vitrines et dans cette armoire les échantillons qui portent des
étiquettes, et surtout de fixer son attention sur ces plaques
qui présentent deux, trois et même quelquefois quatre espèces
différentes de végétaux. Les noms etc. de tous ces restes de
végétaux se trouvent dans mon Catalogue.
VITRINES 37, 38 et 39.
Ces trois vitrines contiennent une collection choisie de
crus ta cés du calcaire lithographique de Bavière. En premier
lieu nous y remarquons quelques exemplaires magnifiques du
genre Limulus, no. 13146, 6330, 13320, 13145. On sait que
ces singuliers crustacés se caractérisent par un bouclier céphalothoracique,
qui porte en dessus deux yeux composés ou réticulés
sessiles et deux yeux lisses. L’abdomen a la forme d’un hexagone
inéquilatéral, denté sur les côtés, et il se termine par une pièce
styliforme très allongée, qui représente la queue. On compte six
paires de pattes proprement dites, qui sont didactyles. Nos mers
actuelles renferment quelques grandes espèces: dansl’Aqua-
rium du Jardin Zoologique d’Amsterdam on en peut voir
quelques beaux exemplaires vivants. Des espèces fossiles de
ce genre nous remarquons ici la pièce styliforme du Limulus
giganteus Münst, no. 6328 et 6329, l’original de la description
de feu le comte Von Munster; quelques échantillons
du Limulus Walchi Desm. ; du L. brevispina Münst. ; du L.
sulcatus Münst. et d’autres.
Parmi les décapodes macroures nous observons plusieurs
exemplaires du genre Megachirus, particulièrement les espèces
M. longimanus, Schloth. M. brevimanusS Schloth et M. Bayeri
Gterm. Ces crustacés sont remarquables par l’extrême allongement
de leurs pattes antérieures, qui sont tout-à-fait dépourvues
de pinces et terminées par un article droit, pointu, allongé,
ailé et mobile, et formant ainsi une sorte de nageoire. La
carapace est unie, prolongée en avant en un court rostre denté.
Les antennes externes sont très longues. La seconde paire de
pattes est courte et porte un doigt mince et mobile.
Ensuite nous trouvons ici quelques espèces du genre Aeger,
entre autres Y Aeger tipularius Schlotheim, V Aeger elegans
Münst. etc. Ces salicoques ont des pattes qui toutes sont
didactyles, la première paire est la plus longue et a une
longue pince. Le rostre est pointu et droit.
Parmi les astaciens nous remarquons quelques espèces
du genre Eryma v. Meyer, décrites sous le nom de Glyphaea
par Von Münster. On voit ici les espèces E. modestiformis
Schloth, no. 6181, E. minuta Schloth. no. 6176, 6177,
E. elongata Münst. no. 5375, etc. Ces crustacés sont très
voisins des écrevisses et des homards: ils s’en distinguent
surtout par leur surface ornée de tubercules très nombreux,
qui deviennent de véritables épines sur les côtés des segments
de l’abdomen. Les pinces sont recouvertes de tubercules plus
gros encore que ceux de la carapace.
Enfin, car il est impossible de parler ici de tous les objets
de cette vitrine, notre attention se fixe sur les magnifiques
représentants du genre Eryon ; surtout sur VE. arctiformis
Schloth. no. 13138 et 13139, VE. propinquus Schloth. no.
13140, et quelques autres espèces de ce genre. Les éryons
sont remarquables par leur carapace très élargie, presque
carrée, plus longue que l’abdomen et fortement dentée en
avant. Les pattes antérieures sont aussi longues que la carapace
et terminées par une pince à doigts grêles et arqués ;
les autres paires sont plus minces, plus courtes et également
didactyles, sauf la dernière qui n’a qu’un seul doigt. L’abdomen
est aplati et terminé par une nageoire caudale, dont la lame
médiane est pointue, et dont les quatre lames latérales sont plus
courtes et hastiformes. Ce genre remarquable de crustacés
cuirassés est spécial à l’époque secondaire: on ne trouve plus
ces animaux dans la nature vivante.
Nous ne nous occuperons plus longtemps de ces crustacés
dans les vitrines 37, 38 et 39, mais il est urgent de parler
des seules a r a c hn i de s de notre musée, exposées dans la
vitrine 38. Ces fossiles très remarquables ont été étudiés
par feu le Prof. Weyenbergh et ont été décrits par ce savant
dans les Archives du musée Teyler, T. II. Ce sont cinq
exemplaires de Palpipes cursor Roth. Ces arachnides ont
l’abdomen bien séparé du céphalothorax et ressemblent plus
aux arachnides pulmonaires qu’aux arachnides trachéennes.
Leurs palpes sont très longs et simulent de véritables pieds.
Le comte Von Münster a déjà connu le Palpipes priscus et
l’a décrit sous le nom de Phalangites priscus, en le rapprochant
des faucheurs, Phalangium.
Les numéros 6547 et 6548 nous présentent un exemplaire
d’arachnide pulmonaire, nommé par Weyenbergh le Hasseltia
primigenia. Cet auteur en dit: Mon voit peu de chose du
céphalothorax; on peut constater seulement que cette partie
est étroite et s’élargit vers l’abdomen. L’abdomen est large