couchée sous la colonne vertébrale, tandis que la jambe droite
gît étendue vers le côté droit de la plaque. La tête a été
perdue entièrement, à l’exception d’une petite partie des os
de la base du crâne, des dents de la mâchoire supérieure (au
bord supérieur de la plaque) et de la mâchoire inférieure entière.
Cette mâchoire est dépourvue de dents vers son extrémité
antérieure : il paraît que cette extrémité a été recouverte par
un bec corné.
Pour d’autres particularités de ce fossile magnifique, je
renvoyé le lecteur à ma description de l’objet, insérée dans
les Archives du Musée Teyler.
3. Rhamphorhynchus longicaudus v. Meyer, no. 6924 et 6925.
Dans le Zur Fauna der Vorwelt de Yon Meyer nous lisons
au sujet du fossile que nous venons de nommer :
„D’après Yon Münster cet échantillon de rhamphorhynche
forme une espèce nouvelle, qui se caractérise par la queue
mince et très longue. La longueur de la queue dépasse même
celle de là colonne vertébrale entière, sans les vertèbres caudales.
Pour cette espèce il propose le nom de Pterodactylus longicaudus,
et dit qu’elle provient des carrières de Solenhofen.
Toutefois Yon Münster ne mentionne pas dans quelle collection
il a vu cette pétrification, qui a été trouvée en 1838.
Pendant un voyage dans les Pays-Bas, en 1847, je la rencontrais
au musée Teyler à Haarlem ; elle y était arrivée avec
une collection du Dr. Haeberlein de Pappenheim, achetée par
le Prof. Yan Breda. Par des dendrites et du spath calcaire
cette pétrification est tellement indistincte, qu’il est difficile à
déterminer accuratement les contours des os.” Pour une description
plus détaillée de ce fossile remarquable, je dois
renvoyer à l’ouvrage cité ci-dessus.
4. Rhamphorhynchus longicaudus v. Meyer, no. 6930. Cet
échantillon de reptile volant ne se compose que de 6 vertèbres
cervicales, 15 vertèbres dorsales, 36 à 37 vertèbres caudales, et
quelques os des extrémités postérieures La tête, les extrémités
antérieures, la ceinture thoracique et les côtes se sont perdues.
On le trouve figuré Zur Fauna der Vorwelt pl. X, fig. 4.
A côté des reptiles volants que nous venons d’examiner,
nous observons la belle pétrification qui porte le nom de
Homoeosaurus Maximiliani v. Meyer, no 3955. C’est l’échantillon
original de la description de ce savant dans son Zur
Fauna der Vorwelt. Ce petit reptile possède une tête courte,
rappellant celle des lézards actuels, à mâchoire supérieure
armée de vingt-six dents de chaque côté. Les formes du corps
sont celles des lézards, avec le cou un peu plus long et le
tronc plus court. Les pattes rappellent aussi celles de ce genre;
les doigts sont inégaux et au nombre de cinq à chaque pied.
Il provient du calcaire lithographique de Kehlheim en Bavière.
Ensuite nous voyons dans cette vitrine VAtoposaurus Obern-
dorferi v. Meyer, no. 3956, un saurien qui provient aussi de
Kehlheim. Ce reptile en général ressemble aux erocodiliens,
mais la tête et la forme des doigts des pieds antérieurs
rappellent les lézards : les dents sont celles des geckos, et le
bassin a des caractères spéciaux.
VAcrosaurus-Frischmanni v. Meyer, no 6931 et 6932. Ce
fossile provient d’une carrière aux environs d’Eichstâtt; il a
été trouvé en 1853, et se trouve depuis ce temps dans notre
musée. La tête avec son museau aigu ressemble à celui d’un
oiseau ou d’un mammifère insectivore, tandis que le corps
long, étroit et tout d’une venue fait penser à un serpent.
Des extrémités on ne retrouve que des restes du fémur,
du tibia, du métatarse et du pied: aussi on y voit quelques
vertèbres caudales.
Le Saphaeosaurus laticeps v. Meyer, no 3954?. Cette belle
pétrification est l’échantillon original de Yon Meyer, et est
décrite dans le Zur Fauna der Vorwelt. Le squelette complet
est remarquablement bien conservé: sur la partie caudale
proximale on observe même un fragment de la peau avec
des écailles ou écussons dermaux. L’animal gît sur le ventre.
Les saphéosaures paraissent voisins des homéosaures, et, comme
ces derniers animaux, ils rappellent beaucoup les lézards : les
vertèbres, les côtes, les clavicules en font foi. Les mêmes
ressemblances se retrouvent dans les membres antérieurs, sauf
que les doigts, également au nombre de cinq, ont des phalanges
d’une longueur plus uniforme. Toutefois, si les caractères
que nous venons d’indiquer, montrent que le saphéosaure est
très voisin des lézards, il y a trop de différences pour qu’on
puisse les confondre en un même genre.
Dans ces trois vitrines nous apercevons six plaques de pierre
calcaire, formant trois paires, l’une plaque en relief, l’autre
en creux, et qui présentent des impres s i ons laissées par
les extrémités et autres organes d’animaux, qui ont vécu dans
la période de la déposition du calcaire jurassique de la Bavière.
La paire de plaques non-numérotée nous présente en creux
et en relief une ligne sinueuse, serpulaire, d’une largeur
d’environ 0,04 m. qui traverse dans sa longueur la surface
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