des dessins envoye's au concours e'taient : Paelinck,
peintre du Roi, J.-J. De Raedt, professeur à l’acade'miede
Malines, et A.-J. Petit, ami des beaux-arts. La châsse
de 1624, faite sous les auspices de l’archevêque Matthias
Hovius, avait été portée à la monnaie de Rruxelles,
en 1794, pour compléter une exorbitante contribution de
guerre. Le bas-relief que donne notre gravure, rappelle
un épisode de la vie merveilleuse de Rombaut : il fait
revivre Libert, le fils du comte Adon, qui venait de se
noyer dans la Dyle.
De même qu’en 1825, au jubilé de l’année dernière une
nombreuse calvacade historique étala par trois fois ses
splendeurs dans divers quartiers de la ville. M. Guillaume
Geets, directeur de l’académie des Beaux-Arts de Malines,
s’était chargé de fournir les dessins des costumes et des
chars. Des centaines de petits Malinois, habillés avec
infiniment d’art, faisaient les nobles Franks et l’apôtre
du pagus de Rijen au vme siècle; l’avoué de Malines,
Berthout partant pour la Terre-Sainte avec ses gentilshommes,
ou bien les magislrats de la ville au temps où
l’évéque de Liège, Thibaut de Bar, lui donnait ses franchises.
D’autres enfants montaient les chars merveilleusement
découpés, dorés et peints, des vieilles sociétés de
rhétorique malinoises : la Pivoine et la Fleur de lys.
Puis venaient vingt-quatre jeunes filles à cheval devant la
haute « fierte » de style ogival flamboyant de saint
Rombaut, tout le personnel des corporations et des gildes,
et les antiques géants que n’ont pas rougi de tailler de
célèbres sculpteurs des âges passés. (Voy. Ommegang de
saint Rombaut, Bruxelles, 1875.)
N° 46, pl. XXXIX. La Belgique assise, à gauche, dans
l’attitude de la tristesse, appuyant sa tête sur sa main
gauche et posant la droite sur un cartouche au chiffre du
Roi; à côté d’elle s’est couché le lion belge.
Au deuxième plan, un monument sépulcral portant sur
le fronton qui le couronne les deux dates de l’inauguration
et de la mort du Roi : 1831-1865. Sur la table de marbre
de la face du monument, on lit, à gauche ;
DÉCÉDÉ
A LAEKEN
LE 10 DÉC.
Dans le médaillon à la tête du Roi : l éo po ld i ’ ‘ .
Sous le lion : e d . g e e r t s e c .
BRUXELLES
Dans l’exergue : LE ROI EST MORT.
Lég. : LA BELGIQUE LE 16 DÉCEMBRE 1865.
Rev. La Belgique serrant, de la main droite, la hampe
du drapeau belge, et, de la gauche, découvrant un médaillon
aux effigies accolées du roi Léopold II et de la Reine,
posé sur l’hermine du trône. A côté de la Belgique, à
gauche, surgit le lion belge posant sa griffe sur une table
où est gravé :
PRESTATION
DE SERMENT
DE S. M.
LÉOPOLD II
A LA
CONSTITUTION.
Dans l’exergue : VIVE LE ROI.