
tions qui en sont l’objet ne sauraient changer les règles générales qui
ont été déduites plus haut; et qu’il n’y a vraiment d’exceptions que
pour l ’Océan atlantique équatorial et le grand Océan équatorial, ainsi
qu’on l’a déjà dit pour les points à 4o lieues.
Dans ces deux océans, la température de l’eau est toujours généralement
plus élevée que celle de l’air.
RÉSUMÉ GÉNÉRAL.
De tout ce qui précède il résulte :
1. En pleine mer, à 4o lieues et à lOo lieues marines au moins de
toute terre, la température de l’air est généralement inférieure à la température
de l’e au , à la surface de la mer, aux époques suivantes de la
journée :
A 2 heures du matin,
A 4 h eu re s ,
A 6 h eure s ,
A 8 h eu re s ,
A 4 heures du soir,
A 6 heures,
A 8 h eu re s ,
A 10 heures,
A minuit,
2. La température de l’air est généralement supérieure à celle de l’eau
aux époques suivantes :
10 heures du matin,
Midi,
2 heures du soir.
3 . La température moyenne journalière de l ’air est en général in férieur
à celle de l’eau.
4 . Le maximum de la température de l’air est généralement supérieure
à celui de la température de l ’eau.
5. Dans le grand Océan équatorial, la température de l’air est généralement
toujours inférieure à celle de l’eau.
6. Dans l ’Océan atlantique équatorial, la température de l’air est
toujours généralement inférieure à celle de l’eau, le maximum et midi
exceptés, pour les points à 4o lieues, et midi seulement excepté pour
les points à lo o lieues.
Ces résultats se déduisent de l’inspection des tableaux n“ i et 2.
7. La température de l ’air ayant été trouvée généralement inférieure
à celle de l ’eau de la mer dans les parties de l ’Océan atlantique équatorial
et du grand Océan équatorial où ces températures ont pu être
observées, sur divers points éloignés de 4o lieues et de 100 lieues au
moins de toute terre, n’est-il pas permis de supposer que cette loi est
commune à toutes les régions équatoriales, sur tous les points à la
distance fixée ci-dessus.!*
Ces résultats mettent à même de vérifier ceux qui ont été trouvés
par différents observateurs qui se sont occupés de la même comparaison.
Dans le voyage aux terres australes, Péron a trouvée que loin des
côtes la température de l’eau à la surface de la mer était, en général,
plus froide à midi que celle de l’air.
M. Davy a fait, sous la ligne, à midi, une observation qui lui a donné
2 7°,8 pour la température de l’air, et 2 7°,o pour celle de l’eau de la
mer. Cette observation s’accorde avec les expériences de Péron.
Les comparaisons des températures de l ’air et de l’eau de la mer,
faites d après les observations du voyage de l’Uranie, confirment pleinement
ce fait, soit qu’on observe les températures sur des points éloignés
de terre de 4o lieues marines au moins, soit qu’on les observe
sur des points éloignés de 100 lieues marines au moins de toute terre.
Péron a également déduit de ses expériences qu’à minuit la température
de l’eau à la surface de la mer était généralement plus forte
que celle de l’atmosphère en pleine mer.
Les observations de ÏUranie confirment encore pleinement ce fait.
Elles font voir qu’à minuit, quel que soit le parage où l’on se trouve,
pourvu que ce soit à 4o lieues ou à 100 lieues marines au moins de
toute terre, la température de f eau de la surface de la mer est généralement
plus forte que celle de l’air.
Voyag de l'Uranie. — Météorologie. 2 6