§. IL Volonté de D ie u , nourriture de ram e. Prophètes sèment,
apôtres recueillent. F o i des Samaritains.
En même temps ses disciples arrivèrent, et ils s’étonnoienô
de ce qu’il parloit avec une femme. Néanmoins nul ne lui dit ; Que
ïiri demandez-vous; ou, d’où vient que vous vous entretenez avec
elle ? )
a8. Cette femme, cependant, laissant-là sa cruche, s’en retourna
à la ville, et commença à dire à tout le monde :
29. Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai jamais fait
Ne seroit-ce point le Christ ? 30. Ils sortirent donc de la ville pour le venir trouver.
31. Cependant ses disciples le prioient de prendre quelque chose,
en lui disant : Maître, mangez. 32. E t il leur dit : J ’ai une viande à manger, que vous ne con-
noissez pas. 33. Les disciples se disoient donc l’un à l’autre : Quelquunluî
auroit-il apporté à manger ?
34. Jésus leur dit: Ma nourriture est de faire la volonté de celui
qui m’a envoyé, et d’accomplir son oeuvre. 35. Ne dites-vous pas vous-même que dans quatre mois la moisson
viendra?Mais moi, je vous dis: Levez vos yeux, et considérez
les campagnes qui sont déjà blanches et prêtes à moissonner ;
36. E t celui qui moissonne, reçoit la récompense, et amasse les
fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème, soit dans la
joie, aussi bien que celui qui moissonne;
37. Car ce que l’on dit d’ordinaire est vrai en cette rencontre:
Que l’un sème, et l’autre moissonne. 38. Je vous ai envoyés moissonner ce qui n’est pas venu par
; votre travail : d’autres ont travaillé , et vous êtes entrés dans
leurs travaux.
39. Or, il y eut beaucoup de Samaritains de cette ville-là, qui
crurent en lu i, sur le rapport de cette femme, qui les assurait;
Qu’il lui avoit dit tout ce qu’elle avoit jamais fait.
40. Les Samaritains étant donc venus le trouver, le prièrent de
demeurer chez eux, et il y demeura deux jours.
41. E t il y en eut beaucoup davantage qui crurent en lui, pour
l’avoir entendu parler.
42. De sorte qu’ils disoient à cette femme : Ce n’est plus sur ce
que vous nous en avez dit, que nous croyons en lu ij car nous
l’avons ouï nous-mêmes, et nous savons qu’il est vraiment le
Sauveur du monde.
§. I I I . F ils d’un officier guéri.
43. Deux jours après il sortit de ce lieu, et s’en alla en Galilée ;
44., Car Jésus témoigna lui-même, qu’un prophète n’est point
honoré en son pays.
45. Etant donc revenu en Galilée, Tes Galiléens le reçurent avec
fo ie , ayant vu tout ce qu’il avoit fait à Jérusalem au jour de la
fête, à laquelle ils avoient été aussi.
46. Jésus vint donc de nouveau à Cana en Galilée, où il avoit
changé l’eau en vin. Or, il y avoit un officier dont le fils étoit
malade à Capharnaüm ;
47: Lequel, ayant appris que Jésus venait de Judée en Galilée,
l’alla trouver, et le pria de vouloir venir chez lu i, pour guérir son
fils qui s’en alloit mourir.
48. Jésus lui dit : Si vous ne voyez des miracles et des. prodiges.,
vous ne croyez point.
49. Cet officier lui dit : Seigneur, venez avant que mon fiTs meure.
50. Jésus lui dit: Allez, votre fils se porte bien. I l crut à la
parole que Jésus lui avoit dite, et s’en alla.
51. E t comme il étoit en chemin, ses serviteurs vinrent au-devant
de lu i, et lui dirent : Votre fils se porte bien.
52. Et s’étant enquis de l’heure qu’il s’étoit trouvé mieux, ils lui
répondirent : Hier, à la septième heure du jo u r , la fièvre le quitta.
53. Le père reconnut que c’étort à cette heure-là que Jésus lui
avoit dit : Votre fils se porte bien ; et il: crut, lui et toute sai
famille.