Opercules, comme des osselets internes et comme des dents
de poissons. On donne le nom générique <Y Aptychus à ces
corps. Il nous porterait certainement trop loin, si nous voulions
discuter ici les diverses opinions que l’on a eues sur le
compte de ces aptychus. Disons seulement que quelques
auteurs, entre autres Scheuchzer et Knorr, les ont décrits
comme des val ves d’anat i fes, et cette idée, la plus anciennement
soutenue, est précisément celle à laquelle je
crois qu’on doit revenir aujourd’hui. Parkinson les nomma
des t r i go n e l l i t e s ; Schlotheim les regarda comme des
t e l l i n i t e s ; Eudes Deslongchamps les a rangés dans la
famille des solénacés et leur a donné le nom générique
de Munsteria. D’autres, Deluc et Bourdet, ont prétendu que
ce sont des dent s ou des pl aques pal a t a le s de poissons.
Yoltz a cherché à prouver que les aptychus étaient les
op er c u les des ammonites. Hermann Yon Meyer et Coquand
voulaient voir dans les aptychus des os selet s i n t er ne s
d’un mollusque nu. Deshayes prétendit que les aptychus sont
des p a r t i e s i n t é r i e u r e s de l’animal des ammonites. Bur-
meister a cherché à démontrer qu’ils étaient des organes
pr o t ec t e u r s , destinés à garantir l’animal lorsqu’il se projette
en dehors de sa coquille. Enfin, D’Orbigny a soutenu
l’opinion de Scheuchzer et Knorr, et cherché à démontrer
l’analogie des aptychus et des anatifes. Il est donc, comme
je viens de le dire, très probable que les aptychus sont des
coqui l les de c i r r h ipède s voisins des anatifes et des
balanes. Tous les aptychus sont composés de deux valves de
forme triangulaire, convexes en dehors et concaves en dedans,
un des bords est droit, taillé en biseau ; l’autre est arqué, plus
ou moins arrondi, aminci, et le troisième est le plus petit,
bâillant, coupé par une coui’be rentrante et a probablement
servi d’attache au pédoncule.
Les no. 2522 et 2523 nous présentent YEryon Hartmanni
Meyer, trouvé dans le terrain liasique d’Ohmden en Wur-
tembourg, et le no. 13235, YEryon barrowensis M’Coy, qui
provient du lias de Barrow. En traitant des espèces du genre
Eryon exposées dans la vitrine 37, voyez p. 49, nous avons
déjà fixé l’attention du lecteur sur la carapace presque carrée,
plus longue que l’abdomen et fortement dentée en avant,
de ces singuliers crustacés. Remarquons ici que YE. barrowensis
se distingue de toutes les autres espèces, par sa carapace
plus courte et plus forte.
UAsterias lumbricalis Schloth. no. 1406 et 1408, astéride
fossile du grès liasique de Cobourg, doit à présent pôf-
ter le nom â’Ura'ster lumbricalis, parce qu’il appartient au
même genre qui comprend plusieurs espèces actuelles très communes,
telles que YTJraster rubens, fréquent sur nos côtes de
la Mer du Nord.
Au genre Asterias Ag. appartient YAsterias Mandelslohi
Münst. qui a été trouvé dans l’oolithe inférieure d’Aalen, et
qui porte dans la vitrine 55 le no. 1460. C’est l’échantillon
original de la description de Yon Munster dans ses Beiträge
Tom. I, pi. 11.
YITRINE 56.
Dans cette vitrine 56 nous remarquons plusieurs poissons
fossi les, la plupart du lias de Whitby et de Lyme Regis
en Angleterre. A une autre page (p. 58) nous avons dit assez
des poissons des genres Dapedius et Tetragonolepis, pour pouvoir
passer sous silence les magnifiques échantillons du genre
Dapedius, qui se trouvent exposés ici. Au contraire, il est
nécessaire de décrire ici brièvement les beaux poissons Basiques
qui portent les étiquettes Pholidophorus Beechei Ag.;
Pholidophorus limbatus Ag. et Pholidophorus sp. les no. 13223,
13224, 13225 et 13281. Ces poissons sont très voisins des
Lepidotus, voyez p. 58. Ils en diffèrent cependant par leurs
dents en brosse, et par leur dorsale opposée aux ventrales et
non à l’anale. Ils ont, comme les Lepidotus, des fulcres sur
les rayons supérieurs de la caudale, mais les deux lobes de
cette nageoire sont à peu près égaux.
Nous avons parlé déjà des r ayons de nageoi res de
poissons, ou ichthyodorulites, voyez p. 55. Dans cette vitrine
nous remarquons encore deux grands rayons de nageoires
no. 13228 etc. J ’ignore à quels poissons ils ont appartenu
un jour.
Enfin nous voyons ici deux exemplaires de mains ant é r
ie ur e s d’astaciens ou écrévisses de l’espèce nommée Hoplo-
paria longimana M’Coy, no. 13233 et 13234. Cès crustacés
ne se distinguent des homards actuels que par la longueur
de leurs joues: ils ont, comme eux, des mains antérieures très
longues et portant une forte pince didactyle.