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4 ANIMAUX
insectes de cet ordre , la nature étant parvenue à don.
ner cinq articles à tons les tarses de ces animaux, ne
dépasse point ce terme, et ne fait plus que diversifier
les especes, dans une étendue vraiment admirable. Aussi
les coléoptères pentamères sont-ils bien plus nombreux
en especes que ceux des sections précédentes, et probablement
ce sont ceux qui sont les plus avancés en organisation
, car ce sont eux qui ont les tégumens les plus
solides; et c’est parmi eux que M. Cuvier a observé des
trachées vésiculeuses , ce qui semble les rapprocher
plus que les autres des arachnides trachéales.
Les uns vivent de matières végétales ; d'autres ne sa
nourrissent que de substance animale, au moins dans
leur état de larve ; enfin , il y en a qui vivent habituellement
dans les fumiers , les ordures.
A raison des diverses habitudes que les circonstance^
ont , depuis long-temps, fait contracter aux différentes
races, l«s unes craignent et fuient la lumière , tandis
que les autres s’y exposent sans en paraître incommodées.
Aussi en voit-on qui ne volent jamais, et d’autres qui volent
très-bien ; et il se trouve ici, comme dans presque
tous les autres ordres des insectes , des races constamment
aptères , quoiqu’ayant des élytres, et d’autres toujours
ailées.
Comme on a établi un grand nombre de genres parmi
ces coléoptères, il est nécessaire de les partager
d’abord en coupes principales, et ces coupes doivent
être simples,, grandes, peu nombreuses. En conséquence
, je conserverai celles dont j’ai déjà fait usage
ainsi que leur disposition entre elles, et je partagerai les
çoieoptercs pentamères en trois grandes sections, delà
manière suivante.
i . ere S ect. Ventamères filicûrnês.
Les antennes sont filiformes ou moniliformes
ou sétacées , rarement épaissies vers le bout.
a .e S ect. Pentamères clavicornes.
Les antennes sont terminées en massue lé plus
souvent pêrfoliéé ou presque solide.
3.* S ect. Pentamères lamellicornes.
Les antennes sont en massue lamellée ou
feuilletée.
P R E M I È R E S E C T I O N .
P E N T A M È R E S F I L I C O R N E S .
Les antennes sont filiformes ou monilformes ou sétà—
cèes, rarement épaissies vers le bout.
Les coléoptères de cette section sont des pentamères
dont les antennes ne forment point à leur extrémité une
massue bien distincte. C’est à-pèu-près là tout ce qu'ils
ont de commun entre eux.
On sait que ces coléoptères offrent cinq Ou six familles
très-distinctes ; mais l’on n’est point d’accord sur
l’ordre de leur distribution. En effet, tant qifb l’on n’aura
point de principes Convenus pour la détermination des
rapports généraux , l’arbitraire décidera toujours , et
chacun aura son ordre particulier pour la disposition de
ces familles.
Relativement sa mien , j’ai cru qu’à là suite des can-
tliaridiens, qui terminent les coléoptères hétéromères,