Le no. 11241 est la partie distale de la mâchoi re inf
é r i eur e , l’échantillon original de la description de Yan
Marum dans les Verhandelingen van Teyler's Tweede Ge-
nootschap, 1790. T. VIII, pag.‘ 385, pl. II, fig. 2.
Le no. 11243 est la portion antérieure interne de la mâchoi
re s u p é r i e u r e du côté droit, l’échantillon original
de la description de P. Camper dans les Philos. Transact.
1786. T. LXXYI, p. 456, pl. XYI.
Yoilà une énumération courte des principaux restes du
Mosasaurus Camperi de notre musée. A côté des fossiles
du cabinet de Camper se trouvaient en 1852 au Pavillon
de Haarlem une multitude de restes du même animal, qui
avaient formé jadis la collection de Henckelius à Maestricht
et aussi quelques-uns provenus de la collection de Thierens
à Maestricht. Ces deux collections se trouvent à présent
également dans notre musée : leurs fossiles se voient à côté
de ceux de Drouin et de Camper dans les vitrines VII,
VIII et IX. Ce sont principalement des vertèbres, des côtes,
des fragments de mâchoire, des phalanges de doigts et
surtout des dents, et parmi ces dents un certain nombre de
petites dents, probablement des dents qui ont été situées sur
les ptérygoïdiens du mosasaure. La belle tête de cet animal
qui à présent se trouve dans le musée du Jardin des Plantes
à Paris, nous prouve que le palais du mosasaure était garni
d’une ou de deux rangées de petites dents coniques.
Le nombre des restes fossiles du grand reptile de Maestricht,
qui décorent ces vitrines, dépasse 200.
Dans le compartiment supérieur de ces trois vitrines se
trouvent, sauf les restes du mosasaure, aussi quelques restes
de la tortue de Maestricht, la Chelonia Hoffmanni Gray.
Nous en parlerons tout-à-l’heure.
Le compartiment inférieur de la grande vitrine VII, VIII
et IX contient en premier lieu les défenses du Mastodon
angustidens d’Oeningen, dont nous avons parlé à l’occasion de
notre revue des dents et autres restes de cet animal, étalés
dans l’armoire 11, voyez, p. 46.
Ensuite nous y remarquons une multitude d’ossements divers,
surtout des vertèbres et des côtes du Zeuglodon macro-
spondylus, animal remarquable, dont nous parlerons plus long,
quand nous étudierons la tête de ce mammifère, qui est exposée
à gauche de la porte d’entrée de la grande salle.
A côté de ces ossements nous trouvons un grand nombre
d’os et de dents de l’ours des cavernes, Ursus speloeus
Blumenb. Nous observons ici des crânes, des mâchoires inferieures
isolées, des os du bassin, des jambes, des bras, des pieds,
la denture entière etc. Il est inutile de nous occuper ici de
ces ossements, puisque nous avons déjà parlé longuement du
squelette entier, qui décore la salle d’entrée, voyez p. 4.
Les défenses de sangl ier , dont nous remarquons ici
une douzaine, sont probablement des défenses de sangliers de
l’espèce qui vit actuellement et non d’animaux fossiles: je les
ai trouvées dans une collection de fossiles indigènes, achetée
il y a quelques années. Parmi le nombre il y^ a une seule
trouvée sous la ruine du château de Brederode à Velsen:
peut être cette dent est le reste d’un diner de l’un des comtes
de Brederode, dont la demeure seigneuriale en ruine ajoute
aujourd’hui un charme nouveau aux environs pittoresques de
la ville de Haarlem.
Le crâne d ’un cas tor qui se trouve ici, dénote par sa
couleur noire qu’il provient d’une tourbière. On ne peut pas
considérer comme fossiles les ossements de castor, que 1 on a
trouvés dans les tourbières de plusieurs endroits du nord de
l’Europe et aussi de notre pays; car leurs ossements, parfaitement
identiques avec ceux des castors vivants actuellement,
ont sans aucun doute été enfouis pendant l’époque
moderne ou l’alluvium.
Les trois tortues fossiles, no. 8451, 13101 et 13102, sont
des restes précieux de YEmys Camperi Gray, du bruxellien.
Il est nécessaire de reproduire ici quelques observations préalables,
avant de décrire nos trois exemplaires. En 1784,
Burtin, l’auteur de YOryctographie de Bruxelles, fit cadeau a
P. Camper d’une tortue fossile du bruxellien, qui présentait
la surface supérieure du bouclier et qui fut provenue de Mels-
broeck. En étudiant en 1867 les tortues fossiles de notre musée,
j ’avais espéré que je pourrais étudier aussi cet échantillon, croyant
qu’il devait se trouver alors au musée de l’université de
Groningue. On sait que la collection de Camper, comme je
l’ai déjà dit à une autre page, a été transportée dans cette
ville après la mort du savant propriétaire, et par conséquent
il était à présumer que la tortue du bruxellien, le cadeau
de Burtin, ferait encore partie du dit musée. Malheureusement
elle ne s’y retrouve plus : feu le prof. Salverda de
Groningue, à qui je me suis adressé dans le temps, m’aurait
certainement envoyé ce fossile pour en faire la description,