§. 11. Rendre à. chacun ce qui lu i est dû. Amour du prochain.
Abrégé de la loi.
7. Rendez donc S chacun ce qui lui est dû : le tribut, k qui vous
devez le tribut ; les impôts, k qui vous devez les impôts ; la crainte,
à qui vous devez de la crainte ; l’honneur, k qui vous devez de
l’honneur.
8. Acquittez-vous envers tous de tout ce que vous leur devez,
ne demeurant redevables que de l’amour qu’on se doit les uns aux
autres. Car celui qui aime le prochain accomplit la loi;
9. Parce que ces commandemens de Dieu .‘ Vous ne commettrez
point d’adultère : Vous ne tuerez point : Vous ne déroberez point.
Vous ne porterez point de faux témoignage: Vous ne desirerez
rien des biens de votre prochain, et s’il y en a quelqu’autre semblable;
tous ces.commandemens, dis-je, sont compris en abrégé
dans cette parole : Vous aimerez le prochain comme vous-meme.
10. L’amour qu’on a pour le prochain , ne souffre point qu on
lui fasse du mal. Et ainsi l ’amour est l’accomplissement de la loi.
1 1 . Acquittons-nous donc de cet amour, et d’autant plus que
nous savons que le temps presse, et que l'heure est déjà venue de
nous réveiller de notre assoupissement, puisque nous sommes
plus proches de notre salut que lorsque nous avons reçu la foi.
§. I I I . Marcher comme durant le jour. F u ir les vices. Se revetir
de Jésus-Christ.
1 a. La nuit est déjà fort avancée, et le jour s’approche. Quittons
donc les oeuvres de ténèbres, et revêtons - nous des armes de
lumière. • •
ï 3. Marchons avec bienséance et avec honnêteté , comme on
marche durant le jour. Ne vous laissez point aller aux débauches,
ni aux ivrpgneries; aux impudicités, ni aux dissolutions ; aux querelles
, ni aux envies ;
14. Mais revêtez-vous de noire Seigneur Jésus-Christ, et ne
cherchez pas à contenter votre sensualité, en satisfaisant k ses
désirs.
C H A P I T R E X I V .
§. I. Chrétiens discernant les viandes judàiquement. Ne point
condamner les /bibles. N u l ne vit pour soi 3 mais pour D ieu,
1. R ec eve z avec charité celui qui est encore foible dans la foi,
sans vous amuser à contester avec lui.
2,. Car l’un croit qu’il lui est permis démanger de toutes choses ;
et l’autre au contraire qui est foible dans la fo i ne mange que
des légumes.
3. Que celui qui mange de tout 3 ne méprise point celui qui
n’ose manger de tout ; et que celui qui ne mange pas de tout^ ne
condamne point celui qui mange de tout, puisque Dieu l’a pris à
son service.
4. Qui êtes-vous, pour oser ainsi condamner le serviteur d’autrui
? S’il tombe, ou s’il demeure ferme, cela regarde son maître.
Mais il demeurera ferme, parce que Dieu est tout-puissant pour
l’affermir.
5. De même, l’un met de la différence entre les jours ; l’autre
considère tous les jours comme égaux. Que chacun agisse selon
qu’il est pleinement persuadé dan6 son esprit.
6. .Celui qui distingue les jours , les distingue pour plaire au
Seigneur ; celui qui mange de tout, le fait pour plaire au Seigneur,
et en rend grâces àDieu; et celui qui ne mange pas de tout 3 le fait
-aussi pour plaire au Seigneur, et il en rend aussi grâces à Dieu.
7. Car chacun de nous ne vit pour soi-même; et aucun de nous ne
meurt pour soi-même.
8. Soit que nous vivions , c’est pour le Seigneur que nous
vivons; soit que nous mourions, c’est pour le Seigneur que nous
mourons. Soit donc que nous vivions , soit que nous mourions,
#ous sommes toujours au Seigneur.
Car c’est pour cela même que Jésus-Christ est mort, et qu’il
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