pagnie, des membres du conseil d’administration et
du collège des commissaires, M. Ande'oud , président
du conseil , remit à M. de Sinçay un e'crin contenant
un exemplaire d’or, un d’argent et un de bronze
de la belle médaille gravée par M. Ed. Geerts, de
Bruxelles.
Douze exemplaires en argent et cinq cents en bronze
furent distribués aux administrateurs, commissaires et
employés. Quant aux ouvriers ils reçurent six mille cent
médailles, en cuivre doré, au même type, mais avec
bélière et d’un module réduit de 9 à 5 centimètres.
Dans son discours, M. Andéoud rendit un légitime
tribut d’éloges aux mérites, à l’infatigable activité et à
l’absolu dévouement deM. de Sinçay,qui depuis quarante-
deux ans déjà conduisait toujours à la victoire le vieux
drapeau de la compagnie, et à l’initiative du philantrope
éclairé à laquelle est due la création des institutions
ouvrières de secours et de prévoyance, du système des
primes, etc., etc., « qui sont à la fois l’honneur et la
« force de la Société. »
Les récompenses obtenues par la Vieille-Montagne aux
divers concours auxquels elle prit part en Belgique, en
France, en Italie, en Angleterre, en Hollande, en Allemagne,
aux Etats-Unis, en Portugal, en Danemark, en
Autriche, ne se comptent plus. Tout dernièrement encore,
à l’exposition universelle de Paris de 1889, le jury lui
décerna deux grands prix : I o partie industrielle.— Produits
des mines et de la métallurgie ; 2° économie sociale. —
Institutions patronales en faveur de la classe ouvrière ; et
une médaille d’or pour ses habitations ouvrières.
M. Saint-Paul de Sinçay, administrateur-directeur
général de la Société, est né en juillet 1815.
N° 98, pl. LXX1X. Profils gauches accolés des frères
Solvay.
Lég. A EBNEST ET ALFRED SOLVAY. Sur la
tranche de l’épaule : p . dubois, s c .
Rev. Palme avec noeud de ruban. Leg. aux | fondateurs
I DE l ’industrie | DE LA SOUDE A L’AMMONIAQUE |
CRÉATEURS DU PROCÉDÉ | SOLVAY | LE PERSONNEL DE
LA SOCIÉTÉ | SOLVAY ET CIE' | ET DES USINES | ASSOCIÉES
| 1863-1888.
En 1863, MM. Solvay établissaient à Couillet la première
fabrique de soude, dite à l’ammoniaque, obtenue
par l’application d’un nouveau procédé de leur invention.
Cette méthode réduit les frais de revient à tel point
que la soude payée jadis 36 francs les 100 kilogrammes
se vend aujourd’hui de 11 à 12 francs à peine. Une telle
diminution eut pour résultat immédiat de multiplier les
applications de la soude, déjà indispensable dans la verrerie,
la papeterie, la savonnerie, le lavage des laines, etc.,
et sa fabrication par la méthode Solvay prit bientôt un
étonnant développement.
Modeste à ses débuts, la Société Solvay et compagnie,
dont l’administration centrale est fixée à Ixelles, compte
dès à présent de nombreuses usines non seulement en
Belgique, mais encore en France, en Angleterre, en