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une particularité de la massue de leurs antennes. Ainsi
l’on peut regarder les pentamères lamellicornes comme
constituant une grande famille véritablement naturelle.
Néanmoins , dans cette grande famille , on en distingue
quelques autres , d’un ordre secondaire,, qui sont assez dis-
tinctes, ce qui montre que , dans ces insectes les rapports
ont été partout bien saisis.
En effet, en commençant les scarabéides par ceux dont
les insectes parfaits vivent à-peu-près dans les mêmes
lieux que leurs larves on rencontre d’abord les copro-
phages que M. Latreille a fait connaître et si bien caractérisés.
L ’on trouve ensuite ses géotrupiens, desquels
nous rapprochons les trox, comme il l’a fait lui-même,
leurs habitudes étant assez analoguesà celles des précédons.
Viennent , après eux , les scarabéides. dont les insectes
parfaits vivent , en général, ailleurs que leurs
larves. Or, les premiers de ceux-ci nous offrent, dans les
goliaihs, cétoines, trichies et anisonyx, des anthophages 7
les insectes parfaits de ces scarabéides se trouvant ordinairement
sur les fleurs ; on rencontre, après ces premiers,
des scarabéides vraiment plijllophages, tels que les gla-
phyres, hannetons, rutèles et hexodons, les insectes parfaits
de ces genres se trouvant sur les feuilles des plantes et surtout
des arbres, dont souvent ils les dépouillent en les dévorant
rapidement. Enfin, les scarabéides se terminent par le
beau genre des scarabés qui , fort nombreux en espèces
diverses , ressemble lui - même à une petite famille , et
paraît conduireaux_ lucanides par l’analogie des habitudes
, les larves des uns et des autres vivant dans les
troncs d’arbres,, et se nourrissant de leur substance ligneuse
plus ou moins décomposée ; aussi en trouve-t^on
dans le tan.
B O U S I J E R . (C o p r is .)
Antennes très-côürteS, de neuf articles; à massue
trilamelîée. Labre caché par le chaperon. Mandibules
membraneusës. Palpes labiaux velus. Chaperon en demi
cercle.
Corps en ovale court , convexe , très - obtus postérieurement.
Corselet grand , large. Ecusson nul ou à
peine distinct. Pattes intermédiaires plus écartées entre
elles à leur insertion que les autres.
sintennoe brevissimoe novem articulâtes; clavd
trilamellatâ. Labrurn cljpeo occultatum. Mandibulce
membrcniaceoe. JPalpi labiales valde lursuti. Clypeus
scmi-circula ris.
Corpus ovato-abbreviatum, convexum , postice ob-
tusissimurn. Thorax magnus, lotus. Scutellurn nullum
aut v ix distinctum. Pedes intermedii insertione magis
inter se distantes quant alii.
o b s e r v a t i o n s.
Les bousiers constituent un genre nombreux en espèces,
et très-remarquable par la forme particulière de ces insectes.
IJs ont le* corps court, très-obtus au bout ; le corselet
grand, large, convexe ou gibbeux ; l’abdomen large,
court, presque carré ; les jambes antérieures dentées en
dehors; les pattes postérieures fort longues, à insertion
écàrtée de cellé dés autres , et rapprochée de l’afauS. L’écusson
manque ou parait1 à peine. La massue de ces insectes
est ovale.
C’est dans les bouses de vaches et dans les fientes des animaux
que l’on trouve ces insectes ; et c est dans ces