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l’eau ont été supérieures et inférieures l’une à l’autre le même nombre
de fois.
Si l’on se reporte au tableau n° i , qui contient le détail de toutes les
comparaisons, on verra qu’à 2 beures du soir 5 comparaisons de suite
ont donné la température de l’air inférieure à celle de l ’eau, les 1 " ,
2, 3 , 4 et 5 novembre 1820.
Les vents régnants soufflaient du N. généralement; ils n’ont soufflé
forte brise qu’un seul jour. Cependant cette direction du vent a pu
occasionner un refroidissement dans la température de l’air, parce
qu’alors le bâtiment se trouvait par une latitude nord assez élevée.
Les courants de la mer, qui venaient du S. 0 . devaient amener de
cette direction de l’eau ayant plus de cbaleur, et, par conséquent,
occasionner peut-être aussi une augmentation dans la température de
l ’eau, qui, jointe à l’abaissement probable causé par la direction du
vent dans la température de l’air, aurait pu faire que, pour ces 5 jours
de suite, la température de l’eau ait été plus forte que celle de l ’air à
2 heures du soir. Ces considérations peuvent faire regarder l’exception
comme non fondée.
Les comparaisons faites dans l’Océan atlantique équatorial donnent,
pour les 12 heures de ia journée, excepté midi, la température de
l’air inférieure à celle de l ’eau de la mer. Llles donnent aussi cette
température inférieure à celle de 1 eau pour les maximum et les
moyennes.
Ces résultats s’accordent parfaitement avec le premier principe général,
déduit de l’ensemble de toutes comparaisons, mais non avec le
second ; car les comparaisons de 1 o heures du matin, de 2 heures du
soir et des maximum, devraient donner la température de l’air plus
forte que celle de l ’eau, et elles donnent précisément le contraire.
Les comparaisons de 10 heures du matin, qui devraient donner la
température de l ’air plus élevée que celle de l’eau, pourraient bien nêtre
pas une exception, puisque la température de l’air donne 17 fois une
température supérieure à celle de l’eau et 18 fois seulement une température
inférieure à celle-ci, ce qui ne fait qu une fois de différence.
Celles de 2 heures du soir et celles des maximum pourraient aussi,
sans difficulté, n’être pas regardées comme exceptions, parce qu’entre
les tropiques les variations de température sont, comme on sait, pour
ainsi d ir e , à peu près nulles. Du moins rien ne paraît indiquer, dans
le tableau de détail n° 1, les causes de ces exceptions.
Il serait peut-être plus juste de regarder ces exceptions comme particulières
à l’Océan atlantique équatorial, et d’établir en principe que
dans cet Océan la température de l ’air est presque généralement inférieure
à celle de l’eau, et qu’il n’y a d’exception que pour midi.
Les comparaisons de l’Océan atlantique méridional s’accordent avec
les deux lois générales précédemment é tab lie s , excepté celles de
4 heures du soir, qui donnent pour l ’air une température plus forte
que celle de l’eau, contrairement à la première règle générale.
Si l ’on recourt au tableau n° 1, p o u rv o ir en détail les comparaisons
faites dans cet Océan, on voit que, jusqu ’à 7 jours de suite, les comparaisons
ont donné la température de l’air supérieure à celle de l’eau
à 4 heures du soir, du 1 " au 7 février 1818.
Pendant ces 7 jours, les vents ont généralemant dominé du N. et
du N. E. ils n’ont soufflé belle brise que deux fois, et ont été assez
faibles pour le restant. Comme on se trouvait par une latitude méridionale,
il est permis de supposer que ces vents, quoique faibles, ont
pu par leur direction occasionner une certaine augmentation dans la
température de l’air.
D’un autre côté, les courants de la mer venaient du N. E. et portaient
au S. 0 . pendant ces 7 jours; ils devaient amener de l’eau plus
chaude et occasionner une augmentation dans la température de l’eau.
Cependant la température de l ’air est restée la plus forte. On voit
même que, pendant ces 7 jours, les H- l’ont emporté sur les — , tant
pour les moyennes qu’à toutes les beures de la journée.
L ’influence du vent sur l ’air l’a-t-elle emporté sur celle des courants
par rapport à l’eau ? C’est ce qu’on ne saurait déterminer. Ou bien,
dans cette partie de l’Océan atlantique méridional où se trouvait ÏU ra nie,
du 1“ au 7 février 1818, la température de l’air est-elle constamment
supérieure à celle de l’eau ? C’est ce qu’on ne saurait déterminer
non plus.