 9 août 1819, se faisait alors sentir
du sud-ouest;
5° Qu’à Montevideo nos remarques tendent encore à établir que
1 agitation de la mer a également occasionné un abaissement dans la
température de feau;
6“ Qu’à Port-Jackson les remarques du i 4 décembre 1819 montrent,
vers le soir, un abaissement très-marqué dans la température de
la mer. Cet abaissement paraît devoir être attribué à l ’influence du
vent du sud, qui avait soufflé avec force depuis quelques heures.
Il n’est pas arrivé une seule fois que fagitation de la mer ait produit
une augmentation dans sa température.