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la température de l’eau aient subi chacune une influence contraire,
tant par la force et la direction du vent que par celles des courants de
mer. Les vents ont été généralement faibles et ils ont presque toujours
été dans le sens des courants. Il n’est donc pas possible de déterminer
la cause de l’exception à la seconde règle générale. Il vaut mieux regarder
cette anomalie comme particulière à cet Océan, et la considérer
comme une exception qui lui est propre ; qu’à toutes les heures du jou r
la température de l ’eau est généralement plus élevée que celle de l’air,
dans le grand Océan équatorial, et qu’il en est de même pour le maximum
et la moyenne journalière, qui sont aussi supérieurs au maximum
et à la moyenne journalière de l ’air.
Dans le grand Océan austral, il n’y a point d’exception à la seconde
règle générale, mais il y en a deux à la première.
Les comparaisons de 4 heures du soir et de 6 heures du soir donnent
la température de l’air supérieure à celle de l’e a u , tandis q u e , pour
s’accorder avec la première règle générale, elles devraient donner la
supériorité à la température de l’eau.
D’après le tableau n” i , il paraît que, dans cet océan, du 3 au
i4 janvier 1820, les vents dominants ont soufflé avec assez de force
généralement de la bande du Nord, et que les courants venaient du
côté opposé. Il a donc pu arriver que, comme on se trouvait par une
latitude méridionale assez é levé e, la direction septentrionale du vent
a augmenté la température de l’air, et qu’au contraire la direction
méridionale du courant a pu occasionner un abaissement dans la température
de l’eau de la mer.
Une autre cause peut encore avoir influé sur la température de l’eau
et l’avoir refroidie; c’est le voisinage des glaces. L'Uranie en a rencontré
des bancs du 21 au 23 janvier. Comme les courants venaient du
S. 0 . l ’eau qu’ils amenaient devait être plus froide puisqu’elle venait
du côté où se trouvaient des bancs de glace.
Cette circonstance expliquerait l’anomalie ou exception qui se fait
remarquer à 4 beures et à 6 heures du soir dans cet océan, savoir : que
la température de l’air, à ces deux époques de la journée, est supérieure
à celle de feau à la surface de la mer.
CHAP. X V .— T e m p é r a t u r e d e l ’a i r e t d e l a m e r . 195
11 n’y a donc, à proprement parler, aucune exception aux deux
règles générales dans le grand Océan austral.
Les remarques précédentes suffisent pour faire voir que les exceptions
qui en sont l’objet ne changent pas les règles générales qui ont
été déduites de l’ensemble des comparaisons dans tous les océans à la
fois. Il n’y a réellement d’e.xceptions que pour le grand Océan éguatorial
et TOcéan atlantigue éguatorial.
En effet, d’après le tableau n° 2, il paraît que, dans ces deux océans,
la température de l ’eau est généralement plus élevée que celle de l’air
à toutes les époques de la journée , sauf m id i, et seulement pour
l’Océan atlantique équatorial.
d e u x i è m e c a s .
c o m p a r a i s o n SOR d e s p o i n t s é l o i g n é s d e 1 0 0 L IE Ü E S MARINES AU MOINS DE TOUTE T ER R E ,
Examen du tableau n“ 3 ci-joint, par océan.
1. Dans ÏOcéan atlantigue septentrional, la température de l’air est
inférieure à celle de l’eau : à 2 heures du matin, 4 heures du m a tin ,
6 heures du matin, 8 heures du matin.
Elle est supérieure à celle de l’eau à 10 heures du matin seulement;
égale à celle de l’eau à midi; inférieure à celle de l ’eau à 2 heures du
soir, 4 beures du soir, 6 heures du soir, 8 heures du soir, 10 heures
du soir et minuit.
Le maximum de la température de l ’air est supérieur à celui de
l’eau; la moyenne journalière de la température de l’air est inférieure
à celle de l’eau.
2. Dans ÏOcéan atlantigue éguatorial, la température de l’air a été
constamment inférieure à celle de l’eau, excepté à midi, où les deux
températures ont été égales entre elles le même nombre de fois.
3 . Dans ÏOcéan atlantigue méridional, la température de l ’air a été
inférieure à celle de l’eau à 2 heures du matin, 4 heures du matin,
6 heures du matin, 8 beures du matin; elle a été supérieure à celle