
CHAPITRE XV.
COMPARAISO.N DE LA TEMPÉRATURE DE L'A IR ET DE C E L LE DE LA M E R , A SA
SURFA CE, EN PLEINE MER. •
Les observations de température qui ont été faites en pleine mer
ont mis à même de comparer ensemble la température de l ’atmospbère
et celle de l’eau à la surface de la mer, et de rechercher, pour deux
cas différents, sur des points éloignés de 4o lieues marines, et de
100 lieues marines au moins de toute te r re , quelles sont les différences
qui peuvent exister entre ces deux températures à une même époque
de la journée.
La température de l’air a été observée d’heure en heure chaque jour ;
mais la température de l’eau n’a été observée qu’aux heures paires de
la journée , ce qui ne fait que 12 observations par jour.
Indépendamment des 12 comparaisons, faites chaque jour de deux
beures en deux heures, on a aussi comparé le maximum de la température
de l’air avec le maximum de la température de l’eau, ainsi que
les moyennes diurnes des deux températures résultant des observations
faites aux heures paires de la journée.
Le tableau n° 1 ci-joint renferme le détail de toutes les comparaisons
qui ont été faites, tant pour les points à 4o lieues que pour les points
éloignés de 100 lieues marines au moins de toute terre. Ces derniers
sont indiqués sur ce tableau par un astérisque placé après la date.
Dans ce tableau n° 1, on a fait usage du signe - l- pour marquer la
supériorité de la température de l’air sur celle de l ’eau de la mer, et
du signe — pour indiquer l’infériorité de l’air sur l’eau. On a employé
le signe o chaque fois que les températures ont été égales entre elles.
Ainsi, pour le 3o octobre 1817, dans l’Océan atlantique équatorial,
les signes H- portés dans les colonnes 10, 1 1 , 12, i 3, i 4 , i 5, 17 et 18,
indiquent que la température de fa ir a été trouvée supérieure à la
température de l’eau; les signes— des colonnes 6, 7 et 8, marquent que
la température de l’air a été inférieure à celle de l ’eau; et les signes o
placés daus les colonnes 5 et 16 font voir que les deux températures
ont été égales entre elles.
Par l’examen du tableau n° 1, on voit que les comparaisons ne suivent
pas toujours la même lo i, c’est-à-dire que la température de l’air est
tantôt supérieure et tantôt inférieure à la température de l’e a u , aux
mêmes instants, et que les températures n’ont été égales entre elles que
très-rarement. Il a donc fallu réunir les comparaisons d’une certaine
sorte, afin de connaître la règle que suivent entre elles les deux températures
comparées, et la faire ressortir, s’il y a lieu ; c’est ce qui a fait
partager le travail par océans. En conséquence, on a groupé et réuni à
la fois toutes les comparaisons qui ont été faites dans un même océan,
quoique avec des positions géographiques différentes.
Les températures de l ’air et de l’eau ayant été observées dans sept
océans différents, les comparaisons ont dû suivre la même division.
Ce résumé a nécessairement conduit à la formation de deux autres
tableaux, n° 2 et n“ 3 .
Le tableau n° 2 contient le résumé de toutes les comparaisons poulies
points éloignés de 4o lieues marines au moins de toute terre.
Le tableau n“ 3 est le résumé des comparaisons faites sur des points
à 100 lieues marines au moins de toute terre.
Dans ces deux tableaux on a fait usage des mêmes signes -t- et —
pour indiquer la supériorité et l’infériorité de la température de l’air
sur celle de l’eau; mais, pour marquer l’égalité des températures entre
elle s , on s’est servi du signe = .
Pour former ces tableaux, on a compté, dans le tableau n° 1, le
nombre de fois que les comparaisons ont donné, dans le même océan,
et à une même époque de la jou rné e , la température de l ’air supérieure,
ou inférieure, ou égale à celle de l’eau, ce qui est indiqué par
les signes - i - , — ■ et o ; et on a porté dans les colonnes des tableaux
11° 2 et iT 3 les nombres trouvés.
Ainsi, pour chaque océan et pour tous les océans à la fo is , de même
que pour les époques de la journée indiquées dans les tableaux n” 2
et n° 3, les nombres portés dans les colonnes au haut desquelles se
trouve le signe -t- sout pour marquer que la température de 1 air a été