général fort dures, et parce qu’ils ont deux ailes membraneuses
, veinées , longues , repliées transversalement
sur elles-mêmes dans l’inaction, et alors cachées sous des
espèces d’étuis qu’on nomme élytres, et qui ne sont que
les deux ailes supérieures ainsi transformées. Ces élytres
sont opaques , dures , coriaces, convéxes en dehors , un
peu concaves en dedans ou en dessous, et presque toujours
jointes l’une à l’autre, par leur bord interne , en une
suture ou ligne droite.
Lorsque l’insecte veut voler, il écarte latéralement ses
élytres en les élevant un peu, et alors il déploie les deux
ailes membraneuses et transparentes qui se trouvaient cachées
et repliées sous ces espèces d’étuis.
Les élytres étant ouvertes et assez écartées pour ne
pas gêner le jeu des ailes, contribuent par leur position
et leur concavité , a faciliter le vol. On prétend néanmoins
qu’elles ne font aucun mouvement,, et que les
ailes , mises en jeu et frappant l’air occasionnent elles
seules le vol.
Les ailes des coléoptères sont rarement en proportion
avec le poids de leur corps : elles ne sont pas assez grandes
et ne sont pas mues par des muscles assez vigoureux ;
ce qui fait qu’en général ces insectes volent très-mal et
avec quelque difficulté. Quelques-uns même ne peuvent
faire usage de leurs ailes que quand l’air est parfaitement
calme. Quelques autresdont le corps est plus léger
, s’élèvent et volent avec plus de facilité , surtout
lorsque le temps est chaud et sec ; mais leur vol est court.
Aucun d’ailleurs ne pent voler que vent arrière, et jamais
contre le vent. Oliv.
Ic i, comme dans les insectes des autres ordres, des
différences d’.habitudes en entraînent dans l’emploi des
SANS VERTÈBRES. 2 6 n
parties , et celles qui ne servent plus ou qui ne servent
que rarement, ne reçoivent plus de déveîoppemens, ou
n’en obtiennent que de proportionnels. Aussi , un grand
nombre de coléoptères ne faisant plus d’usage de leurs
ailes , ces ailes sont avortée? plus ou moins complètement
, et beaucoup d’entre eux en manquent entièrement.
Le plus souvent alors les élytres sont réunies par
leur suture et ne peuvent plus s’ouvrir. Ces insectes ne
se transportent d’un lieu à l’autre qu’eif marchant, courant
ou sautant. On les reconnaît toujours facilement pour
des coléoptères, non-seulement par les caractères de
leur bouche, mais parce que leurs élytres subsistent encore.
Un petit nombre de coléoptères, tels que les nécy-
dales , les staphylins et quelques mordelles , ont des élytres
si courtes ou si étroites, que ces parties peuvent à
peine cacher les ailes. Ces élytres cependant n’en existent
pas moins et se font reconnaître par leur position leur
consistance et leur forme.
La tête des coléoptères est pourvue de deux antennes
diversement figurées, et en général composées de
dix ou onze articles assez distincts.
La bouche de ces insectes est armée de deux fortes
mandibules cornées qui leur servent comme de pince
pour saisir leur proie, et couper les alimens que les
deux mâchoires , qui se trouvent en dessous , divisent
et broient pour compléter la mastication. La forme de
cette bouche est a-peu-pres la même, que celle des orthoptères
et desnévroptères : on y voit quatre ou six. palpes
, savoir : un ou deux attachés à la hase extérieure de
chaque mâchoire, et deux autres insérés aux parties latérales
de la lèvre inférieure. Les palpes maxillaires