aux ventrales, et la corde dorsale est protégée par des
demi-vertèbres séparées. L’Aspidorhynchus acutirostris A g.
no. 10316, facile à reconnaître à son corps allongé et tout
d une venue, et à sa mâchoire supérieure prolongée en un
bec qui dépasse l’inférieure. Ce bec porte des dents qui sont
inégales en grosseur. Les écailles de ce poisson forment une
armure toute spéciale, elles sont disposées en rangées inégales,
tantôt hexagonales, tantôt tétragones, et quelques-unes sont
deux fois aussi hautes que longues. Les 5 espèces du genre
Aethalion de Yon Münster, no. 6864, 6858, 6867, 10323,
poissons qui ressemblent aux Pholidophorus, qui ont des
dents en brosse, et une dorsale courte, insérée entre les
ventrales et l’anale.
ARMOIRE 7.
Les plaques de pierre composées de calcaire liasique et
exposées dans cette armoire, nous font voir des impres sions
de coqui l l es d’ammonites. En traitant des ammonites
exposées dans l’armoire 5, nous avons déjà donné une
courte description de ces fossiles intéressants : nous y renvoyons
le lecteur, voyez p. 25.
VITRINES 22, 23 et 24.
Ces trois vitrines contiennent quelques pétrifications des
plus curieuses de notre musée. Nous y voyons des ptérodactyles,
des rhamphorhynches, des impressions d’animaux, etc.
Observons en premier lieu les exemplaires de l’ordre des
Reptiles volants.
Les ptérodactyliens présentent un rapprochement remarquable
entre les caractères des sauriens et ceux des chauve-
souris et des oiseaux. Toutefois, leurs rapports avec les
chéiroptères et les oiseaux sont plus apparents que réels.
Leurs caractères les placent dans la classe des reptiles, dont
ils ont le nombre des phalanges des doigts, mais ils présentent
le fait remarquable d’avoir eu de véritables ailes membraneuses
pour voler. Mais cette forme d’aile est tout-à-fait
nouvelle. Dans les oiseaux, les doigts, peu distincts et réunis,
servent de base à des plumes. Dans les chéiroptères quatre
doigts s’allongent et portent des membranes, le pouce seul
reste rudimentaire Dans les ptérodactyliens un seul doigt
prend de très grandes dimensions en longueur, et les autres
restent courts et normaux. Les ptérodactyliens ont dû vivre
à peu près à la manière des chauve-souris. La forme des
dents et la grandeur de la mâchoire indiquent des animaux
carnassiers. La grandeur des yeux indique des animaux nocturnes.
Les pieds postérieurs indiquent que ces animaux ont
pu avoir une station analogue à celle des oiseaux, et qu’ils
ont pu se percher sur les arbres. Les griffes de leurs pieds
et les doigts courts de leurs mains ont dû leur donner la
faculté de grimper le long des rochers.
On divise l’ordre des ptérodactyliens en deux genres, celui
des Pterodactylus et celui des Rhamphorhynchus.
Les p t é r o d a c t y l e s ont un grand doigt à quatre phalanges,
qui soutient le membrane. Les mâchoires portent des
dents jusqu’à leur extrémité. Les dents sont coniques, un peu
arquées, pointues, et creuses à leur base. Les os longs sont
creux et ont des ouvertures aériennes, comme dans les
oiseaux.
Jetons un coup d’oeil sur tous ces fossiles remarquables.
1. Le Pterodactylus Kochi Wagn. no 13105. Cet exemplaire
de ptérodactylien est un des échantillons les plus complets
que l’on connaisse, et par conséquent un des plus beaux
qu’on ait trouvés jusqu’ici dans le sol jurassique de la Bavière.
Nous y remarquons le squelette entier, les dents coniques
aux deux mâchoires, les bras avec les osselets de la
main, et surtout le doigt externe long et composé de quatre
phalanges. Eu outre nous observons ici quelques stries brunes
entre les os des extrémités antérieures ; ces stries nous prouvent
que cet animal a été pourvu d’une membrane qui le
mettait en état de voler dans l’air, une membrane qui se
continuait depuis l’épaule jusqu’au bassin et s’étendait au
moyen du doigt long et frêle. Dans ma, Description du Pterodactylus
Kochi du Musée Teyler, insérée dans les Archives de
ce musée T. III j ’ai longuement parlé des raisons, qui me
portent à voir dans ces stries ou bandes brunes des preuves
de l’existence d’une membrane chez les ptérodactyliens. J ’y
renvoyé le lecteur.
2. Le Pterodactylus crassipes v. Meyer, no. 6928 et 6929.
Les empreintes d’os des pieds et des mains de ce ptérodactyle
sont accompagnées de quelques rides ou plis qui indiquent
la membrane. Quoique quelques savants doutent de
ces plis pierreux, Hermann Yon Meyer en dit: »An keinen
Pterodactylus habe ich die Erscheinung, die man den Falten
der Flughaut beizulegen geneigt ist, deutlicher wahrgenom-
men, als an diesem.” Pour donner une explication de l’existence
de ces rides, on pourrait supposer qu’une membrane