
RECUEIL D'ANTIQUITÉS,
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tervit même de Uficlave, & il donna Ton nom à celui-ci.
Enfin, on voit par la onzième loi du C o d e , que Pou por-
toit eir paix le colobium avec la penula3 comme on portoit
la cblamyde en tems de guerre. Le colobium fervoit aux
deux fexes.
D a lm a t ic a & D b lm a t ïc a . Dès le fécond lîècle
de Père vulgaire s'introduit à Rome Pufage de la daî-
matique. Ce vêtement venoit originairement de la Dal-
marie ( Tfidor. On gin. lîb. 19, cap. z i ) , & , comme nous
Pavons vu dans la defeription du colobium, il ne différoit
de celui-ci que par la longueur de fe$ manches, qui
defeendoient jusqu'aux poignets. Capitolin ( in Perd-
nace, cap. 8 ) dit. que Commode avoit des penula, des
lacernâ & les tuniques à longues manche? des Dalmates 3
chiridatas Dalmatarum. On ne.fe fervit d'abord de la
dalmatique que dans les majfons ; mais Commode la
porta publiquement î ce que Lampride ( cap. 8 ) remarque
çomme^ l'a&ion d'un débauché. Elagabale fe con-
duiilt de'même. A la longue, cette tunique devint d’un
ufage ordinaire, & on la porta fous la lacerna quand on
abandonna la toge. A lors on P orna de bandés de pourpre
perpendiculaires ou de.c/avi, quç repréfentent aujourd'hui
les orfrois des dalmatiques dont fe fervent les
diacres catholiques.
T unjca p a l m a t a , tunique ornée de bandes de
pourpré. On verra dans l'article de la T oga p a lm a t a ,
que le mot palma, pris dans ce fens, étoit fynonymç de
! clavas. Le nombre de ces bande* étoit exprimé par u.
mots mono loris , diloris. triions } &c.
D jph t bra , tunique de cuir, étroite, garnie d'un ca.
puchon ( Pollux, lia. y 3 Jcgrfi. yO ) ,
J ai dit plus haut que le mot défignoit Pabfence
de la tunique. C'eft ainfi que les philofophes cyniques
portoient le manteau fur la peau, & fans aucun autre
vêtement.
Le mot poioxlrui n’exprimoit pas feulement que l'on
ne portoit qu'une tunique (comme on l'a vu plus haut
pour certaines circonftances), mais il dëfignoit fpëcia-
lement Pabfence de Pefpèce de vêtement ou des objets
quelconques que l’on mettoit par-dèiïus la tunique, C'eft
dans ce Cens qu eft prife ftov<z%i? oidv dans le périple de
h Mer-Rouge , dite d'un peuple qui ne portoit d’autre
vêtement qu'une tunique de coton ou de lin. C'eft ainfi
que, dans Lucien (Cronofolon. n°. \ i;tom. l l l . pag. 394)
un interlocuteur fe plaint de n'être couvert, pendant un
grand f ro id , que d’une tunique, at»vox(ru>v. Athénée
(lib. i q , cap. 7 , pag. 4 2 f ) , décrivant les ftatues de
Cimes, échanfon de Ptolémée-Philàdelphe , dit qu'il
tenoit le vafe oblong pour verfer à boire, & qu'il n'avoic
qu une tunique, Les pocillatores font toujours
repréfentes fans manteau. Enfin Plutarque, parlant de
foldats dans deux endroits (in Æmilio Paulo . B nu ni,
H3fPaS' i & in Alexandro, I V 3 pag. 93 dit qu’ils
etoient fans armes, & qu'ils n'avoient que la tunique :
ICVIV T&f 0ÎTA&7 ftOVOjÇiTCM $C WOTThci J(ÿbj ft<HQ]£\TQVtS.
N. B. Des circonftances imprévues ayant forcé à imprimer la troifième Partie de ce Recueil avant la fécond»
on n a pu calculer avec precifion la place que celle-ci devoir occuper. On en trouvera la fuite à la page 17c fous'
le titre courant Supplément a l a seconds Pa r t is , * 6 n>
THOISlÈMi
F i a .
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