
qui doivent porter un vexillum , quatre médaillons d"Empereurs
& une portion de pomme de pin. ( Ibid. )
N°. 3 , PL X C l. Aigle éployée, pofée fur un foudre,
fupporté par un long bâton, auquel font attachés un
médaillon, une couronne, une tablette chargée d'une
infcription 8c deux portions de pomme de pin. {Ibid.)
N °. 4 , PL. XCl. Aigle éployée, pofée fur un globe
fixé au haut d’une lance, dont le'bout inférieur eft terminé
en fer de flèche. On voit au deffus de ce fer de
flèche un croc qui fervoit à porter l’enfeigne. A la lance
font attachées une portion de rempart en relie f, une
couronne 8c une teffère. ( Médailles de Tibère. )
N°. 1 , PL. XC1I . Aigle éployée, pofée fur un long
bâton , auquel font attachés tous les ornemens décrits
ci-deffiis , 8c de plus un vexillum 8c deux croiffims.
N°. 1 y Vl. Xc'II. Aigle chargée d’une tou r , à travers
laquelle fe déploient fes ailes. ( Col. traj. tab. y .)
iy °. 3 , VI} XCII. Louve marchant fur une teffère ,
deftinée à recevoir une infcription. Le bout inférieur de
la lance qui la porte, eft remarquable par fa forme. ( Méd.
impériales. )
1Ve. 4 , Pl. XCII. J’ai déjà dit que le vexillum appar-
tenoit particuliérement à la cavalerie ; mais on ne doit
pas en faire une règle fa as exception. Vexillum fimple,
compote d'une lance ayec fon fer, & d’une traverfe qui
fupporté la draperie Montfaucon ( tome I V t VI. X X X V 3
n ° ■ 4 ) l’ a prife fur la colonne trajane.
N °. y | ; 7. X C I I , & n°. 1 , PI. X i III. Deux vexillum,
ornés de franges par le bas , portés par des cavaliers, qui
accompagnent Marc-Aurèle à cheval, fur un marbré du
Capitole. ( Momfaucon , Suppl, tomt IV 3 PL X V I . )
JV°. 1 \ Pi. X i JII. Vexillum , le feul que l'on trouve
fur la colonne appelée théodofîenne. ( PL X VI. )
A’°. 3 i PL X C l ll . Vexillum furmonté d’une aigle. Sur
un marbre du Capitole, où Trajan pardonne à Partha-
mafiris. ( Montfaucon, Suppl. PL X X I I .)
N ° . 4 , PL X C l ll . Vexillum dont la draperie eft ornée
d’une figure peinte ou brodée. La lance qui le porte eft
chargée d’ornemens, aigle, médaillons, teffère, portion
de pomme de pin , 8cc. ( Col. irai. tab. 5.)
A-°. y , PL X C l ll . La même planche de cette colonne
préfente une main droite renfermée dans une couronne,
& fixée fur une lance qui eft ornée de médaillons,
d’ün croiffant & d’une portion de pomme de pin. Cette
main droite étendue étoit un ligne de concorde 8c
d ’union, foit entre les différentes armées, foit entre
les troupes 8c leur chef. Elle avoit fait donner à l’enfeigne
le nom particulier, concordia.
N°. 1 , PL X C 1V . Dans la planche X C V IF . de la
même colonne, Trajan harangue les enfeignes 8c les
chefs de fon année , qui lui jurent fidélité en élevant la
main droite étendue. Les enfeignes portent auffi des
piains étendues, placées fur des lançes ornées de médaillons
8c de portions de pomme de pin.
iV°. 2 , PL X C IV . On voit au revers de quelques
médailles impériales, une main droite étendue, renfermée
dans une couronne placée fur une lance. Cette
lande eft chargée d’un vexillum, & terminée par un fer
de flèche furmonté d’un crochet.
N os. 3 & 4 , PL X C IV . Aigle & enfeigne de cohorte,
ornées de plumés. Seroient-ce les pians. , les plumes
que Végèce compte au nombre des enfeignes militaires?
( Col. traj. tab. IJ-)
2v°. y , PL XCIV. Enfeigne ornée d’éperons de na-
virè ( roftra ) , en mémoire de quelque viêtoire navale.
Au deffus de ces éperons eft pofée une aigle éployée
dans une couronne ; elle eft furmontéê d’un vexillum.
Au deffous des éperons on voit un médaillon fixé entre
deux couronnes, & au deffus d'une portion de pomme
de pin. ( Coftume de Lens , Pl. X L V I I I y n°. 140. )
N°. 1 , PL X C V . La planche LXXXI®. des bas-reliefs
de la colonne trajane préfente une enfeigne remarquable
par les tours & les murailles dont elle eft ornée,
& qui rappellent la prife de villes fortifiées. Entre ces
deux fimulacres de v ille , on voit un médaillon. On en
voit au deffus un pareil 8c Un très-petit bouclier.
N ° . 1 y PL X C V . C ’étoit au haut des enfeignes que
l’ on plaçoit les torches dans les marches noéturnes. Du
moins peut-on le conjecturer en voyant une enfeigne
furmontéê d une torche dans la planche XXIIIe. de la
colonne trajane.
JV0S. 3 ,4 6’ y , PL X C V . Une médaille de Trajan, de
grand bronze, deffinée à la fuite des bas-reliefs de la
colonne trajane ( tab. 11 y ) , préfente une aigle 8c deux
enfeignes fichées en terre, avec deux couronnes liées à
leur extrémité inférieure
• N°. 1 , PL X C V 1. On voit fur des médailles de Tibère
cette enfeigne , qui eft remarquable par l'infeription
S. P. Q . R. dont elle eft ornée , 8c par la petite traverfe
placée au deffus du fer de flèche qui termine l’extrémité
inférieure.
N°. 2 , PL X C V 1. La figure de Mars porte-trophée,
placée fur un foutien pareil à celui des aigles , 8c portée
avec les enfeignes par les foldats de Trajan. Sur les bas-
reliefs de cet Empereur , encaftrés dans l’arc de Conf-
tantin,
JS°. 3 , PL XCVI. La figure de la Viétoire, placée de
même. {Ibid.)
JV°. 4 , PL XCV I. Enfeigne de Barbares. Vexillum
alongé 8c découpé en trois pointes. On pourroit l’ appeler
flamme. On le voit fur l’arc de Titus. -
JV°. 1 , Pl. X C V ll . Une femblâble enfeigne de
Barbares , dans les trophées de la colonne trajane-
{rTab. y8 .) .
N °. 2 , PL X C V ll . Un dragon agité (enfeigne de
Barbares J , tiré des bas-reliefs de l’ arc de Titus.
N 9. ’3 , Pl. X C V ll . Un dragon a g ité , très-orné.
{ Colon, traj. tab. 44. )
2v°. 4 , Pl. X C V ll . Un dragon en repos. ( Colon, traj.
tab. y8 .)
N . B. Le livré de la Guerre n’a pu être renfermé dans cette première livraifon. La fin de .ce livre , une
partie des coftumes & les figures mythologiques formeront la fécondé livraifop. La troilïèçne renfermera les
figures hiftpriques & la fin des çoftumes.
SECTION IIS
E C T I O N II.
Inftrumens de muftque militaire.
1 Je ne puis mieux commencer cette feélion qu’ en tranf-
fcrivant un paffage remarquable de faint Clément d’A-
Hexandrie (w Pedagogo,lib. z 3p a g .i6 ± 3 edit. 1641 ).
« Voici les inftrumens dont on fe fert a la guerre,chez
| ies différens peuples : dé la* trompette chez les Etruf-
| , qUçS'; de la flûte à fept tuyaux chez les Arcadiens ; de
» I3 Lgftis. (infiniment à deux cordes )’ chez les Siciliens ;
fe de la lyre chez les Crétois i de la flûte chez les La-
■ „ cédémoniens ; d’ une corne chez les Thracesj du tym-
i panum chez les Égyptiens, 8c du. cymbalum chez les
» Arabes. » J’ajouterai, d’ après Suidas, que lès Indiens
Ife fervoient, au lieu de trompettes, de fouets qu’ils fai-
Ifoient claquer avec force, & de tympanum qui produi-
■ oient un bruit terrible. Le tympanum étoit auffi en ufage
(h e z les Pârthes.
K Je diviferai cette feélion en inftrumens. à vent, en inftrumens
a cordes 8c en inftrumens de pereuffion.
N°. I. Inftrumens a vent.
B Les inftrumens à vent employés à la guerre étoient les
trompettes de différentes formes , les cornes d’animaux 8c
mes flûtes. /’ " B
B La trompette étoit droite ou courbe, Sc ce fut cet inf-
-trument dont les Grecs & les Romains firent le plus fou-
wrent ufage. Ôn en attribuoit l’invention aux Tyrrhéniens
ou Étrufques. C’eft auffi des marbres d’Étrurie {Muf.
étrufe. 1 y tab. 6 & 178) que j’ ai tiré les trompettes à. fpi-
®ale que l’ on voit ici aux nos. 1 & 2 , P l. X C V I I I . On
Kemarquera le morceau d’ étoffe qui pend au bas de la
. première trompette.
H On fait que les Grecs fe fervoient de trompettes,• mais on
en ignore la forme. D ’après les peintures des vafes grecs
dits étrufques y on peut croire qu’il y en avoit de droites.
T en donne un exemple au n°. 3 , PL. X C V 111. On ne
voit point la trompette dans l’ Iliade ni dans l’Odyffée :
Rependant il en eft fait mention dans le Combat des Grenouilles
& des Rats j mais on doute qu’Homère en foit
l ’auteur. Au refte, Virgile vante l’habileté du trompette 1 tMifène, qui avoit fouvent accompagné Heélor dans les
■ combats. Sur un objet qui appartient aux coftumes des
flÇrecs , avons-nous le droit d’être plus difficiles que les
Romains, qui étoient plus voifîns de leurs tems & de
Beur pays ?
De ce que les Lacédémoniens fe fervoient de lyre à la
Kîue rre, & de flûte pour fufpendre le courage des jeunes
:lgens allant au combat, &pour leur faire garder les rangs
UkTfiucyd. lib. y^ cap. 70) , Paufanias {Laconie, cap. 1 7 ,
2U Kuhn.) conclut peut-être trop généralement
qu ils n avoient pas de trompette. Nous voyons en effet
qye, dans une bataille des Spartiates contre les Meffé-
w ien s , ,le bruit de la trompette, inconnu jufque-là aux
I îeta une épouvante qui donna la viéloire aux
■ -acedemoniens.
Les Grecs inftituèrent depuis, dans les jeux folennels,
«es prix pour les joueurs de trompette : auffi je crois devoir
sur reftituer le premier des buccinatores ,- que l’on verra
bas, & que Gori a pris pour un Romain.
iNous fommes mieux inftruits fur les trompettes des
omamsi ils en avoient de trois fortes : les trompettes
l / 01te^ s .courbes & contournées en fpirale. La première
B rte.eP it appelée, à caufe de fa forme & de fa matière,
ss rettum, & tuba à caufe de fa reffemblance a un tuyau ,
tubus CVarro, LL. lib. 4 ) ; elle étoit étroite à l’ embouchure
, s’élargiffoit infenfiblement, 8c fe terminoit par
une partie évafée, que l’on appelle pavillon. Lz trompette
droite étoit particuliérement affeétée à l’infanterie, 8c
lés tubicines ne montoient à cheval que dans quelques
occafions 'extraordinaires. Les trompettes droites fon-
noient la charge, la retraite , 8c la fortie du camp pour
les exercices ( Veget. & Modeftus). ^
Pl. X C V I I Iy n°. 4. Trompette droite, tirée de la co-
i lonne appelée Antonine {tab. 64 ) .
PL X C IX y n°. 1. Ôn voit fur les bas-reliefs de Trajan
, qui font encaftrés dans l’arc de Conftàntin {Mont-
faucon y tom. IV y PL L X X ) y cette trompette, qui eft
prefqu’auffi longue que le muficien eft haut. Pour faire
connoître fa longueur, on a donné le trait de la figure.
C’eft pour la même raifon que l’on voit ici le trompette
du n°. 2 , PL X C IX , tiré des mêmes bas-reliefs ,
mais qui appartient au fiècle de Trajan {Montfaucon3I V ,
PL C X ) .
A’°. 3 y PL X C IX . Sur une mofaïqtie gravée à la
Pl. X X X des peintures antiques de Bartoli, coloriées
(Pa r is, 17^7) , 8c qui paroît avoir été faite vers la fin
du Haut-Empire, on voit la trompette droite de ce numéro
; elle eft blanche ou d’ argent, ornée de filets jaunes
ou d’ or. . . ,
La fécondé forte de trompette romaine étoit courbée
vers le pavillon 5 ce qui lui donnoit quelque reffemblance
avec le bâton des Augures, le lituus, dont on croit
quelle prit le nom. Mais comme un fon clair 8c aigu
s’exprime en grec par un mot analogue à celui-là, 8c
comme le lituus avoit cette nature de fon, comparé au
fon grave de la tuba, je crois la dernière étymologie plus
vraifemblable. D ’ailleurs, fa courbure étoit moindre que
celle du bâton augurai 8c que celle du cornu. Le lituus
étoit droit fur les deux premiers tiers de fa longueur ,
8c il fe recourboit légèrement dans Ton dernier tiers. Le
pavillon repréfentoit quelquefois la gueule d’ un poiffon
ou d’une bête féroce. Cette courbure formoit au plus
un quart de cercle. On voit le lituus^ ainfi formé fur fin
farcophage, avec la trompette demi-circulaire, le cornu,
8c avec cette infcription : M. julius Victor ex col-
legio liticinum et cornicinum. A c ron , commentant
le vers vingt-troifième de la première ode du livre
premier d’Horace, dit : « Voici la différence que j’ ai
» trouvée entre le lituus 8c la tuba : le premier fert à la
« cavalerie , 8c eft recourbé j la fécondé eft droite , 8c
s« à l’ufage de l'infanterie. » Il faut ajouter, d’ après
Ammien-Marcellin, que les Empereurs, voulant haranguer
les foldats, les faifoientaffèmbler au fon de la trom*
pette courbe. Ce lituus étoit fait d’un bois m ince, revfê,tu
de cuir, 8c il rendoit un fon aigu, comme le dit Ennius :
Lituus fonitus effundit acutos.
N °. 4 , Pl. X C IX . On voit cette trompette courbe,
^dont joue un cavalier dans la pomt>e triomphale de la
mofaique citée plus haut 5 elle eft blanche ou d’ argent,
ornée de filets jaunes ou d’or.
N°. y yPl. X CIX. Fabretti ( Columna trajana3pag. 204)
a publié ce lituus, qu’il avoit tiré d’ un monument antique
j il a trouvé auffi, dans une infcription, le nom de
celui qui en jo u o it, liticen.
On verra au n°. y , PL C3 une trompette de Barbare,
qiii reffèmble au 'lituus.
La troifième forte de trompette romaine étoit appelée
buccina 8c buccinum. On pourroit l’appeler un co r , car
elle étoit recourbée de manière à former un cercle non