5. Car encore qu’il y en ait qui soient appelés dieux, soit dans le
ciel, ou sur la terre, et qu’ainsi il y ait plusieurs dieux et plusieurs
seigneurs ; 6.11 n’y a néanmoins pour nous qu’un seul Dieu, qui est le Père,
de qui toutes choses tirent leur être, et qui nous a faits pour lui;
et il n’y a qu’un seul Seigneur, qui est Jésus-Christ, par qui toutes
choses ont été faites, comme c’est aussi par lui que nous sommes
tout ce que nous sommes.
§. IL Qui scandalise les fo ib le s, pèche contre Jésus-C hrist.
y. Mais tous n’ont pas la science. Car il y en a qui mangent des
viandes offertes aux idoles, croyant encore que l’idole est quelque
chose ; et ainsi leur conscience qui est foible, en est souillée.
8. Le manger n’est pas ce qui nous rend agréables à Dieu : si
nous mangeons , nous n’en aurons rien davantage devant lu i j ni
rien de moins, si nous ne mangeons pas.
q. Mais prenez garde que cette liberté que vous vous donnez, ne
soit aux foibles une occasion de chute.
10. Car si l’un d’eux en voit un de ceux qui sont plus instruits,
assis à table dans un lieu consacré aux idoles, ne spra-t-il pas porté,
lui dont la conscience est encore foible, à manger aussi de çes
viandes sacrifiées aux idoles ?
1 1 . E t ainsi par votre science vous perdrez votre frère encore
foible, pour qui Jésus-Christ est mort.
12. Or péchant de la sorte contre vos frères, et blessant leur
conscience qui est foible, vous péchez contre Jésus-Christ.
1 3. Si doncee que je mange scandalise mon frère, je ne mangerai
plutôt jamais de chair toute ma v ie , pour ne pas scandaliser mon
frère.
C H A P I T R E IX.
§. I. Qui prêche l'E v a n g ile , doit vivre de l ’E van g ile.
i. N e suis-je pas libre? Ne suis-je pas apôtre?N’ai-je pas vu Jésus-
Christ notre Seigneur ? N’êtes-vous pas vous-mêmes mon ouvrage
PU notre Seigneur ?
а. Quand je ne serois pas apôtre à l’égard des autres, je le suis au
moins a votre égard : car vous êtes le sceau de mon apostolat en
notre Seigneur.
3. Voici ma défense contre ceux qui me reprennent :
4- N’avons-nous pas droit d’être nourris à vos dépens ?
S. N’avons-nous donc pas le pouvoir de mener partout avec
nous une femme qui soit notre soeur en Jésus-C hrist, comme font
Jes autres apôtres, etles frères de notre Seigneur, et Céphas?
б. Serions-nous donc seuls, Barnabe et moi, qui n’auriops pas le
pouvoir d’en user de la sorte ?
7. Qui est-ce qui va jamais à la guerre à ses dépens ? Qui est-ce
qui plante une vigne, et n’en mange point du fruit ? Ou qui est
celui qui mène paître un troupeau, et n’en mange point du lait ?
8. Ce que je dis ici n’est-il qu’un raisonnement hymain? La loi
même ne le dit-elle pas aussi ?
9* Car il est écrit dans la loi de Moïse : Vous ne tiendrez point la
bouche liée au boeufqui foule le's grains. Dieu se met-il en peine de
ce qui regarde les boeufs ?
10. Et n’est-ce pas plutôt pour nous-mêmes qu’il a fait cette ordonnance
? Oui , sans doute, c’est pour nous que cela a été écrit.
En effet, celui qui laboure, doit labourer avec espérance de participer
aux fruits de la terre; et aussi celui quj bat le grain, doit le
faire avec espérance d’y avoir part.
1 1 . Si donc nous avons semé parmi vous les biens spirituels,
est-ce une grande chose que nous recueillions un peu de vos biens
temporels ?
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