Corps allongé, étroit; corselet presque carré, aplati,
débordant. Elytres très-courtes à suture droite. Ailes longues,
plissées, repliées, et cachées sons les. élytres dans
1 inaction, Abdomen armé c|e pinces. Trois articles aux
tarses.
Antenne? filiformes A ante oculos insertoe , corpore
fireworesarticulis valde distinctis. Labrnm iritegrum.
Labium profonde bifidum.
Corpus elongatum §j angustum. Thorax subqua-
dratus , planas marginatus. Elytra dimidiata , alis
b rémora ; sutura recta. Alée longoe , p.artïm transver
s'e , partini in radios longitudinales plicatce, in
quicte sub elytris occultatoe. Abdomen apice forcipa-
tum• Tarsi triarticulati,
OBSERVATIONS.
Les fo feu le s terminent l’ordre des orthoptères, et forment
une transition naturelle de cet ordre à celui des coléoptères.
Elles ont , en effet, comme la plupart des coléoptères
, des élytres à suture droite, et en outre des ailes
plus longues que les élytres, non-seulement plissées en
éventail dans leur longueur , îpais de plus, repliées transversalement
, et cachées complètement sous ces élytres pendant
le repos. D’ailleurs elles semblent presque entièrement
privées de petits yeux lisses. Ainsi, sous ces rapports, les
forficuîes seraient des coléoptères, ayec lesquels effectivement
Olivier les a rangées.
Cependant, comme les orthoptères, les forficuîes ont sur
leurs mâchoires de véritables galettes, et leur nymphe est
active, ç’est-à-dire, marche et inange; tandis que celle
des coléoptères est inactive. I l faut donc , comme l’a fait
M. Latreille, les placer parmi les orthoptères , et en terminer
l’ordre, afin qu’elles servent en quelque sorte de
passage pour arriver à l’ordre suivant. Par leurs élytres
fort courtes, les forficuîes semblent, en effet, conduire aux
psëlaphiens qui sont dans le même cas, et qui commencent
l’ordre des coléoptères.
Les forficuîes, surtout la grande espèce d’Europe , §ont
des insectes fort communs et bien connus. La pince qu’elles
portent à l’extrémité de leur abdomen les rend fort remarquables
, et c’est à cette espèce d’arme , avec laquelle elles
semblent vouloir se défendre, qu’elles doivent le nom
qu’elles portent. On les connaît vulgairement sous le nom
redoutable de perce-oreille , et, par une prévention sans
fondement, beaucoup de personnes les craignent. Elles sont
beaucoup plus à craindre, dans les jardins, par les dégâts
qu’elles font en rongeant les fruits murs et succulens, tels
que les pêches , les abricots , les prunes, les raisins, etc.
Ces insectes , à corps presque linéaire et aplati, n’ont
point d’écusson. Ils courent très-vite , et lorsqu’on veut
les prendre, ils relèvent 1’extrémité de leur abdomen
comme pour se défendre , sans néanmoins pouvoir faire aucun
mal.
E S PE CES .
1. Forficule auriculaire. Forficula auricularia.
F . an tennis quatuordecim-articulatis , forcipe arcuald basi
dentald.
Forficula auricularia. Lin. Fab. Qliv.
Le grand perce - oreille. Gepff. 1, p. BjS. n.° 1, p], >7.
f. 3.
Panz. fasc. 87. f. 8.
Habite en Europe, sous les pierres, sous Pêcorce des arbres,
2. Forficule géante. Forficula gigantea.
F . pallida 1 supra nigro varie gala ; anobidentalo \ forcipe
porrectd unidentatd. Fab,
Forfcula gigantea, Oliv. dict, n.° 3.