PLANCHE QUATORZIÈME.
CELUI QUI PORTE LE TURBAN
DEVANT LE GRAND SEIGNEUR.
C e t officier occupe une place très distinguée dans plusieurs des
grandes processions du Sultan, devant lequel est porté toujours deux
turbans. On les placé sur une espteé de Affipié, que deux'officiers,
nommés pour cet effet, portent de la main- droite. Cette
cérémonie, qui dans le principe n’était que~posr ^faciliter au Sultan .
lès moyens de changer de turban s’il lejugeoit â propos, est devenue
ài^onrd’fatti nn s f e t deffi&e et d’ostentation.' Quand les -officiers
de l’état, et d’autres, passent devant,' ils font une tr& profonde in-
ètîhàtion, et ceux, qui les portent, o n t soin d’incliner un peu’le forban
à droite ou A gauche, lors qu’on leur rend'cet&ommage;' oe qui
arrive spécialement lors qu’un nouveau Sultan monte sur le trône, et
qu oa est sur le point de lui ceindre le sabre; cérémonie qui a toujours
lien dans la mosquée d’un petit village appellé Jaub, voisin de
la ville, l e matin d® ÏU'Oéréiffioffio, les rues, depuis le sétail juajÿà.
Joubi sont bordées'de Janissaires, en souliers Touges, ën'haût de
c ru sse s bleues, et en bonnets qu’ils sont obligés déporter, sans
armes, te s officiers qui forment le cortige' sont tous à cheval, entourés
de domestiques à pied; ' et le Janissaire Aga l’emporte de
beaucoup sur le reste en splendeur et çn magnificence.
P P P M p H M I Jnfiîssaires se font iédpfoquement des compliments;
et ils rendent tous 1e plus grand hommage aux turbans du
Sultan, qui sont très richement décorés de panachés. 0