Ensuite nous observons quelques échantillons decr inoïdes
l ibres, no. 5686 et 5687 et plusieurs autres, qui ont été
nommes Comatula pinnata Groldf. ou Pterocoma pinnata Ag.
Ces animaux sont composes d’un corps et de bras ramifiés,
mais dans l’espèce qui nous occupe à présent, le Pterocoma
pinnata A g. les rayons pinnés sont tellement développés et
bifurques si profondément, que le disque paraît nul. Les
cinq bras bifurqués, portant un grand nombre de ramules
verticillés sur plusieurs rangs, permettent à ces animaux de
se cramponner aux corps sous-marins.
Les espèces de saccocomiens, autres crinoïdes libres de
Solenhofen, sont représentés ici par l’espèce nommée Saccocoma
pectinata Goldf. no. 5704, 5708, 5725 et autres. Ces animaux
ont un calice bursiforme arrondi, et cinq bras grêles, pinnés
et bifurqués jusqu’à la base.
Enfin nous observons ici deux échantillons d’une espèce
du genre Eugeniacrinus, no. 5463 et 5732. Ces animaux
vivent attachés aux roches sous-marines au moyen d’une
racine, qui porte une tige articulée, composée de longs anneaux.
Les échantillons que nous voyons ici, ne se composent que
des articles de la tige, le calice simple a été perdu.
ARMOIRE 14.
Dans cette armoire 14 se trouvent exposés quelques exemplaires
de poissons fossiles. Le premier que nous
examinerons est le no. 13229, le Chondrosteus accipenseroïdes
Ag. du lias de Lyme Regis, poisson de la famille des sturio-
niens ou accipensérides, dont le squelette est cartilagineux
et le corps cuirassé d’écussons disposés par séries.
Ensuite nous voyons deux exemplaires de poissons, qui
ne sont pas encore déterminés, mais qui vraisemblablement
doivent être rapportés à la famille des l épi dos téï des
h é t é r o c e r q u e s (des Caturus?).
Le no. 2527 est le reste d’un Lepidotus, probablement de
l’espèce nommée L. gigas Ag. Ce poisson a l’apparence d’une
grosse carpe, et des écailles à bord parfaitement lisse aussi
longues que hautes.
Un autre poisson non-numéroté est probablement un Dapedius
ou un Tetragonolepis. On sait que ces deux poissons
ne diffèrent que par leurs dents, qui sont échancrées chez
le Dapedius et non échancrées chez le Tetragonolepis, tandis
que leur forme est tout-à-fait la même.
Le no. 1314 est un fragment de pierre qui contient plusieurs
restes de poissons. Le lieu de provenance de cette
pierre étant inconnu, j ’ai jusqu’ici négligé d’étudier ces fossiles.
J ’espère de faire cette étude plus tard.
Des rayons de nageoi r es de poissons fossiles ont été
désignés sous le nom d'ichthyodorulites. Ces ichthyodorulites
sont communément attribués à des poissons placoïdes. Sou\ ent
ils sont ornés de diverses manières: il y en a dont les faces
latérales sont sillonnées longitudinalement de rainures; d’autres
qui se distinguent par les étoiles qui ornent leur surface ;
d’autres qui sont ornés d’arêtes et de sillons profonds qui
forment des rides obliques; d’autres ont une surface lisse a
l’oeil nu et finement granulée si on l’observe a la loupe;
d’autres dont la surface est parsemée de mamelons arrondis
dans sa partie supérieure ; encore d’autres dont le bord anterieur
est tranchant et le bord postérieur armé de dents acérées ;
d’autres enfin qui sont des rayons arqués, très comprimés,
pointus, couverts de très petits tubercules irréguliers: leur
bord postérieur est armé de deux rangées de petites dents
coniques, et le bord antérieur en porte deux autres rangées
plus grandes, dirigées en haut. Nous voyons ici un de ces
ichthyodorulites: dans la vitrine 56 nous remarquerons encore
quelques-uns.
Sur la plaque pierreuse, no. 4181, qui présente des impressions
vermiculaires, des Chondrites, voyez p. 23.
VITRINES 43, 44, 45, 46, 47 et 48.
Ces six vitrines contiennent une très belle collection de
gas téropodes . La plupart de ces mollusques proviennent
des couches tertiaires de différents endroits de 1 Europe,
comme de Vienne, de Steinheim, de Mayence, de Paris, de
Dax, de Nice, de Sicile, etc. Il est impossible de faire a
cette place une description détaillée de tous ces fossiles.
Disons seulement que les mollusques gastéropodes se distm