guent des autres mollusques surtout par un disque charnu,
placé sous le ventre, qui leur sert à ramper et que l’on
nomme le pied. La plupart des gastéropodes sont munis
dune coqui l le. Cette coquille étant la seule qui nous indique
l’existence des espèces fossiles, il est nécessaire d’étudier
avec quelques détails ses parties essentielles. La plupart
des coquilles externes sont enr oul é e s obliquement, ce qui
provient d’un inégal développement des deux côtés de l’animal :
elles forment ainsi une hélice ou spirale oblique. L’enroulement
se fait le plus souvent sur le côté droit, quelquefois
cependant sur le côté gauche. Les tours de spire s’appliquent
ordinairement les uns contre les autres; l’axe sur lequel a
lieu cette application et qui resuite du contact des parties
internes de ces tours, se nomme la eolumel le. Quelquefois
aussi les tours ne se touchent pas au centre de la
coquille, mais s’enroulent à une certaine distance autour d’un
axe idéal. L’ouverture qui en résulte se nomme l’ombi l ic.
La partie de la coquille par laquelle sort l’animal, se nomme
la^ bouche. Cette bouche est quelquefois fermée par une
pièce cornée ou pierreuse, nommée opercule, dont la fonction
est de protéger l’animal lorsqu’il se retire dans sa
coquille.
Le visiteur du musee qui voudra étudier les nombreuses
coquilles de mollusques gastéropodes étalées dans ces six
vitrines, trouvera leurs noms, les synonymes, les auteurs qui
en traitent, les lieux de provenance, etc. dans mon Catalogtw
de la collection paléontologigue du musée Teylev, ouvrage qui
est à la disposition de chaque visiteur, s’il en fait la demande
au concierge.
ARMOIRE 15.
Dans cette armoire sont exposées quatre pétrifications très
remarquables. En premier lieu nous y observons un reste
du squelette d’un Ichthyosaurus du lias de Wurtembourg,
no. 2729. Il n’est pas nécessaire de répéter ici tout ce que
nous avons dit eu égard ce genre de sauriens, lorsque nous
avons examiné le lézard-poisson commun, 1’ Ichthyosaurus
communis, exposé au mur dans la salle d’entrée et VIchthyosaurus
magnifique étalé dans l’armoire 6.
J’y renvoie le lecteur, voyez p. 2 et 26.
Le no. 2742 est le beau fossile- eonnu de tous les paléontologues,
depuis la description de Bronn dans l’ouvrage
intitulé Gavialartige Reptilien par Bronn et Kaup. pi. YI.
C’est l’échantillon original de cette description que nous
observons ici. Bronn lui a donné le nom de Mystriosaurus
longipes. Dans mon Mémoire sur le genre Mystriosaurus j ’ai
démontré qu’à présent cet exemplaire doit porter le nom de
Mystriosaurus Stulcelyi var. germanica, vu qu’il provient des
couches Basiques de Boll en Wurtembourg. Yoyez quelques
remarques faites sur les mystriosauriens, à l’occasion de notre
description des deux exemplaires de ce genre exposés dans
la petite salle, p. 3, 4. Ajoutons ici que cet exemplaire a une
mâchoire inférieure à longue symphyse, un crâne étroit vers
les orbites, et des membres antérieurs plus longs à proportion
que les autres espèces.
Le no. 2743 est encore un échantillon de mystriosaure
décrit par Bronn dans l’ouvrage cité ci-dessus, sous le nom
de Mystriosaurus mit langer Symphyse, ou Mystriosaurus
Tiedemanni Bronn. Comme le précédent, de même cet échantillon
est l’original de la première description. Il provient
aussi du lias de Boll. Ce saurien se distingue par le crâne
long et le museau linéaire: la symphyse de la mâchoire
inférieure est plus longue que dans aucune espèce. Les
extrémités antérieures sont très grandes à proportion des
postérieures. Les dents ont dû être environ au nombre de 140.
Ces deux mystriosauriens magnifiques ont été achetés
par feu Yan Breda et ont été exposés par lui dans un des
vitrines du musée Teyler. Alors ces fossiles se composaient
de plusieurs fragments isolés, sans rapport les uns aux autres.
Pour mieux les conserver, j ’ai déposé toutes les pièces pierreuses
de ces deux fossiles dans des couches de gypse qui,
en se durcissant, tiennent tous les morceaux en rapport, de
manière qu’ils ne peuvent plus s’égarer.
Le no. 13230 est un grand poisson fossile Basique, qui
provient d’Ohmden en Wurtembourg. Les restes du squelette
de ce poisson ganoïde rhombi f è r e se composent
des os de la tête, avec les mâchoires robustes, armées de
dents petites, coniques, pointues; de la colonne vertébrale
entière avec toutes les apophyses des deux sortes; des
nageoires pectorale, dorsale, anale et caudale, et d’une
multitude d’écailles petites et minces. En comparant ce poisson
aux autres espèces du genre Pachycormus, j ’ai eu la certitude
qu’il est le représentant d’une espèce nouvelle de ce
genre. En 1878, M. le Dr. G. F. Westerman, directeur
de la Société zoologique royale Natura Artis Magistra à
Amsterdam, célébrait son jubilé comme directeur pendant