« notre population patriote. Rien ne nous divise quant à
« nos sentiments dynastiques, ni quant à l’affection que
« tous les Namurois portent à la famille royale. C’est
« donc une excellente occasion de réunir tous nos conci-
« toyens en unê vaste fête de famille. Les hommes de 1830
« y verront un honneur rendu au Prince qui a couronné
« leur oeuvre immortelle ; ceux de la génération présente
« y trouveront l’occasion d’affirmer leur amour pour nos
« institutions, en rendant hommage à ceux qui les ont
« précédés dans la carrière et qui leur ont légué, au prix
« de leur sang, une patrie et la liberté.
« Le Rapporteur, Le Président,
« Louis B odart. L. Namèèhe. »
Le monument fut inauguré le 10 octobre 1869, en
présence de S. M. le roi Léopold II, de la famille royale
et des autorités civiles et militaires.
La statue, haute de trois mètres, est en pierre blanche
provenant des carrières de l’Echaillon, département de
l’Isère (France).
La médaille fut frappée, au nombre de 130 exemplaires
en bronze et de quelques rares exemplaires en vermeil,
dans les ateliers de M. J. Geerts, à Ixelles, lez-Bruxelles.
Nicolas Pépin, auteur de la proposition mentionnée
plus haut, est décédé à Namur le 16 septembre 1872. Il
était, docteur en médecine, officier de l’ordre de Léopold,
décoré de la Croix de fer et de la Croix commémorative
de vingt-cinq ans de services continus sous le règne de
Léopold 1er, et président de l’Union libérale de Namur.
N° 26, pl. XXII. Figure debout et drapée, à gauche,
la main droite tieht l’àrchet et la gauche soutient le
violoncelle qui repose à terre.
Sur le s o c le : c . godebski, s t . 1869.
Et a u - d e s s o u s : e d . g e e r t s . f .
Lég. INAUGURÉE A HAL LE l r OCTOBRE 1871.
Rev. Des palmes de laurier, réunies aux extrémités
inférieures, par un ruban, laissent dans le champ place à
cette inscription disposée sur six lignes :
FRANÇOIS
SERVAIS
NÉ A HAL LE 7 JUIN
1807
Y DÉCÉDÉ LE 26 9BRE
1866
Cette médaille, en bronze, fut frappée à une centaine
d’exemplaires.
L’expression de l’art a été portée à sa plus haute puissance
dans la personne de François-Adrien Servais, et
jamais l’avenir ne confiTma mieux que pour lui la vocation
précoce de l’enfant.
Son père, organiste à l’église et ménétrier à la guinguette,
était cordonnier à Hal. Servais, tailleur d’abord,
ne tarda pas à délaisser l’aiguille pour le violon qu’il
étudia avec son père le ménétrier; ensuite, en 1817, aux
côtés de Corrteille Vander Plancken, le premier violon du
théâtre de Bruxelles. Après s’être tour à tour essayé sur
la contre-basse et sur la clarinette, Servais entrevit enfin sa