PLANCHE DIXIÈME.
UN PAGE
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L es Pages du Sultan, dont là charge est beaucoup plus importante,
quë’tàSPe 'qfi&uôus connoissons abés cé Stittj, :pàr^S&neiit très sou-
■vent âûx plus hautes 'et shM iïQihaé Wb mahfëre
très particulière, '
. Il y à dans le grand fauxbourg de Constantinople nommé Pera,
un bâtiment; <m palais très étendu; dans lequel; le goia^ëfcnëfiîëftt
maintient à ses .&&& un nombre COfiâldérâbte de g ttgSflj^ qu’on
nomme ïcblogans. C’est de ce corps que lon'Ç'teAsit lteS pâgêë.
■ Ils sont dans cet endroit confiésaux'sains âeCoàjas, ou maif?ëS,q«i
leur énseignènt les langues Turque, Perse et Arabe, et I’art'S'écrire;
.quêlquês uns d’eux soiit instruits dans differente àùttëë branches
dedoeatson, et dans les services qu’on exige d’eux tors- qu’Üë'soùt
èpiployés â la - garde du Sultan. Cependant’ on en éiéve beaucoup
parmi eux pour les chaînes, inférieures du sérail. "Ta plus part de
.n e garçons sont. l e . 'ènfans dé' Chrétiens-captifs, et qu’on instruit
très soigneusement dans leS préeeptes de l ’AlÇofan.
,, Tes Ichlogans, qui ont le mieux employé leur tems, et qui. par*
dissent montrer le plus d’babilité, sôtït admis au norobrëdespages;
alors on les fait monferpar degjrés, et souvent ils occupent les
charges l e glas importantes du sérail ; et â la faveur du Sultan et
par lé moyen des prèsents qu’ils reçoivent souvent dé' Ceux "dont ils
éppüsent Jes interets, ils dÜiennent quelquefois très riches...