,tives , d’autres qui ne le sont nullement ? pourquoi, dans
les diptères, la nymphe des cousins est différente de la
phrysalide des mouches ? etc. §
Je le répète, quoique des différences dans la métamorphose
puissent nous offrir des caractères utiles dans
la détermination des genres, et quelquefois dans celle
des familles , leur considération est d’une valeur très-
inférieure à celle de la forme générale de la Louche.
S i , pour caractériser les ordres des insectes, l’on voulait
donner aux organes du mouvement une prééminence
sur les parties de la Louche, on rencontrerait les mêmes
inconvéniens que ceux qui naissent des caractères de la
métamorphose, et l’on s’exposerait aussi à dilacérer des
ordres très-naturels.
En effet, dans les insectes^ où lesUrganes du mouvement
sont les pattes et les ailes, on sait que dans une grande
partie des hyménoptères les larves sont apodes , tandis
que dans une autre partie elles sont pédifères : il faudrait
donc rejeter dans un autre ordre les tenthrédines et les
urocérates.
Relativement aux ailes , on en attribue aux hémiptères
deux cachées sous des élytresqui en sont distinctes.
Si le caractère des hémiptères ne consistait que dans celui
que je viens de citer, comment rapporter à cet ordre
la plupart des cigales ; comment surtout y rapporter les
aphidiens qui ont quatre ailes toul-a-fait membraneuses,
transparentes et servant au vol ; Lien plus encore , comment
placer dans ce même ordre les gallinsectes , dont
les femelles sont constamment aptères et dont les mâles
n’ont que deux ailes ? C’est donc le caractère de la
Louche qui, partout^ décide l’ordre , puisqu’il est toujours
le même.
Lçs organes du mouvement sont si sujets à varier dans
les insectes du même ordre , comme les pattes dans les
chenilles , et les ailes dans différens ordres [ puisqu’il
n’en est aucun qui n’offre des insectes ailés et desapteres
constàns], que la considération de ces organes ne'peut
être utile dans la détermination de l’ordre , que comme
caractère auxiliaire, surtout lorsque deux ordres présentent
, dans la Louche des insectes qu’ils comprennent,
trop peu de dissemblance. Ainsi, le caractère des ailes
est devenu utile pour aider à distinguer les coléoptères
des orthoptères. Mais la nature des parties de la Louche
ne varie jamais dans aucun des ordres.
Geoffroy confondait les névroptères avec les hyménoptères
, et formait, avec ces insectes , un ordre qu’il
intitulait tétrapteres a ailes nues : voilà l’inconvénient de
ne considérer qu’un caractère particulier. La houche
des hyménoptères est très-différente ; et leur abdomen
muni, dans les femelles, soit d’une tarrière , soit d’un aiguillon,
les distingue essentiellement. Linné est le premier
qui ait formé l’ordre des névroptères ; mais il ne l’a caractérisé
qu’obscurément, parce qu’il ne donnait aucune
attention au caractère de la Louche , et que n’en trouvant
point de suffisant dans les ailes , il ire l’a séparé
des hyménoptères que comme manquant de l’aiguillon.
Aussi a-t-il placé cet ordre entre les hyménoptères et les
lépidoptères, quoique les rapports naturels ne puissent
permettre qn pareil rapprochement ; les lépidoptères
ne ressemblant aux névroptères, ni par les parties de la
Louche , ni par la métamorphose.
Fabricius , dans son ordre intitulé synistrata [vol. 3.
p. 63] , associe les névroptères avec la forbicine et la po