préfente le portrait que Ton trouve ici fous le n°. z ,
pL X X X II. On voit a Rome trois ftatues de Confantin 3
d'un mauvais travail; deux au Capitole, & l'autre fous
le portail de Saint-Jean-de-Latran. Il y en a une en bronze
dans la place publique de Barletta , dans la Pouille. Elle
eft décrite & gravée à la fuite de l’Hift. de /'Art , de
Winckelmann ( édition de J an f in , a Paris ) , tom. I l ,
pi- IX , pag. 514-
C O N S T A N T , frère & fuccefleur de Conftantin, a
été loué avec exagération par une partie des Chrétiens,
dont il époufa les dogmes & les querelles ; blâmé parles
Ariens qu'il perfécuta, & flétri, a caufe de fes v ic e s ,
par le burin impartial de l'Hiftoire.* Son portrait ell tiré
d’une pierre du Thefaurus brandcburgieus de Béger. (Tom. I ,
pag. y z. ) ( PI. X X X I I y n°. 3. )
JULIEN II ou le Philofophe. Il fut ainfi nommé par
ceux qui eftimoient fa fobriété, la fimplicité de fes moeurs,
fon éloignement pour le fafte, fon amour pour la juftice
& la difcipline militaire. Mais lés Chrétiens lui reprochent
d'avoir déferté leurs temples pour_ relever ceux
de Jupiter & de Junon. Ils ont voulu flétrir fa mémoire
en l’appelant l'apoftat. Ses portraits font fort rares. On
voit fa tête en marbre au Capitole. Elle paroît ici d'après
■ une pierre gravée de Florence. (Gem. / , tab. 19 .)
(PI. X X X IIy 'n°. 4.) On trouve au muféum français fa
ftatue, vêtue du pallium, avec un diadème de laurier
orné de .pierreries, & avec la barbe des philofophes.
JOV1EN régna peu de mois, & fut très-favorable aux
■ Chrétiens. Sa tête eft prife des médailles recueillies par
Banduri. ( Tome 11, pag. 444. ) ( PI. X X X I I 3 n°. 5. )
THÉODOSE I ou le Grand reffembloit à Trajan par
fes vertus & par l'efprit de gouvernement. Il rendit le
Chriftianifme dominant & exclufif dans tout l'Empire
romain. Le Recueil de Banduri (tome 11 , pag. yoy ) a
fourni ce portrait. ( PL X X X I I , n°. 6 .)
ARCADE & HONORIUS , fils de Théodofe , ne
fuccédèrent à leur père que pour faire régner fous leurs
noms Riifin & Stilicon, & pour voir Alaric ravager
l'héritage des Céfars. Le Recueil de Banduri ( tome I I ,
pag. y2 7 , y39 ) préfente leurs portraits. ( PL X X X l l l ,
nos. 1 , 2 . )
AN A ST A SE , l'un des Emperêurs grecs qui témoigna
le plus de modération & de fagefle ; mais il favorifa les
querelles & les guerres inteftines des Chrétiens. Il eft
connu dans l'hiftoire de France par l'envoi qu’il f it , dit-
o n , à Clovis, des ornemens,impériaux & des lettres de
conful. Banduri ( tom. 11, pag. 610) a fourni fon portrait.
(P L X X X l l l y n°. 3 )
JUSTINIEN, auflî célèbre entre les Empereurs grecs,
par fa valeur, fa juftice, le rétablilfement du code romain
, &c. que par la longue durée de fon règne, paroît
ici avec une mouftache, d-'après les médailles recueillies
par Banduri. (Tom. 113 pag. 632.) Les Giuftiniani de
Rome ont mis au deffus d'une ftatue prefque coloffale
de leur villa, une infcription qui annonce un Juftinien ,
afin de foutenir la prétention qu’ ils annoncent de def-
cendre de cet Empereur. Cette ftatue , quoique d'un
travail médiocre , feroit un prodige de l'art fi elle appar-
tenoit au fiècle de Jufiijiien. Mais la tête eft moderne,
& faite d’après un Marc-Aurèle jeune. ( Tl. X X X l l l ,
n°. 4 . ) '
M AU R IC E , PH O C A S , l'aflaflîn du foible Maurice
& de toute fa famille, ne paroilfent i c i , d'après les
Recueils de Banduri ( tom. I I , pag. 664, 671 ) , que pour
fervir aux deflins relatifs à la belle tragédie de C orneille,
intitulée Héraclius. (PI. X X X l l l , nos. y , 6. )
HÉRACLIUS. Son portrait,qui eft deflinéici d'après
Banduri ( tom. I I , pag. 681 ) , peut être néceffaire aux
artiftes lorfqu'ils traiteront des fujets relatifs à l'hiftoire
des Chrétiens, tel que le bois de la croix enlevé, à
Cofrohës, roi des Perfes , & rapporté par Héraclius à
Conftantinople, &c. (PL X X X IV 3 n°. 1 . )
IRÈNE, femme de Léon IV, célébrée par les Chrétiens
grecs,pour avoir époufé leurs opinions furie culte
des images. La première elle gouverna feule , fans
époux , l'Empire d'Orient, qu'elle avoit ufurpé à force
d'afiaflinats & de crimes. On a de la peine à reconnoître,
fur les médailles groflières de fon fiècle, recueillies par
Eanduri (tom. 1I 3 pag. 709.) , la beauté qui la rendit
célèbre. (P L X X X IV 3 n°. z . ) '
JEA^N VIII PALÉOLOGUE vit flotter les étendards
des Turcs dans les plaines de Conftantinople. Il fut
l’avant-dernier des Empereurs d'Orient- 11 joua un rôle
dans l'hiftoire des Chrétiens, par les foins inutiles qu'il
fe donna pour réunir lès Chrétiens grecs avec les latins.
On voit icijun énorme médaillon, qui fut fondu en Italie
pour conferver fa mémoire. (Banduri 3 tom. I I , pag. 777.)
(P L X X X IF 3 b0. 3.)
S É C T I O N III.
Tètes hifloriques des Barbares.
PRIAM. Caÿlus (tome'IV) a publié ce bas-relief de
terre cuite , trouvé dans les thermes d'Antonin. ( PL
XXXIVy n°. 4 .) ;
PERGAMUS. l e portrait de ce fondateur de Pergame
en Myfie , dont l'exiftence eft plus que douteufe, for-
rrioit le type d'une médaille des habitans de Pergame ,
que Caninus a publiée dans fes Images des hommes
illufires. Gori a reconnu , d'après cette médaille, le roi
Pergamus , tel qu'il paroît ic i, fur une pierre gravée du
muféum de Florence. ( Gem. 1 , tab. 26 , n°. 1. ) Mais
aucun antiquaire, depuis le feizième fiècle, n'a vu cette
médaille. On connoît la folie des villes grecques, qui
fé dônnoient pour fondateur un homme ou une femme ,
à laquelle elles créoient un nom analogue aux leurs.
L ’exiftence de Pergamus n'a probablement pas eu plus de
réalité que celle de tant d'autres prétendus fondateurs
des villes de Grèce & d’Afie. (PL X X X IV 3 n9. y. )
PHILISTIS, reine de Sicile. Les médailles & les
pierres gravées font les feuls monumens qui atteftent
f’exiftence de cette Princeffe, dont l'Hiftoire ne fait
aucune mention. La beauté de fes médailles anrîonçoit
un pays où les arts du deffin étoient très-floriflans : c'étoit
tout ce que l'on pouvoit conjecturer fur le pays où elle
avoit régné. Mais aujourd'hui on ne peut plus douter
qu'elle n’ait gouverne la Sicile, ou du moins une partie
de cette île célèbre, dans l’Hiftoire de l’A r t , depuis que
l'on a découvert fur Les degrés de l'ancien théâtre de
Syracufe cette infcription : b a s ia is s a z «tlAisTiAois.
Une pierre gravée du Palais-Royal (tom. I I 3 pi. V I I ) a
préfenté cette tête. (PL X X X V ,n ° . 1 .)
PTOLÉMÉE Soter , général d’Alexandre : il eut
pEgypte en partage après la mort du conquérant ; il la
gouverna avec fagefle. Ce fut lui qui fit bâtir le célèbre
phare d’Alexandrie. Il avoit eompofé une hiftoire des
conquêtes d’ Alexandre, qui n’eft p’as parvenue jufqua
nous. La coile&ion des pierres gravées du Palais-Royal
(tome I I , pL V ) a fourni fon portrait. ( Pl. X X X V ,
n°. z. )
M AGAS , roi de la Cyrénaïque, avec le filphium 3
plante particulière à cette contréë, que l’on recherchoit
pour les repas. Le portrait de ce Roi peü connu, tiré
des pierres gravées du Palais-Royal ( tome I I 3 p l. V I ) ,
fervira aux artiftes qui traiteront des fujets relatifs aux
Africains feptentrionaux. ( PL X X X V 3 n°. 3.)
CLEOPATRE , la dernière des rois d'Egypte, l’ objet
de l'idolâtrie d'Antoine & des mépris d'Augufté , paroît
ici d’après une pierre gravée du muféum de Florence.
(Gem. I , tab.zy 3 n°. 9. ) ( PL X X X V , n°. 4. ) •
ROI PARTHE. (P L X X X V , «6. y.) Une pierre
gravée du Palais-Royal (tom. I I , pl. V I I I ) préfente le
bufte d'an Roi de la dynaftie des Safîanides, dynaftie
qui commença l'an 225 de l'ère vulgaire , & qui finit
ên 6 f i .
On remarquera la chevelure recherchée, la mouftache,
la longue barbe de ce Ro i, & fon vêtement orné detrès-
groffes perles.
HAMILCAR & fon fils HANNIBAL. Je ne donne ici
ce portrait d'Hannibal que pour fuivre l'exemple d'Urfi-
nus, de Gevartius & de Gronovius. Une pierre gravée,
trouvée près de Péroüfe & du lac de Thrafymène , où
Hannibal avoit campé , a préfenté ces deux têtes , que
l’on a attribuées à Hannibal enfant & à fon père Plamil-
car. Voilà l’unique fondement de cette dénomination.
Cette pierre a été gravée ici d'après le Thefaurus antiq.
gr&carum deGronovius. (Tom. UTt pag. yo.) (PL X X X V ,
n9 . 6. ): '
MASSINISSA, Roi de Numidie, allié des Romains 8e
vainqueur des Carthaginois. Le motif expofé dans l'article
de Magas fait trouver ici le portrait de Mafmifa ,
qui eft tiré des pierres gravées du muféum de Florence.
(Gem. 1 , tab. z5 , *°. 11. ) ( PL X X X V I , n°. l . )
- JUBA père, Roi de Mauritanie, l ’ami de Pompée, le
défenfeur de fes fils, vaincu par l’heureux Céfar. Ses
médailles ont fait reconnoître fon portrait fur une pierre
gravée de la colle&ion de la République françail'e.
(Mariettey tom. l I y Pl .X C l . ) ( PL X X X V I , n°. z. )
M1TH R ID A T E , Roi de P on t, le plus cruel ennemi
des Romains depuis Annibal. Il s’ oppofa feul pendant
long-tems à ce peuple conquérant qui vouloit envahir
l'Ane ; mais la fortune ne féconda pas fa valeur. Les
belles médailles de ce Prince ont fervi à Gori à reconnoître
fon portrait fur une pierre gravée du muféum de
Florence. ( Gem. I , tab 2 y , n°. 10 ) , qui eft deffinee ici.
(P L X X X V I , n9. 3 .)
PYRRHUS, Roi d'Epire (prétendu). On voit dans le
cabinet du Capitole une ftatue plus grande que nature ,
que des têtes d'éléphans, gravées fur la cuiraffe, ont
fait attribuer à Pyrrhus, parce que ce Roi fit le premier
paffer des éléphans en Italie. ( Varro , de Ling. latin. 6 ,
1 , 3 . ) La renemblance a fait donner le même nom i
une tête en marbre du palais Farnèfe , & à une tête' de
porphyre de la villa Luaovifi. Mais les fuccefleurs d'Alexandre,
& Pyrrhus par conféquent, ne portoient point
de barbe, comme on le voit fur leurs médaillés : la tête
de la ftatue du Capitole en .a une très-épaifle. M. Vif-
co n t i, éditeur du muféum Pio-Clémentin, reconnoit
dans cette ftatue un Mars avec barbe , tel qu’il paroît fur
les médailles des Lucaniens, de Métaponte, de Pete-
linum 3 des Bruttiens, des familles romaines , avec les
légendes MARS ULTO R & MARS ADSERTOR. O h
voit ici la tête du prétendu Pyrrhus d’après le muféum
Capitolin. ( Tom. 111, tab. 48.) (PL X X X V I , n°. 4. )
ZÉNOBIE,Rf ine de Palmyre, célèbre par les connoif-
fances qu’elle avoit acquifes, par la fagefle avec laquelle
elle gouverna fon Empire, par le malheur qu'elle eut
d'être vaincue & traînée én triomphe par Aurélien. Son
portrait eft pris d’une médaille frappee en Egypte, &
deflïnée dans le Recueil de Banduri. (Tom. I , pag. 394-)'
(PL X X X V I 3 n °. y. )
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