pliée a été posée sur une couche limoneuse calcaire ; que ce
limon s’est accumulé à l’état à peu près liquide contre les
plis; qu’ensuite il s'est durci, gardant les empreintes de la
membrane, et que plus tard cette couche durcie a été recouverte
d’une nouvelle couche limoneuse, qui, devenue pierreuse à
son tour, présente en relief les creux de la couche primitive
et en creux les rides ou élévations de celle-ci.
3. Le Pterodactylus micronyx v. Meyer, no. 13104. Ce magnifique
échantillon nous présente le squelette à peu près en
entier, même la liaison naturelle des os dans les articulations
n’a pas été rompue, seulement la tête de l’humérus et celle
du fémur out quitté leurs cavités articulaires. On peut donc
admettre qu£ ce ptérodactyle se trouvait dans un état assez
frais, et ne subissait pas encore les effets de la putréfaction,
lorsqu’il fut recouvert par une couche limoneuse calcaire dans
les eaux de la mer antédiluvienne, qui s'étendait un jour là
où nous trouvons aujourd’hui le calcaire jurassique de Bavière.
On trouve une description détaillée de cet animal pétrifié dans
les Archives du Musée Teyler T. III.
4. Le Pterodactylus spectabilis v. Meyer, no. 10341. Ce
fossile magnifique est l’original de la description faite par
Hermann Yon Meyer dans la Palaeontographica T. X. Ce savant
en dit: „Ce squelette complet et conservé irréprochablement
d’une nouvelle espèce de Pterodactylus a été trouvé en 1860
dans le calcaire lithographique à Eichstätt. On en possède
les deux plaques correspondantes. En fendant la pierre la
plupart des os sont restés sur l’une plaque, tandis que la
colonne vertébrale et les os qui composent la ceinture thoracique
se trouvent sur l’autre plaque. A celle-ci manquent
toutefois un fragment du museau et les doigts des pieds. La
tête et les premières vertèbres sont dénudés du côté droit,
les autres vertèbres en général du côté dorsal et les autres
os du tronc du côté ventral. La cohérence naturelle du squelette
est restée intacte, seulement les phalanges du doigt long
ont glissé un peu. Par conséquent l’animal était encore dans
un état complet et à peu près frais, lorsqu’il fut recouvert
par la masse limoneuse.’’ Pour la description détaillée de ce
fossile unique, je renvoyé le lecteur à l’ouvrage que je viens
de citer.
5. Le Pterodactylus grandipelvis v. Meyer, no. 6926 et 6927.
Ces plaques pierreuses nous présentent le bassin et quelques
vertèbres d’un grand ptérodactylien. Nous dirons encore un
mot de ce reste fossile en parlant du crâne d’une tortue, que
nous voyons exposé dans la vitrine 23.
Les r h ampho r h ync h e s diffèrent des ptérodactyles par
leurs mâchoires dépourvues de dents vers leur extrémité
antérieure, qui était probablement recouverte par un bec
corné, et qui ressemblait plus ou moins à celui d’un canard.
La queue est longue et roide et composée d’environ trente
vertèbres caudales. Ces reptiles volants ont, comme les
ptérodactyles, un doigt long, composé de quatre phalanges et
qui porte l’aile membraneuse.
De ces animaux fossiles nous observons ici:
1, Le Bhamphorhynchus Gemmingi v. Meyer, no. 6922 et
6923. Dans son bel ouvrage, intitulé Zur Fauna der Vorwelt,
Hermann von Meyer parle de notre rhamphorhynche; il en dit :
„La description de cette belle pétrification forme le commencement
de la P alaeontographica (Août 1846). Cette pétrification
intéressante se trouvait dans la collection d’antiquités
de feu le capitaine Yon Gemming dans la chapelle Walpurgis
dans le Bourg à Nürnberg, et par mon intermédiaire elle a
été placée dans le Musée Teyler à Haarlem. Yon Gemming
me dit à cette occasion, qu’il avait acquis ce fossile avec une
collection ancienne de pétrifications de Solenhofen. Il n’était
pas possible de savoir le nom de la carrière de laquelle il
provient, ni le temps dans lequel il a été trouvé, toutefois il
est a présumer que ce fossile est un des premiers restes de
ptérodactyliens que l’on a rencontrés dans les couches jurassiques
de Bavière. Les deux plaques en sont conservées. Autrefois
on ne connût qu’un seul échantillon d un ptérodactyle qui
possédait une queue longue : c’était le Pt. longicaudus, vu par
Yon Munster, animal beaucoup plus petit, avec un bec plus
étroit.”
Le crâne avec-le museau ouvert a ete dénudé du cote droit.
Dans quelques endroits la colonne vertébrale a été rompue
et s’est glissée. La queue n’est pas en entier, le bout distal
en a été perdu. Il est curieux que l’on ne retrouve rien ni
des extrémités antérieures, ni des postérieures.
2. Bhamphorhynchus sp. Winkler. no. 6920 et 6921. Depuis
une trentaine d’années ce bel exemplaire de rhamphorhynche
fait un ornement de notre musée, mais en vain je me suis
informé quand mon prédécesseur, feu le prof. Yan Breda, a
acheté ce fossile, en vain j ’ai tâché de connaître le lieu d’où
il est provenu. Toutefois il provient sans aucun doute des
couches de calcaire lithographique de Bavière : la constitution
et l’aspect des deux plaques calcaires qui contiennent les os
du squelette, en font foi.
L’animal a été enseveli gisant sur le ventre, le bras droit
étendu, le bras gauche dirigé à droite et recouvert en partie
par la colonne vertébrale. De même la jambe gauche est