avoir appartenu à la reine Chriftine , eft entrée dans la
collection du Vatican. (PL X I I , n°. i , )
BIAS , un des fept fages de la Grèce. Son bufte eft
confervé dans le muféum Pio-Clémentin. ( Tomo V I ,
tav. 1 3 .) Il a été trouvé à T iv o li3 dans la maifon de
campagne de Caflius. On lit au deflous du bufte le nom
Bias de Pri'ene 3 & la fentence favorite de ce fage : La
plupart des hommes font méchàns. ( PL X I I 3 n°. 2.)
PÉRIANDRE. C ’ eft encore dans la maifon de campagne
de Caflius, à Tivoli , qu'a été déterré le bufte
de ce tyran, compris fi injuftement dans le nombre des
fages de la Grèce. On lit au deflous du bufte cette inf-,
cription : Périandre ., fils de Cypfélus de Corinthe. ( Muf.
Pio-Clément, tom. P I . ) .(PI. X I I 3 n°. 3. )
CHILON. Winckelmann (Monum. antic. ined. n°. 165)
a publié le deflin d’un fragment de mofaïque , fur laquelle
on lifoit le mot célèbre de Chilon 3 l ’un des fept
fages de la G rè ce , rNi2©i cayton , connais-toi toi-
tneme. Cette fentence annonce que le bufte qu’elle
accompagnoit fur la mofaïque repréfentoit ce pfiiîofophe.
On voit ici cette tête. Le deflin qui avoit appartenu au
marquis Capponi eft aujourd’hui dans la bibliothèque
du Vatican. ( PI. X I I , n°. 4.)
LYCU RGU E , l’immortel légiflateur de Sparte. On
voit dans le muféum Pio-Clémentin (Statue, tom. I I I ,
tav. 13 ) fa ftatue , qui a été trouvée dans des fouilles
faites à Centoncclle3 fur le chemin de Paleftrine.
Lycurgue eft reconnoiflable à l’oeil gauche qui manque,
& qui fut grevé dans une fédition,par un jeune homme
armé d’un bâton. La tête reflembîe parfaitement à celle
de Lycurgue 3 que l’on voit fur des-médailles de Lacédé-
mone avec fon nom. ( Haym , Teforo britannico , tom. 1 3
pag. n y j & Froelich 3. Elément a rei numâiis.3 tab. .11 \
n». U . } ( P l .X l I , n Q. x , )
SA PH O, lesbienne fameufe par fes poéfîes. Fulvius
Urfinus a trouvé fon portrait fur une médaille d’argent
de Mytilène , v ille . de Prie de Lesbos & patrie de
Sapho. Elle appartenoit à un cardinal de Farnèfe. ( Fulv.
Urfinus z tab, 125).) ( PL X I I ,n ° . 6 .)
ESCHYLE. La tête du tragique grec que je donne
dans cette planche eft prife d'upe pâte antique de la
çolleétion de Stofçh, qui appartient aujourd'hui au roi
de Pru|fe. Winckelmann.l’a publiée fous le n°. 167 de
fes Monum. antic. inediti. On y voit un aigle qui laifîe
tomber une tortue fur la tête chauve d’ un vieillard aflis.
Sotade (Ap. Stob. jerm. 96 ) & Valère-Maxime (lib. 9 ,
cçp. 12 ) dirent qu‘Efchyle fe promenant dans la campagne
, un aigle laiîfa tomber fur fa tête une tortue pour
la brifer. Il avoit pris cette t^te chauve pour un rocher
pelé. Ils ajoutent que le poète mourut de cet accident.
( P i :X I I I , 1 . ) ' "
a SOPHOCLE. Fulvius Urfinus ( tab. 186 ) a donné la
tête de ce célèbre tragique d’après un bas-relief fait en
forme dq bouclier rond, trouvé dans le tombeau d’un
oète près 4« Rome, &'|lir lequel on lifoit le nom dp
ophocle, Cette reflembjance eft prouvée encore par un
bufte de ce tragique, qui porte fon nom, & que l’on vpjt
muféum Pio-Uémentin. ( P/, XIII^ nQ, kM
M ILT IAD E, fils de Cimon l’athénien, qui vainquit
les Perfes à la bataille dé Marathon. Fulvius Urfinus
avojt fait defliner fa tête d’ après un bufte de marbre ,
fous lequel étoient écrits un dyftique latin & un dyftique
grec. Voici le premier :
Qui Perfas bello vicit Marathonis in arvis ,
Civibus ingratis & patriâ interiit.
Les vers grecs apprenoient que les Perfés & Marathon
étoient les témoins des hauts faits de guefre de Miltiade.
(P L X I I I , n°. 3.)
PÉRIC LES, athénien atifli célèbre dans l’hiftoire
politique de la G rè ce , que dans celle des lettres & des
arts. Ce beau bufte , qui porte l’infcription Péricles , fils
de Xanthippe , athénien , à été trouvé a T iv o li, dans les
ruines de la maifon de campagne de Caflius. Il eft dans
le muféum Pio-Clémentin. ( Tomo V I3 tav. 29.) ( Pl. X I I I ,
“°* 4\) .
EURIPIDE. Winckelmann ( Monum. antic. inediti ,
'i°. 168 ) a publié une petite ftatue à'Euripide aflis ,
tenant un mafque & un tnyrfe (elle eft dans le muféum
français). Son nom eft écrit fur la plinthe , 8c les titres
de fes tragédies font gravés aux deux cotés de la ftatue.
Mais n’ayant jamais pu retrouver la tête , le cardinal
Albani en fit fculpter une d’après le bufte que l’ on voit
à la Farnéfine, & qui porte le nom à'Euripide. ( Pl. X I I I ,
HÉRODOTE , le père de l’Hiftoire. Fulvius Urfinus
a donné ce portrait d’ après un hermès chargé de deux
buftes adofles, qui portoient gravés fur leur poitrine,
l’un le nom d‘Heroaote , & l’autre celui de Thucydiae.
Cet hermès fe trouvoit alors chez le .cardinal de Céfî.
Il a pafle depuis à la Farnéfine, où il a été partagé en
deux, & d’où on. l’a tranfporté à Naples. (Muf. Pio-
ilém, 6 , pag. 3 2. ) ( PL X I V , n°. I . )
TH U C YD ID E , l’ hiftorien de la guerre du Péloponèfe
entre Sparte & Athènes. Son portrait a la même origine
que celui <X Hérodote. (P L X IV , n°. 2. )
SOCRATE. Epi&ète ( Dijfcrt. Arriani , lib. 4 , cap. 11)
alfuroit que Socrate avoit un corps gracieux 6/ agréable a
voir; cependant Xénophon dans- fon Banquet, Platon
dans le dialogue The&tttus, Alexandre-d’Aphrodiféè &
Maxime de Tyr ont dépeint Socrate fort laid de vifage ,
chauve , ayant des yeux faillans & le nez écrafé. Les
antiquaires ont fuivi la dernière opinion, & la tête de
Socrate eft une tête donnée. On en v.oit une (bus ce
numéro, qui eft tirée d’un anneau de bronze du cabinet
de Brandebourg, publié par Laurent Béger. ( PL X IV ,
; •: .^
J’èn donne une fécondé mieux prononcée , parce que
les artiftes ont fou.vent à peindre Socrate : elle eft tirée
des Imagines, fyc. de Fulvius Urfinus (anno 1 yyo ) ,
tabula y 1. C’eft peut-être celle que l ’on voyoit à j*
Farnéfine. ( PL X IV , n°. f . ) -
LYSI A S , orateur athénien- Il compofa pour ^ ocra te
une apologie que ce philofophe refufa d’ employer,
parce qu’il fe repofoit de fa juftification fur fon innocence.
Cette tête eft deflinée d’après un bufte du Capitole
(Muf. Capitol. ‘tab. (S3 & 64 ),, qui porte une infcnp-
çion antique, le nom de Lyftas. On ne fait où font les
deux buftes de cet orateur avec fon nom gravé, que 1
Fulvius Urfinus a défîmes. ( PL X IX , n°. 6. )
H IP PO CR A TE , célèbre médecin g rec , natif de l’ île
de Cos. Fulvius Urfinus (tab. 7 i) .pofîedoit une médaille
de bronze de cette île. Gn y voyoit d un cote la tete nue,
d’Hippocrate , qui eft ici gravée, & . de 1 autre un ferment
entortillé autour d’un bâton, fymbole ordinaire
d ’Efculape & de Cos. Suidas (voce i7nroxp*Tn;) dit cependant
que fes portraits peints ou fculptes le reprelen-
toient avec fon manteau fur la tête ,foit parce que c etoit
fon ufage de le porter ainfi , foit pour défigner fes longs
voyages, foit enfin, ajoute t - il, parce qu il exerçoit la
chirurgie. ( PL X IV , n°. 7. ) On voit au muféum français
une tête d’Hippocrate. '
ALCIBIADE. Une Grecque difoit (Ariftsneu , lib. 1 ,
épift. n ) d’un beau jeune homme...... « C ’étoit d’après
» lui qu’il falloit faire les Mercures, plutôt que d’ après
» Alcibiade. » Arnobe ( llb. 6 ) afliire aufîi, fur le témoignage
de faint Clément d’Alexandrie, que les ftatuaires
d'Athènes^donnoient aux Mercures les traits à‘ Alcibiade 5 .
c’eft pourquoi j avois choifi une des bellès têtes de
Mercure pour faire eonnoître l’ami de Socrate. Mais le
fixième volume du muféum Pio-Clémentin étant arrivé à
Paris, j’ ai préféré, pour la collection, le portrait d’A lci-
- biade, qui eft confervé dans ce muféum ( tomo V I ,
tav. 31 j , & qui a été trouvé à la villa Fonfeca , fur le
mont Ccelio. Il porte pour infcription & en grec ce nom,
dont la fin eft effacée : Alcib— . ( Pl. X V 3 n°. 1. )
ASP ASIE.' L’hermès qui porte l’infcription Afpafié,
avec la tête que l’on voit ic i, a été trouvé dans les
fouilles de Cafiro-Nuovo, près de Civita-Vecchia.
■ • On voit l’époufe de Périclès au muféum Pio Clémentin.
( Tomo V I , tav. 30;> ( PL X V , n°. l.:)
' ANTISTHENE. Ce bufte, avec l’infcription grecque
Antifih'ene , a été trouvé à T iv o li, dans les fouilles de la
maifon de campagne de Caflius. On voit au muféum
Pio-Clémentin (tomo V I , tav. 3 y ) cette tête du fondateur
de la feéte des Cyniques. Les pareilles ont étéfaufle-
ment & fouvent attribuées à Garrieade. (P L X V ,n ° . 3. )
XÉNOPHON. Cette tête fe trouve à la villa Albani,
& Winckelmann ( Monum. antic. inediti, h°. 171 ) l’attribue
à Xénophon, à caufe de la beauté des traits & de
la couronne d’ olivier. On fait que ce général offroit un
facrifice lorfqu’ il apprit que fon fils avoit été tué à la
bataille de Mantinée : il ôta fa couronne d’ olivier $ mais
il la remit bientôt quand on lui dit que fon fils s’étoit
diftingué par fa valeur. ( Pl. X V , n°. 4. )
PLATON. De tous les portraits de Platon qui ont
été publiés jufqu’ic i, j’ai choifi celui que Fulvius Urfinus
a pris fur une pierre gravée, & celui que l’on trouve
dans la colle&ion d’HercuIanum Bronfi, tom. I , pag.
103 ). On ne peut aflurer d’aucun d’eu x , qu’il nous
préfente la véritable tête de Platon ; mais tous deux
font inconteftablement antiques, & tous deux rappellent
le foin particulier que ce philofophe prenoit de fes cheveux
& de fa barbe. ( Pl. X V 3 nos. y & 6 .) -
AQuant a la tete a laquelle font attachées de chaque
coté des ailes de papillon, & que Winckelmann (Mo-
numenti anticki intditi, n°. 169 ) a prife pour celle de
Platon, à caufe du papillon, fymbole de l’ame (dont
Platon a’ le premier enfeigné l’immortalité')'; c”eft une
erreur de ce favant. "Vifconti, antiquaire romain , ÿ- rë-
connoît avec plus de raifon Morphée , & on trouvera
cette tête dans la férié des têtes mythologiques.
AR.ISTOPI-JANE, célèbre auteur de comédies à
Athènes. Ce portrait eft tiré de la galerie de Florence,
où eft confervé le bufte d’ Ânftophane, trouve dans la
villa d'Hadrien à T iv o li, & fur lequel on lit en grec :
Ariftophane ,ûls de Philippidus, athénien. (Fulvius Urfinus,
tab. 34.) (P L X V I , n°, I. )
DIOGÈNE. A la villa Albani on voit la ftatue du
philofophe cynique & , un bas-relief qui le repréfente.
Winckelmann (Monum. ant. ined. n°. 173 ) a fait graver
la tête de Diogène d’après ces monumens, & on la voit
ici fous le n°. 2 , PL X V I .
ISOCR.ATE, un des plus célèbres orateurs d’Athènes.
Son bufte en marbre, avec l’ infcription grecque, Ifocrate,
fils de Théodore, athénien , étoit dans le muféum de Florence.,
Fulvius Urfinus l’avoit vu dans les jardins de la
villa Medici (tab. 54). ( PL X V I , «°. 3 .)
DEMOSTHÈNE. On n’avoit que des conjectures à
offrir fur les buftes que l’ on croyoit repréfenter le prince
des orateurs grecs, lorfqu’ en 175 3 on trouva, dans les
fouilles de Refîna près d’HercuIanum, le bufte de bronze
qui porte le nom grec de Démoftkène gravé fur la poitrine,
& que je donne ici. On ne peut avoir de doutes fur fon
authenticité. Il eft tiré de l’ouvrage fur les antiquités
d’Herculànum. ( tironfi 1 , pag, y3 .) (PL. X V I , n°. 4 )
On voit dans le muféum français la célèbre ftatue de
Démofthène aflis , de grandeur, naturelle, qui a été
apportée du Vatican , où on l’avoit tranfportée de la
vîLlà Montaito, - depuis Negroni. La tête antique de Démofthène
a été rapportée poftérieurement. «O n y peut
» obferver, avec M. Vifconti, que la lèvre inférieure
« rentre fenfiblement en dedans de la bouche. Ce défaut
» naturel étoit probablement la caufe de la difficulté que
» ce célèbre orateur éprouvoit à prononcer. »
E n -1768 on vit paroître à Rome le plâtre d’un bas-
relief qui répréfente Démofthène aflis, la tête penchée ,
& tenant un rouleau de la main gauche: Sur Fefpèce
d’autel qui lui fert de fiége eft gravée l'infcription
AKMf2S©ENH2 EniBiîMIOS , Démofthène près de Vautel.
On voit ici fa tête. Le deflin du bas-relief, qui appartenoit
au docteur M ead, médecin de Londres, fert de
cul-de-lampe au chap. 8 du 4e. livre de VHiftoire de l'A r t,
de Winckelmann, in-40. , édition de Paris, par Janfen.
L e bufte de Florence j dont le plâtre eft répandu dans
toute l’Europe , n’eft point un Démofthène. ( Pl. X V I ,
nX * l
ESCHINE. Le célèbre rival de Démofthène, E fchine,
paroît ici. Son bufte, avec l'infcription Æjchines, a été
trouvé à T ivoli, dans les ruines de la maifon de campagne
de Caflius, & on le voit au muféum Pio - Clémentin.
( Tomo V I , tav. 3 6. ) ( PL X V 1 , n°. 6. )
Z ÉN O N , fondateur de la feéte des Stoïciens, ou l’un
des deux Zénons qui fuivirent la feéte d'Epicure. On n’ a
aucun moyen pour décider auquel d’entr’eux appartient
le beau bufte de bronze trouve à Herculanum (tom. V ,
pag. 67 ) , avec le nom grec fur le piédouche, & dont
on voit ici la tête. ( PL X V I I , n°. 1. )
B