du grand artiste. C’était la date arrêtée par la Société
royale des sciences, lettres et arts d’Anvers. Il fut gravé
alors huit médailles pour rappeler le souvenir de la solennité.
('Voy. Gu io t h , Histoire numismatique de la révolution
belge, t. Ier, p. 288.)
La solennité du troisième centenaire de la naissance de
Pierre-Paul Rubens se fit du 19 au 27 août 1877. La première
fête offerte à la population anversoise et aux étrangers
de marque venus pour assister à ces glorieuses cérémonies
fut 1 exécution d une cantate flamande portant le
titre de Vlaanderens Kunstroem (la Gloire de l’Art
flamand), poëme de M. Jules de Geyter, musique de
M. Peter Benoît.
Durant ces jours de fête, il se tint un Congrès artistique,
comprenant des bureaux de législation, d’esthétique
et de philosophie, une section artistique et économique et
une section d’architecture et d’histoire. Il s’ouvrit deux
expositions, l’une de tableaux et d’objets d’art anciens,
l’autre de gravures, dessins et esquisses de Rubens!
Un grand banquet réunit dans le local de la Bourse
nombre de personnages marquants des beaux-arts, de la
littérature et de la politique. On inaugura un buste
colossal de Rubens, exécuté et donné au Musée d’Anvers
par M. Jules Pécher. Un grand cortège historique, tout à
l’honneur de Rubens et de son école, défila dans les rues.
Il y eut encore des régates et un concours de chant
d’ensemble.
Un jury, institué pour la circonstance, a donné la plus
haute récompense au projet de médaille présenté par
M. Ed. Geerts. Cet artiste fut chargé de frapper d’abord
trois exemplaires de son oeuvre, chacun de métal différent,
or, argent, bronze, destinés au Roi ; puis vingt-cinq
exemplaires furent faits pour la ville d’Anvers. De son
côté, la Société pour l’encouragement des beaux-arts
souscrivit pour cent trente-cinq médailles de bronze à
l’intention des participants à l’exposition qu’elle venait
d’ouvrir.
Indépendamment de la médaille de M. Geerts, il a été
frappé, à l’occasion des fêtes de 1877, quatre médailles
de grand module et une trentaine de petites pièces à
légendes françaises ou flamandes.
Cam. P.