N° 70, pl. LIX. Bustes, tournés vers la droite, de
l’archiduc iiodo/p/fe-Francois-Charles-Joseph, prince impérial
d’Autriche, héritier du trône, prince royal de
Hongrie et de Bohême, né le 21 août I808, et de la
princesse Stéphanie ClotildeLouise-Hermine-Marie-Char-
lotte, duchesse de Saxe, née à Laeken, le 21 mai 1 64,
tille du roi des Belges.
Lèg. KRONPRINZ • ERZHERZOG • RUDOLPH •
PR1NZESSIN • STEPHANIE
Sous le buste de l'archiduc : a . sc ha iîf f . f e c .
Un voile de point de Bruxelles, souvenir de la ville
natale, est retenu par deux roses au corsage de la jeune
princesse.
Rev. Une majestueuse ligure de femme, dont les
draperies flottent noblement dans les airs, tient suspendus
par de larges rubans, les emblèmes héraldiques couronnés
de roses, des augustes époux. A gauche, volète Eros,
dieu de l’amour, qui noue les écussons l’un à l’autre.
Lèg. DIE .K. K. REICHSHAUPT UND RESIDENZ-
STADT WIEN ZUR FEIER DER VERMAEHLUNG
AM X. MAI MDCCCLXXXI.
Comme la légende du revers le fait entendre, c’est la
capitale de l’Autriche-Hongrie qui confia à M. Antoine
Schartf l’exécution de la médaille nuptiale. Les fêtes
éclatantes qui se célébraient à Vienne, depuis quelques
jours, se terminèrent, le 10 mai 1881, par le mariage du
prince Rodolphe et de la princesse Stéphanie, dans
l’église des Âugustius. KJ
De l’oeuvre gracieuse et distinguée de l’artiste viennois,
il a été frappé deux exemplaires en or pour le roi des
Belges et l’empereur d’Autriche. Puis, par un ressouve-
venir des médailles d’argent du cabinet de Vienne, que
les grands Italiens du xvie siècle dorèrent dans quelques
parties pour accentuer l’un métal par l’autre, M. Scharff
faisait couler, à l’intention de l’archiduc Rodolphe et de
sa fiancée, deux pièces d’argent de cent soixante cinq
millimètres de ligne diamétrale. Il les reprit au burin et
par-ci par là les couvrit d’or. On fit en argent quatre
cent soixante-quinze médailles, et mille deux exemplaires
en cuivre dont la surface fut nickelée par 1 électro-typie.
M. Antoine Scharff est né en 1846. Après avoir étudié
à l’école viennoise des bpaux-arls, il devint graveur à la
monnaie impériale. Bientôt l’empereur voulant ratifier le
suffrage de l’opinion publique, nommait le jeune artiste
son médailleur officiel. Aujourd’hui, M. Scharff est chef
de l’académie de gravure à la monnaie de Vienne, et
chargé à ce titre de fournir à la direction tous les projets
et modèles d’art. On ne pouvait faire choix d’un
talent plus distingué.
Nous parlions dans la Revue, il y a deux ans, de la
médaille destinée à rappeler le souvenir de la fondation
de la Société viennoise de numismatique. Le côté droit
représente le buste de l'illustre abbéEckhel. Par une idée
ingénieuse et originale, le bronze de cette jolie médaille
de M. Scharff, avait été cherché dans la fonte de vieilles
monnaies mises à la disposition du comité d’organisation
par neuf numismates.
Il nous est parvenu sept autres médailles et jetons dont
le mariage des archiducs a fait le sujet :