pressites Ullmanni Brongn. nos. 8415 et 9415, qui provient
du terrain permien de Frankenberg en Hesse, et beaucoup
d’autres plantes fossiles très belles et très remarquables, surtout
pour le botaniste.
YITRINE IY.
La vitrine 1Y nous présente une multitude de plantes et
de restes de pl a n te s pét r i f iées . Ces restes de plantes
fossiles diffèrent de celles que nous venons d’examiner dans
la vitrine III, par ce qu’elles ne sont pas changées en charbon,
ou ne sont pas représentées par des empreintes dans
des masses argileuses ou charboneuses, mais qu’elles ont été
métamorphosées en grès, ou qu’elles ont laissé les preuves
de leur existence sur des plaques pierreuses formées de grès,
de grès calcareux, quelquefois de quartzite. Aussi elles ne
proviennent pas de couches du terrain carbonifère, mais en
majeure partie du keuper de Stuttgart, du grès bigarré, du
grès liasique de Cobourg, du zechstein de Géra etc. Surtout
remarquable sont ici les tiges pétrifiées de Calamites et d'Equi-
setites, qui décorent une grande partie de cette vitrine. Non
moins curieux sont les belles fougèrés, que nous observons
ici: le Taeniopteris marantacea Presl. le T.Nilsoniana Presl.
no. 1201; l'Odontopteris cycadea Berger, no. 1197 ; le Sphae-
nopteris palnietta Brongn. le Clathropteris meniscioïdes Brongn.
no. 1199, le Camptopteris Nilssoni Presl. no. 1200 et le
Pecopteris stuttgardiensis Brongn. no. 1373. A cote de ces
monocotylédones nous remarquons spécialement le Cycadites
pectinatusBerg. no. 1210; le Zamites Feneonis Brongn. no. 1375;
le Pterophyllum Jaegeri Brongn. nos. 1372 et 1308 f le Nils-
sonia Bergeri Goepp. no. 1203, et enfin les échantillons de
Voltzia heterophylla Brongn. nos. 9416, 1312 et 1193. La
plupart des dicotylédones que nous venons de citer, sont des
exemplaires uniques, c’est-à-dire qui ne se retrouvent dans
aucun autre musée. Le botaniste qui aimera à étudier ces
échantillons, én trouve les synonymes, les auteurs qui les
ont décrits etc. dans mon Catalogue de la collection paléon-
tologique du Musée Teyler.
Nous quittons à présent la petite salle, pour entrer dans
la grande salle: à gauche nous rencontrons la vitrine 1 .
Le premier fossile qui attire notre attention dans la grande
salle du musée et dans la vitrine 1, 1e no. 13288, est un petit
exemplaire du genre Mystriosaurus, dont nous venons de
parler à l’occasion des deux grands exemplaires de ce genre
de reptiles, qui se trouvent au mur dans la première salle.
Ce fossile très remarquable provient du terrain liasique de
Holzmaden en Wurtemberg.
Nous observons la tête entière, une douzaine de vertèbres,
des côtes, l’extrémité antérieure droite, quelques os des jambes
et des pieds et plusieurs écussons dermaux.
On ne sait pas si les mystriosaures qui vivaient à l’époque
de la déposition des couches du lias supérieur, ont été des
animaux ovipares, mais l’analogie qui existe entre les mys-
triosauriens et les crocodiliens de l’époque actuelle, nous
apprend que cela a dû être ainsi. Dans ce cas il est permis
de regarder l’animal, dont nous nous occupons à présent,
comme un individu très jeune, et qui a trouvé la mort peu
de temps après avoir quitté l’oeuf: la tête n’ayant qu’une
longueur de 0,14,5 in. on peut évaluer la longueur totale de
l’animal à 0,60 m. en supposant que la tête a eu environ
un quatrième de la longueur totale du corps.
Nous ne parlerons pas des divers os qui forment ce squelette :
j ’en ai fait une description détaillée dans les Archives du
Musée Teyler T. IY. Remarquons toutefois que les écussons
dermaux sont très petits, comme toutes les autres parties du
squelette: ils ont l’air d’écailles d’un poisson ganoïde assez
petit. Yus à la loupe ces écussons ne se distinguent en rien
de ces mêmes organes des grands mystriosaures : ils ont la
même forme quadrangulaire, les mêmes godets parsemés sans
ordre sur la surface supérieure, la même surface inférieure
lisse ; seulement aucun de ces écussons ne présente une crête
longitudinale. On en peut déduire qu’ils n’ont pas fait partie
des séries du dos, probablement ils se sont trouvés sur les
côtés du corps de l’animal.
Aux deux côtés du petit mystriosaure que nous venons
d’examiner, se trouvent une douzaine de rognons d’argile
ferrifète, qui contiennent des restes du squelette d’un reptile
de l'ordre des Labyrinthodontes et qui a reçu le nom d'Arche-
gosaurus Decheni Goldf. Ce reptile a été trouvé dans des
géodes, contenues dans des couches de fer argileux, qui font