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n’ont pas plus de quatre articles, et ceux de lâ levre n en
ont que trois.
Ces insectes ont d'eux grands yetix à réseau ; mais ils
manquent des petits yeux lisses , dont la plupart des autres
insectes sont pourvus. ,
]^e corselet des coléoptères varie beaucoup dans sa
figure. Il est lisse ou raboteux > glabre, velu ou épineux
, convexè, globuleux ou cylindrique , bor*
dé , etc. Il est têrminé postérieurement, en général, par
une pièce triangulaire, plus eu moins remarquable ,
nommée écusson , placée entre -les élvtreS, près de leur
origine*
Le ventre est ordinairement conique , assez dur ëri
dessous , très-mou en dessus, a la partie qui se trouve
cachée sous les élytres : il est composé de six ou sept
anneaux,*qui ont chacun un stigmate de chaque côté.
Les tarses qui' terminent les six pattes , sont composés
chacun de deux à cinq pièces. Ils peuvent être em*
ployés avantageusement à diviser en plusieurs sections
cet ordre très-nombreux , comme l’a fait Geoffroy.
La larve des coléoptères ressemble à un ver mou ;
elle est munie ordinairement de six pattes ecailleuses, d une
tête aussi écailleuse, et de mâchoires souvent très-fortes.
Ces sortes de larves sont, en général, très-voraces ; leur
accroissement est d’autant plus prompt que leur nourriture
est plus abondante, et que la chaleur de 1 atmosphère
est plus grande. Certaines néanmoins restent plusieurs
années daps l’état de larve. La plupart des larves
dont il s’agit, manquent d’antennes, et aucune n a
d’yeux : on voit seulement la place quils occuperont dans
l’insecte parfait. Leur corps est plus ou moins allongé,
composé de douze ou treize anneaux* Ges larves muent
SANS VEÏITÊÏ5RES» 2 7 1
ou changent plusieurs fois de peau avant de se transformer
én nymphe.
Les nymphes des Coléoptères ne prennent point de
nourriture, et,ne font aucun mouvement. Toutes les
parties extérieures du corps de l’insecte parfait, se montrent
à travers la peau très-mince qui les recouvre. Elles
restent pendant quelque temps dans cet état , après quoi
elles quittent leur peau de nymphe , et se montrent sous
la forme d’insecte parfait.
L ’accouplement de ces insectes est tel que le mâle
est presque toujours placé sur le dos de la femelle. Sa
duree est ordinairement de plusieurs heures j souvent
d un jour , et même quelquefois de deux.
Les insectes de cet ordre sont les plus nombreux en
genres et même en espèces. Ce sont ceux, après les lépidoptères
, et surtout les papillons , qui ont été ramassés
et étudiés avec le plus de soin, dans leur dernier
état, soit à cause de la couleur brillante de la plupart
d entre eux , soit à cause de la forme singulière et bizarre
d’un grand nombre , soit enfin , parce qu’ils sont
plus aisément saisis par les naturalistes et les voyageurs
que ceux des autres ordres. Pour s'en former une idée
il faut consulter le bel ouvrage de M. Olivier sur ces insectes.
Linné a divisé les coléoptères en trois sections, d’après la
considération de la forme de leurs antennes. La première
section comprend ceux dont les antennes sont en massue
ou épaissies vers leur sommet qui se termine en bouton
; la seconde renferme ceux dont les antennes sont
filiformes ; et dans la troisième , il place ceux qui ont
les antennes sétacées»
Je préfère néanmoins, pour les premières divisions de*