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On voit aussi que 6 comparaisons de suite à 4 heures du soir, les
4 mars, 7, 8, 9, 10 et 11 avril 1818, ont donné la température de
l’air plus forte que celle de l’eau.
Les vents dominants soufflaient du S. L. ils n’ont soufflé du N. 0 .
que le 4 mars, mais avec force. Les courants ont porté 3 jours au N.
et 3 jours au S.
D’après cela, il ne paraît pas que la température de l’air ni la température
de l’eau aient dû éprouver une grande influence, l’une de la
direction du vent, et l’autre de celle d’où le courant venait. Il est donc
probable que, comme pour les comparaisons du 1“ au 7 février, faites
dans le même Océan, la température de l’air, dans le parage où se
trouvait T Uranie, le 4 mars et les 7, 8,9, 10 et 1 1 avril, reste toujours
plus élevée que celle de l’eau. Du moins c’est ce qui a lieu de 8 heures
du matin à minuit, et, pour la moyenne journalière, on peut le voir
dans ce tableau n” 1, pour ces époques de la journée où les H- l’emportent
sur les —
Au reste, le nombre de fois où la température de l’air a été supérieure
à celle de l’eau à 4 beures du soir ne diffère pas beaucoup de
celui où elle a été inférieure à celle-ci. La température de l’air a été
supérieure à celle de l’eau 26 fois et inférieure 24 fois. Il ne s’en faut
donc que de 2 fois pour que les températures aient été supérieures et
inférieures l’une à l’autre le même nombre de fois.
Ln conséquence, on ne doit point regarder cette petite discordance
comme une exception à la première règle générale déduite de l ’ensemble
de toutes les comparaisons.
Dans l’Océan indien méridional, les comparaisons s’accordent avec
les deux règles générales déduites de l ’ensemble de toutes les comparaisons
, excepté celles de 4 heures du soir, qui donnent le plus grand
nombre de fois la température de l’air supérieure à celle de l’eau, tandis
qu’elles devraient donner le contraire.
Dans cet Océan, pendant un certain temps, les comparaisons
donnent la température de l ’air supérieure à celle de l’e au , presque
à toutes les époque où les comparaisons ont eu lieu, et, dans un autre
temps, elles donnent cette température presque constamment inférieure.
On peut le voir en examinant en détail les comparaisons dans
le tableau n° 1.
Cependant le résumé de toutes les observations znontre, dans le tableau
n° 2, que les -l- l’emportent sur les — presque toujours, excepté
à 4 heures du soir, à 2 heures du soir, à midi et à 10 heures du
matin.
La température de l’air n’ayant été supérieure à celle de l’eau que
2 fois de plus qu’elle n’a été inférieure à celle-ci, on peut regarder la
petite discordance donnée par les comparaisons, à 4 heures du soir,
comme ne faisant pas exception à la règle générale dans laquelle cette
heure se trouve comprise.
Dans le grand Océan boréal, les comparaisons de 8 heures du matin
, 4 heures du soir et 6 heures du soir, donnent la température de
l’air plus élevée que celle de l’eau ; ce qui est le contraire de ce qu’on
devrait avoir, pour qu’elles s’accordent avec la règle générale déduite
de l’ensemble des comparaisons, et dans laquelle ces heures sont comprises,
D’après les détails du n° 1, il ne paraît pas que la direction et la
force des vents aient dû influencer la température de l’air, car ils ont
été généralement faibles et ont soufflé tantôt du sud et tantôt du nord.
Il ne paraît pas non plus que les courants aient dû influencer beaucoup
la température de l’eau, car ils venaient généralement du même
côté que les vents. Dans tous les c a s , leur influence aurait été dans le
même sens que celle de la direction du vent. S’ils avaient occasionné
de l ’augmentation dans la température de l’eau, la température de
l’air n’aurait pas été supérieure, comme on le voit dans le tableau n° 1,
pour 8 heures du mal in, 4 beures du soir et 6 beures du soir.
Il est plus naturel de penser que cette anomalie ou exception à la
règle générale est particulière au grand Océan boréal.
Dans le grand Océan équatorial, les comparaisons donnent constamment
la température de l ’air inférieure à celle de l’e au , ce qui ne
s’accorde pas avec les deux règles générales déduites de toutes les comparaisons,
mais seulement avec la première.
Rien n’indique, dans le tableau 11° 1, que la température de l’air et
Voyage de l'Uranie. •— Météorologie. 2 5