Abdomen ovale-trigone ; allonge-conique dans les femelles.
Premier article des tarses postérieurs dilaté, comprimé
, en carré long, ayant une dent marginale vers sa
base, et velu d’un côté, avec des stries transverses dans les
neutres. Gâteaux formés de c ire , ayant des alvéoles sur
les deux faces.
Antennoefiliformes , fractoe. Labrum transversum.
Mandibuloe subtrigonoe ; dorso loevi. Palpi quatuor in-
cequales : maxillaribus uniarticulatis.Lingua elongata,
Jîliformis , in quiete inflexa et mento incumbens.
Insecta societates ineuntia : ordinibus tribus pro
specie; masculin femineoe et neutra.
Abdomen ovale, subtrigonum : infeminis elongato-
conicum. Tarsorum posticorum articulus primus dila-
tatus , compressus , elongato-quadratus , versus basim
dente vel auricxdd auctus, uno latere hirsutus cum
striis transversis in neutris.
Nidi è cerd constructi ; alveolis in utrâque superficie
insidentibus.
OBSERVATIONS.
Le genre abeille {apis), établi par Linné, était très-nombreux
en espèces. On y réunissait une multitude d’apiaires
qui offraient, entr’elles, de grandes différences dans leurs
habitudes et leur manière d’être. On y associait même celles
qui vivent en société formée de trois sortes d’individus, avec
celles qui vivent solitairement et dont l’espèce ne se compose
que de mâles et de femelles. On devait donc s’attendre
quêtant de diversité dans la manière d’être de ces apiaires,
avait dû produire dans les caractères des parties de ces
insectes, des différences remarquables; ce qui fut effectivement
constaté par l’observation.
En effet, les entomologistes modernes, et surtout M. La-
treille , ont considérablement réduit le genre apis de Linné,
et l’ont partagé,en différens genres particuliers, employant
diverses considérations dont les principales sont tirées, soit
de 1 état de la langue ou promuscide, soit de celui du pre-
mier article des tarses postérieurs-.
J’ai adopté plusieurs de ces distinctions génériques parmi
les anthophdes; et dans la division des apiaires , le genre
abêille dont il s’agit ici, est le même que celui qu’a institué
M. Latreipe.
Les abeilles ont le corps velu ou pubesceftt, l’abdomen
presque sessile, les ailes non plissées longitudinalement,
comme les guêpiaires^ des brosses de poils au premier article
de leurs tarses postérieurs sur une de ses faces , surtout
dans les neutres pii cet article est strié transversalement en
sa face velue. Ces insectes vivent en grandes sociétés , composées
de trois sortes d’individus, parmi lesquels les mâles
seuls ne piquent point, et manquent probablement d’aiguillon.
Leurs petits yeux lissés son t disposés en triangle. Leurs
jambes postérieures sont inermes et non terminées par des
epterons , comme dans les bourdons et les euglosses.
t)n sait combien ces insectes sont intéressans, soit par leurs
produits utiles pour nous (le miel et la cire), soit par les
particularités singulièrement curieuses de leurs sociétés de
leur instinct, de leurs travaux et des habitudes particulières
a chaque sorte d’individu de ces sociétés. Les neutres, qui
üe sont que dès femelles avortées ou sans sexe, forment
dans chaque société, le plus grand nombre d’individus - ce
sonteux qui font toutle travail, et l’on sait maintenant quels
senties moyens qu’ils employent au besoin , poufobtenir
quelques femelles fécondes.
ï T °Ut ceIa est actuellement bien connu; mais ce qui ne
l’est pas encore suffisamment, c’est la source de la cire. On
avait pensé que la cire provenait du pollen des fleurs et
cependant le naturaliste Hubert prétend qu’elle n’est que du
lom. ... /
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