faculté de droit de Louvain, où il reçut le diplôme de docteur,
en 1823. La même année, il entra au barreau de
Bruxelles. En 1824, il était conservateur de la Bibliothèque
de cette ville; en 1827, conservateur des manuscrits
de la bibliothèque de Bourgogne et professeur de
philosophie au Musée des sciences et des lettres. De
1825 à 1828, on le vit collaborer à la rédaction de la
Gazette générale des Pays-Bas et entrer, en 1828, au Courrier
des Pays-Bas, feuille libérale et opposante.
A partir de 1830, S. Yande Weyer fournit la carrière
la plus brillante. 11 est, en septembre, membre du Gouvernement
provisoire et président du Comité diplomatique ;
membre du Congrès national ; commissaire auprès de la
Conférence de Londres, en janvier 1831 ; ministre des
affaires étrangères, en février et mars 1831 ; membre de
la députation chargée d’offrir la couronne au prince
Léopold de Saxe-Cobourg, en juin 1831 ; envoyé extraordinaire
et ministre plénipotentiaire de S. M. le Roi des
Belges près S. M. Britannique, de 1831 à 1835; envoyé
en mission spéciale à Lisbonne, 1835-1836; ministre à
Londres, de 1836 à 1845; 1845-1846, il est rappelé à
Bruxelles pour former un ministère de conciliation entre
les catholiques et les libéraux ; il reprend ses fonctions
de ministre plénipotentiaire et les remplit jusqu’au
27 juin 1867,1846-1867. Il avait représenté la Belgique à
Londres, pendant trente-six ans presque sans interruption.
Sylvain Vande Weyer, jusqu’à la fin de sa vie, montra
beaucoup d’activité littéraire. Ses écrits sont d’un style élégant,
correct et parfois des plus incisifs. Il était membre
de l’Académie royale des sciences, des lettres et des
beaux-arts de Belgique, depuis 1840.
N° 51, pi. XL1II. La statue de Sylvain Vande Weyer.
Sur la b a s e : ch. g e e f s .
Dans le bas du champ : e d . g e er t s f . Br u x e l l e s .
Lég. : INAUGURÉE LE 1er OCTOBRE 1876.
Rev. Sous un écu aux armes de Louvain et au cimier
perdu dans des lambrequins savamment contournés, on lit :
LA VILLE de LOUVAIN
A
SYLVAIN VANDE WEYER.
Des palmes entourent cette inscription.
Dans la séance du 8 juin 1874, le conseil communal
de Louvain, sur la proposition du collège échevinal, voulut
qu’un monument fût élevé à la mémoire du diplomate,
enfant de Louvain « dont le nom se rattache à toutes les
phases historiques de la fondation de notre indépendance.
» La ville mit l’exécution de cette oeuvre d’art au
concours, et le modèle de M. Charles Geefs fut choisi.
L’envoyé de Belgique à Londres est représenté en grand
costume officiel. Le monument mesure en tout dix mètres,
dont six pour le piédestal, et quatre pour la statue, 11 est
placé dans l’axe de deux boulevards et de la grande rue de
la Station, et a étç inauguré le 1er octobre 1876, en présence
du Roi et de la Reine.
La ville de Louvain a fait frapper la médaille que nous
venons de décrire à cent exemplaires destinés aux membres
du conseil communal et aux personnes notables
invitées à la cérémonie d’inauguration. Le Roi et
madame veuve S. Vande Weyer ont reçu trois exemplaires
de métaux différents.
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