M. Léopold Wiener a imaginé encore, pour l’opposer au
côté de la face de notre numéro 47, un groupe de trois
figures allégoriques entourant de leurs bras les médaillons
du duc de Brabant, du comte de Flandre et de la
princesse Charlotte. Au bas du groupe se lit cette légende,
sur une banderole : Patrice spes altéra, cresce. M. Guioth
a fait graver cette riche et harmonieuse composition sous
le numéro 37 de la planche VI de son Histoire numismatique.
Des exemplaires des deux premières médailles, en
bronze et en vermeil, furent présentés à la famille royale,
le 27 mai 1854, et l’on en mit aussi dans les fondements
de l’église avec des exemplaires de la médaille commémorative
de la mort de la Reine.
Le 7 août 1872, Mgr Dechamps, archevêque de
Malines, assisté de Mgr Antheunis, évêque auxiliaire du
diocèse, procéda, en présence du Roi, à la consécration
de ï église de Laeken. Pour conserver le souvenir de la
cérémonie, il fut fait un coin nouveau de la médaille
de 1854, avec des inscriptions différentes.
Nous ne connaissons pas l’épigraphiste qui a fourni le
style lapidaire de notre médaille, et partant nous ne
pouvons le louer nominativement du tour heureux et
correct de la légende, ecclesia, etc. L’excellente gravure
de M. Jacques Wiener s’en trouve quelque peu éclipsée.
N° 48, pl. XLI. Tête du Roi, à droite.
Sous la tête : leop. wiener.
Lèg. : LEOPOLD II ROI DES BELGES.
Rev. Le Génie de l’Harmonie accompagne sur sa lyre
le chant d’un jeune homme et d’une jeune fille. Contre le
siège du Génie, l’on voit des couronnes de laurier.
Lèg. INAUGURATION DU CONSERVATOIRE
ROYAL DE MUSIQUE A BRUXELLES.
Dans l ’exergue : 12 février 1876.
LEOP. WIENER.
L’inauguration des nouveaux bâtiments du Conservatoire
royal deBruxelles s’est faite, le 12février 1876,par le
Roi et la Reine. A l’entrée de Leurs Majestés dans la belle
salle des concerts, l’orchestre et les choeurs du Conservatoire,
dirigésparM. Gevaert, entonnèrent l’antienne royale
de Haendel, et quand les chants eurent cessé, le Roi et
la Reine allèrent visiter les nouveaux locaux, avec les
personnes de leur suite. Les plans du Conservatoire sont
dus à M. J. P. Cluysenaar, promu, à l’occasion de l’inauguration,
au grade d’officier de l’Ordre de Léopold. Les
artistes sculpteurs sont MM. Bouré et Vander Stappen.
Nous regrettons de devoir constater que la légende
du revers de la médaille n’est rien moins qu’exacte. A la
lire hors de Belgique et sans autre information, l’on
pourrait croire que Bruxelles n’a pas eu de Conservatoire
avant 1876, tandis qu’au fond il n’est question que d’un
embellissement et d’un agrandissement de locaux.
Au commencement de l’année 1833, M. Fr.-J. Fétis
fut nommé directeur du Conservatoire de musique de