Bourse , comme sur la médaille que nous publions
aujourd’hui.
(Voy. Guioth, Histoire numismatique de la Belgique,
tome II, pp. 263 à 276, et pl. XLVI, n° 245.)
Mais cette merveille de l’industrie métallurgique jetée
sur le bâtiment prototype de l’architecture commerciale
en Europe, n’eut qu’une durée éphémère. Le 2 août 1858,
la couronne qui couvrait la bourse d’Anvers s’abîmait dans
les flammes. Il fallait tout réédifier. Après de longues
discussions, le conseil communal décida, dans ses séances
du 27 juin et du 28 octobre 1868, de reconstruire la
Bourse d après les plans de M. Jos. Schadde. En vertu
d ordres donnés le 7 janvier 1869, les entrepreneurs
MM. F.-J, Lalmand et W. Fockentyn et Cie commencèrent
les travaux. La construction de la toiture en fer avait été
confiée à M. J. Paris-Isaac. Le décor héraldique du bâtiment
consiste en trois cent quarante blasons symbolisant
l’histoire du commerce d’Anvers. Le programme de cette
décoration est dû à M. P. Génard, le savant archiviste de
la ville.
La première pierre du nouvel édifice fut posée par
M. le bourgmestre J.-C. Van Put le 24 août 1869. L’inauguration
du local se fit trois ans plus tard, par l’échevin
M. J.-F. Vanden Bergh-Elsen, faisant fonction de bourgmestre,
en présence du ministre de l’intérieur et du gouverneur
de la province. A cette occasion, l’architecte M. Jos.
Schadde a été nommé chevalie de l’ordre de Léopold.
Le revers de la médaille que nous venons de décrire
sous le numéro 38 a été gravé par M. Charles Wiener.
N° 39, pl. XXXIII. Tête du Roi à gauche. Sous la tête,
c. JÉHOTTE F .
Lég. LÊOPOLDOII BELGARUM REGE.
Rev. La statue équestre de Charlemagne ; sous le piédestal
: LVDOVIC. JÉHOTTE INVENIT.
Lég. En deux lignes concentriques : CAROLVS MAG-
NVS MAGNVS BELLO MAJOR PACE.
INTER CIVES ILLUSTRISSIMO LEONDIENSES POSVERE A°
MDCCCLXVIII.
En 1855, l’Académie royale de Belgique mettait cette
question au concours : Charlemagne est-il né dans la
province de Liège? A ce propos, M. Ch. Piot prouva, dans
la Revue belge de numismatique, p. 295 à 299 du tome VI
de la 2e série, par le denier portant Carolus et Leodico
(voy. la représentation de cette précieuse monnaie dans
la Notice des monnaies fr. de M. J. Rousseau, pl. III,
s. n. 233) que Liège, en 769, jouissait du privilège
d’avoir un marché ; et que Liège avait aussi un palais royal
appartenant au fisc. Cet édifice, au témoignage de l’évêque
Jonas, qui vivait en 820, existait déjà, était habité en 743,
lorsqu’on retrouva le corps de saint Hubert, c’est-à-dire
au temps même de la naissance de Charlemagne. Voilà le
jour que la numismatique jette sur la question.
M. Ferd. Henaux, dans son écrit intitulé : Sur la naissance
de Charlemagne à Liège, s’est donné pour tâche de
démontrer que Charlemagne n’était ni Gaulois ni Allemand,
qu il était Franc ; que le pays de Liège était le pays des
ancêtres de Charlemagne; que la mère de Charlemagne était
Liégeoise; que le pays de Liège est le pays natal de Charlemagne
et que c’est dans la ville de Liège qu’il est né.