
de ce fait. Mais il n’en est pas de même de celles de flle -d e -F ranc e ,
qui semblent démontrer le contraire ; peut-être cela tiendrait-il à ce
que, sur ce dernier point , les observations ont eu lieu dans une saison
tout à fait opposée. Voilà pour fémispbère sud.
Il n’y a eu d’observations à terre que sur un seul point de f hémisphère
nord, à Agagna (île Guam), ce qui n’a pu donner lieu à aucun
rapprochement.
Observations au mouillage.
2° Les observations faites à bord, au mouillage d’Umata et du port
San-Luis ( de fîle Guam), et des îles Sandwich, dans fhémisphère
nord, donnent, à très-peu de chose près, les mêmes hauteurs hygrométriques
, quoiqu’elles aient eu lieu dans des saisons un peu différentes.
Ces trois points sont, il est vrai, situés entre féquateur et le
tropique nord.
Dans fhémisphère sud, les observations de Coupang, de flle -d e -
France et du cap de Bonne-Espérance, faites dans des saisons peu différentes,
semblent montrer que la hauteur de fhygromètre décroît en
s’éloignant de féquateur : celles de Piio de Janeiro (1''° relâche), de
Port-Jacksou, et de Rawak, faites dans les mêmes saisons, quoique
par des latitudes bien différentes, Rawak étant sous féquateur, Rio
de Janeiro sous le tropique sud, et Port-Jacksou par 34° de latitude S.
paraissent annoncer que fhygromètre s’élève à la même hauteur dans
les mêmes saisons, ce q u i, par conséquent, serait en opposition avec
le résultat donné par les observations de Coupang, de flle-de-France
et du cap de Bonne-Espérance.
Les observations au mouillage de Dillé (île Timor) donnent une
hauteur moyenne qui ne diffère presque pas de celle de Rawak, quoiqu’elles
aient été faites à une saison un peu différente.
Celles de la baie des Chiens-Marins donnent une hauteur à peu de
chose près égale à celles de Coupang (île T im o r ) , quoique ce dernier
point soit de 16° de latitude plus rapproché de féquateur. Sur ces
deux points les observations ont eu lieu à peu près à la même saison.
Observations en mer.
3° En mer, dans tous les océans des deux hémisphères, les obser-
CHAP. III. — R e c h e r c h e s s u r l e s o b s e r v a t i o n s h y g r o m é t r i q u e s . 395
vations tendent à démontrer qu’entre les tropiques la hauteur de
fhygromètre est généralement plus grande que par une plus haute latitude.
Il n’y a qu’une seule exception, qui se trouve dans f Océan atlantique
équatorial nord, entre i 4° et 28° de latitude N. et 2 5° et 28° de
longitude 0 . Mais il est bon de remarquer que la hauteur moyenne
qui donne cette exception n’a été déduite que de cinq jours d’observations
seulement.
Dans fhémisphère sud, les observations faites, notamment dans le
grand Océan austral, depuis 24° jusqu’à 58° de latitude, donnent des
hauteurs moyennes aussi fortes que celles qui ont été trouvées dans le
grand Océan équatorial. Il est vrai que les observations du grand
Océan austral ont eu lieu pendant fé té de ces parages, circonstance
qui a pu faire augmenter la hauteur de fhygromètre.
Dans f Océan atlantique méridional, les observations faites dans
les deux zones, comprises entre 24° et 4 i° de latitude donnent, à
très-peu près, les mêmes hauteurs moyennes, quoiqu’elles n’aient pas
eu lieu exactement dans la même saison.
Il en est de même des observations faites dans f Océan indien méridional,
dans les deux zones comprises entre 2 4° et 4a° de latitude.
Ces observations donnent des hauteurs moyennes qui ne diffèrent pas
sensiblement les unes des autres, pour des saisons qui sont, il est v r a i,
à peu près les mêmes.
Dans fhémisphère nord, même remarque que dans fhémisphère
sud. Les observations faites dans le grand Océan boréal, dans les deux
zones comprises entre 24° et 4 i° de latitude, donnent des hauteurs
moyennes à peu près les mêmes que celles qui ont été trouvées dans
le grand Océan équatorial. Mais, comme dans le grandOcéan austral,
les observations du grand Océan boréal ont été faites pendant fé té de
ces parages : aussi donnent-elles dans les deux hémisphères et dans ces
deux océans des hauteurs moyennes qui sont, à très-peu de chose
près, égales.
Les remarques précédentes, déduites des observations hygrométriques
du voyage de ÏUranie, ne permettent pas de résoudre la question
dont il s’agit. Tout ce qu’il est possible d’en conclure peut se
üo.