
Rev. Dans le champ :
A M"
J. S. STAS
HONORÉ DE LA
MÉDAILLE DAVY
A LONDRES
1885
Jean-Servais Stas, naquit à Louvain, le 21 août 1813.
C’est au collège communal de cette ville qu’il fit ses premières
études. Entré, en 1832, à l’université de Louvain
il y conquit, le 14 août 1835, avec la plus grande distinction,
le diplôme de docteur en médecine.
L’esprit d’investigation du savant chimiste avait déjà
remporté un premier succès, car c’est dans son petit
laboratoire d’étudiant qu’il découvrit la phlorizine dans
l’écorce de la racine du pommier.
En 1837, M. Stas entra, à Paris, dans le laboratoire
du célèbre J.-B. Dumas. Rentré en Belgique, il est
attaché, en 1840, comme professeur de chimie, à l’école
militaire, poste que des motifs de santé le forcèrent de
quitter vingt-cinq ans plus tard. En 1855 et 1862, il fait
partie des jurys internationaux de Paris et de Londres.
Nous le voyons ensuite, de 1865 à 1872, commissaire
des monnaies (*), puis représenter la Belgique à Paris,
(') En cette qualité, M. Stas se rendit, en 1868, à la monnaie d’Utrecht.
En visitant cet établissement il eut l’occasion de rendre quelques services
et c’est pour l’en remercier que les commissaires généraux de la monnaie
des Pays-Bas firent frapper, en petit nombre, une médaille de bronze
en 1867, lors de la conférence pour l’unification monétaire
et, en 1872, près de la commission internationale
du mètre. M. Stas présida aussi le comité directeur de
l’Observatoire royal, la commission administrative des
stations et laboratoires de l’Etat, la commission de
contrôle de la carte géologique de Belgique ; il est
conseiller technique de la banque nationale, etc., etc.
Élu correspondant de l’Académie royale de Belgique, le
7 mai 1841, il en devint membre effectif le 14 décembre
de la même année et dirigea la classe des sciences
en 1853, 1871 et 1880. 11 fait également partie,
depuis 1842, de l’académie de médecine dont il devint,
en 1864, membre honoraire.
M- Stas a produit un grand nombre de mémoires et
d’études. Ses Recherches sur les rapports réciproques des
poids atomiques lui firent obtenir le prix quinquennal des
sciences physiques et mathématiques pour la troisième
période de 1859 à 1863; ses travaux sur les lois des proportions
chimiques lui valurent, en 1868, le diplôme de
docteur, honoris causa, en philosophie naturelle de la
célèbre université de Bonn et, en 1874, un diplôme
analogue de l’université de Leyde.
M. Stas est membre correspondant de la Royal society
de Londres, de l’Institut de France, des académies de
Gôttingen, de Stockholm, de Turin, etc., etc.
En 1885, la Royal society de Londres décerna à notre
savant compatriote, pour ses travaux sur les poids
dont ils lui offrirent un exemplaire. Cette médaille a été reproduite dans
la Revue belge de numismatique, année 1869, p. 109.